16 La cause d’un effet non désirable est liée : • soit à l’intervention d’un médecin, d’un pharmacien, d’une infirmière ou de tout autre professionnel de santé, qu’il y ait ou non une erreur de traitement ; • soit à l’utilisation d’un médicament, que celui-ci corresponde ou non à son indication habituelle. • à une pratique médicale sous-optimale : par exemple mauvaise organisation, déficit de communication entre professionnels, supervision insuffisante des collaborateurs en milieu hospitalier ; • à une rupture dans la continuité des soins ; • au non-suivi des protocoles, des règles ou des recommandations ; • une polypathologie fréquente ; • une polymédication fréquente ; • un risque accru d’erreurs dans la prise médicamenteuse ou dans la posologie : la moitié environ des effets indésirables graves serait due à une erreur dans la prise de médicaments ayant entraîné une hospitalisation du patient. On pourra se reporter avec profit au chapitre 8 concernant les risques et dangers des médicaments. Le traitement d’une intoxication dépend évidemment de la nature du poison et de la voie d’absorption. La voie la plus fréquente d’absorption étant la voie digestive, lors d’une intoxication par cette voie, le traitement aura pour but : • d’éliminer le poison de l’organisme si celui-ci est resté dans le tractus digestif pour éviter son passage dans la circulation générale ; • de combattre les effets du toxique par un antidote si le poison est déjà passé dans le sang ; • de s’opposer aux effets du poison grâce à un traitement symptomatique. Les gestes de première urgence: • Devant un arrêt cardiaque : faire un massage cardiaque externe (100 pressions par minute) associé à une assistance respiratoire (insufflation par bouche à bouche toutes les 5 impulsions de massage). • Devant une détresse respiratoire aiguë : faire un bouche-à-bouche ou, si elle est possible, une intubation endotrachéale. • Devant une chute tensionnelle : réchauffer l’intoxiqué et faire une perfusion de Plasmion si le collapsus persiste. • Devant un état d’agitation : injecter une association tranquillisant-neuroleptique (10 mg de Valium + 1 ampoule intramusculaire d’Halopéridol). • Devant des convulsions : injecter par voie intraveineuse 1 g de bromure de calcium et 1 ampoule d’hydrate de chloral ou 1 ampoule d’Eunoctal. Si les convulsions sont subintrantes : perfusion de Valium (200 mg/24 h) ou Hémineurine (1 flacon toutes les 12 heures chez l’adulte).
Effets iatrogènes, intoxications médicamenteuses, pharmacodépendance
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Intoxications médicamenteuses
Traitement des intoxications médicamenteuses
Que faire devant une intoxication aiguë ?
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