Partie 15 Psychiatrie
Anxiolytiques – benzodiazépines
Anxiolytiques non diazépiniques
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine
État de stress post-traumatique
Troubles psychotiques aigus et transitoires
Neuroleptiques d’action prolongée
Troubles délirants persistants
Antidépresseurs-IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase
Antidépresseurs-IRSNA (inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline)
Antidépresseurs-NASSA (noradrénergiques et sérotoninergiques spécifiques)
Antidépresseurs apparentés aux tricycliques
Thymorégulateurs-sels de lithium
Thymorégulateurs-anticonvulsivants
Thymorégulateurs-neuroleptique atypique
Troubles du comportement alimentaire
Alcoolisme – Sevrage et dépendance
Morphine (sevrage aux opiacés)
ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE
FICHE MALADIE
DÉFINITION
L’anxiété est une émotion normale en réponse au stress dans la vie quotidienne. Elle devient pathologique quand elle est source de détresse pour l’individu qui ne la contrôle plus. Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) est défini comme une anxiété et des soucis excessifs, incontrôlables, chroniques, relatifs à des situations de la vie quotidienne. Cette anxiété est à l’origine d’une souffrance qui altère le fonctionnement du patient dans sa vie courante. Elle est associée à des symptômes physiques traduisant l’hyperactivation neurovégétative et l’hypervigilance.
TRAITEMENT
Parmi les traitements médicamenteux, plusieurs options sont possibles :
• la venlafaxine LP (EFFEXOR LP) ou la buspirone (BUSPAR) ;
• les benzodiazépines, dont la prescription ne peut être envisagée que sur une courte période (12 semaines au maximum) ;
FICHE PHARMACOLOGIE
Propriétés
Agonistes GABAergiques, les benzodiazépines (BZD) sont : anxiolytiques, sédatives, anticonvulsivantes, myorelaxantes, amnésiantes.
Précautions d’emploi
Grossesse : à éviter par prudence.
Le pouvoir tératogène des BZD n’a jamais été démontré.
Effets secondaires
Propriétés
L’hydroxyzine (ATARAX) est un antihistaminique H1 et un anticholinergique.
L’étifoxine (STRÉSAM) agit sur le canal chlore du complexe GABA.
Indications
Les carbamates ne sont plus recommandés dans le traitement du syndrome de sevrage alcoolique.
Contre-indications
Allaitement : toutes les molécules sont déconseillées.
La buspirone est contre-indiquée avec les IMAO, et dans l’insuffisance hépatique grave.
Effets secondaires
Syndrome confusionnel chez le sujet âgé avec l’hydroxyzine.
Incidents allergiques avec les carbamates : rashs cutanés, purpura thrombopénique.
TROUBLE PANIQUE
FICHE MALADIE
TRAITEMENT
La chimiothérapie repose sur les benzodiazépines et les antidépresseurs sérotoninergiques :
• Le médicament de choix de l’attaque de panique est une benzodiazépine d’action rapide par voie orale (par exemple, alprazolam, XANAX). Il s’agit d’un traitement ponctuel. La voie IM est à proscrire.
• Le médicament de choix du trouble panique est un antidépresseur sérotoninergique (par exemple, citalopram, SEROPRAM). Il s’agit d’un traitement prolongé à poursuivre au moins 6 mois. Une majoration transitoire des symptômes anxieux est courante pendant les 2 premières semaines de traitement. On peut dans ce cas prescrire un traitement anxiolytique systématique par benzodiazépine (par exemple, alprazolam, XANAX) avec arrêt progressif au bout de 2 semaines.
PRONOSTIC
L’évolution du trouble panique est très variable mais favorable dans la majorité des cas. Environ 30 % des patients présentent une évolution défavorable. La complication spécifique du trouble panique est la constitution d’une agoraphobie (cf. Troubles phobiques p. 1323). Cette agoraphobie peut entraîner un profond retentissement socioprofessionnel. Comme dans tous les troubles anxieux, les autres complications à redouter sont la dépression et les conduites suicidaires, l’abus et/ou la dépendance à une substance, en particulier alcool ou benzodiazépines.
TROUBLES PHOBIQUES
FICHE MALADIE
CAUSES ET MÉCANISMES
Par ailleurs, la prédisposition aux troubles phobiques comporte certains traits de personnalité innés, dits de tempérament. Ces traits de personnalité prédisposent essentiellement à l’évitement des stimuli anxiogènes, donc à la consolidation d’un trouble phobique par renforcement négatif.
TRAITEMENT
• La relaxation comportementale utilise le contrôle de la respiration et/ou de la tension musculaire.
• L’exposition consiste à s’opposer aux conduites d’évitement en s’exposant au stimulus anxiogène de manière régulière et prolongée.
Une psychothérapie psychanalytique peut être proposée en fonction des attentes du patient.