15: Psychiatrie

Partie 15 Psychiatrie




Anxiété généralisée


Anxiolytiques – benzodiazépines


Anxiolytiques non diazépiniques


Trouble panique


Troubles phobiques


Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)


Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine


Troubles hystériques


État de stress post-traumatique


Troubles du sommeil


Hypnotiques-benzodiazépines


Hypnotiques-imidazopyridines


Hypnotiques-cyclopyrrolones


Hypnotiques-antihistaminiques


Hypnotiques-associations


Troubles psychotiques aigus et transitoires



Neuroleptiques-phénothiazines


Neuroleptiques-thioxanthènes


Neuroleptiques-benzamides


Neuroleptiques-butyrophénones


Neuroleptiques atypiques


Apparentés aux neuroleptiques


Neuroleptiques d’action prolongée


Schizophrénies


Troubles délirants persistants


Confusion mentale


Troubles de l’humeur



Antidépresseurs-tricycliques


Antidépresseurs-IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase


Antidépresseurs-IRSNA (inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline)


Antidépresseurs-NASSA (noradrénergiques et sérotoninergiques spécifiques)


Antidépresseurs apparentés aux tricycliques


Autres antidépresseurs


Thymorégulateurs-sels de lithium


Thymorégulateurs-anticonvulsivants


Thymorégulateurs-neuroleptique atypique


Troubles du comportement alimentaire


Alcoolisme – Sevrage et dépendance


Désintoxication alcoolique


Toxicomanies


Morphine (sevrage aux opiacés)


Suicide (Tentative de –)


Troubles psychiatriques du post-partum



ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE




FICHE MALADIE







PRONOSTIC

Une fois le trouble apparu, il semble très durable, avec des durées moyennes d’évolution chez les patients consultant d’environ 20 ans. Le taux de rémission (disparition des symptômes) est faible : 15 % à un an, 25 % à deux ans et 38 % à cinq ans. Le cours évolutif habituel du TAG est marqué par une stabilité symptomatique au long cours, à laquelle se surajoutent des épisodes d’aggravation de quelques jours ou semaines, que certains ont dénommés « double anxiété ».


Les complications du TAG sont celles habituellement observées dans les troubles anxieux : dépression, abus et/ou dépendance à une substance (en particulier alcool et benzodiazépines), handicap socioprofessionnel. L’alcool possède des propriétés anxiolytiques pouvant entraîner l’initiation d’un alcoolisme. L’alcoolisme peut entraîner secondairement une dépression et faciliter des conduites suicidaires. La survenue d’autres troubles anxieux est courante au cours de l’évolution de l’anxiété généralisée.




Fiche Infirmière




SURVEILLANCE DU TRAITEMENT






FICHE PHARMACOLOGIE









Précautions d’emploi

Grossesse : à éviter par prudence.


Alprazolam, bromazépam, chlordiazépoxide, clobazam, clorazépate, diazépam, lorazépam, nordazépam, oxazépam, prazépam : envisageables toute la grossesse. Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, tenir compte d’un risque possible d’imprégnation néonatale immédiate (hypotonie, etc.) ou de sevrage néonatal à distance de la naissance (hyperexcitabilité, agitation, etc.). Ces signes sont réversibles .


Le pouvoir tératogène des BZD n’a jamais été démontré.


En cas de prise de BZD à fortes doses aux 2e et/ou 3e trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs fœtaux et de la variabilité du rythme cardiaque fœtal a été décrite.


Un traitement en fin de grossesse par BZD même à faibles doses peut être responsable chez le nouveau-né de signes d’imprégnation tels qu’hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une mauvaise prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 sem. en fonction de la demi-vie de la BZD prescrite. À doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie réversibles peuvent apparaître chez le nouveau-né. Un syndrome de sevrage néonatal est possible, même en l’absence de signes d’imprégnation.


L’utilisation de prazépam (LYSANXIA) est envisageable au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme, dans le strict respect des indications et des posologies.


En fin de grossesse, s’il s’avère nécessaire d’instaurer un traitement par prazépam (LYSANXIA), éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets décrits.


Allaitement : déconseillé.


Myasthénie : contre-indication relative.



Effets secondaires

Ils sont en rapport avec la dose ingérée et la sensibilité individuelle. Ils peuvent s’atténuer au cours du temps, ce qui traduit le développement d’une tolérance lors d’une administration prolongée.















TROUBLE PANIQUE




FICHE MALADIE






TRAITEMENT

En l’absence de complication, le traitement du trouble panique est ambulatoire. Il repose sur la psychothérapie et/ou la chimiothérapie, en association avec des mesures générales d’éducation du patient : explication de la théorie cognitive du trouble panique, mesures hygiéno-diététiques (réduction de la prise de café, arrêt de l’alcool et du tabac, pratique régulière de l’exercice physique).


La chimiothérapie repose sur les benzodiazépines et les antidépresseurs sérotoninergiques :



Concernant la psychothérapie, seules les techniques cognitives et comportementales ont montré leur efficacité. Elles reposent sur la relaxation comportementale, l’exposition aux manifestations physiologiques anxiogènes et la restructuration cognitive. La relaxation comportementale utilise le contrôle de la respiration et/ou de la tension musculaire. La restructuration cognitive consiste à amener le patient à mettre en doute ses croyances erronées.


Le trouble panique peut également faire poser l’indication d’une psychothérapie psychanalytique en fonction des attentes du patient.



PRONOSTIC

L’évolution du trouble panique est très variable mais favorable dans la majorité des cas. Environ 30 % des patients présentent une évolution défavorable. La complication spécifique du trouble panique est la constitution d’une agoraphobie (cf. Troubles phobiques p. 1323). Cette agoraphobie peut entraîner un profond retentissement socioprofessionnel. Comme dans tous les troubles anxieux, les autres complications à redouter sont la dépression et les conduites suicidaires, l’abus et/ou la dépendance à une substance, en particulier alcool ou benzodiazépines.




Fiche Infirmière




SURVEILLANCE DU TRAITEMENT






TROUBLES PHOBIQUES




FICHE MALADIE






TRAITEMENT

En l’absence de complication, le traitement des troubles phobiques est ambulatoire. Il repose sur la chimiothérapie et/ou les thérapies cognitives et comportementales.


La chimiothérapie est indiquée dans la phobie sociale et l’agoraphobie avec attaques de panique. Elle repose sur un antidépresseur sérotoninergique (par exemple, paroxétine, DEROXAT 20 mg 1 cp./j). En cas d’anxiété de performance (trac) sans véritable phobie sociale, on pourra avoir recours à la prise ponctuelle d’un β-bloquant (par exemple, propranolol, AVLOCARDYL 40 mg 1/4 cp. 1 h avant exposition). En l’absence d’attaque de panique, on évitera la prise ponctuelle de benzodiazépines qui s’apparente à une conduite d’évitement.


La thérapie cognitive et comportementale a montré son efficacité dans les troubles phobiques. Il s’agit du traitement de référence des phobies spécifiques. Elle repose sur la relaxation et l’exposition :



En pratique, l’efficacité de la technique nécessite de s’exposer suffisamment longtemps pour ressentir une diminution de l’anxiété d’au moins 50 %. Une exposition irrégulière et courte aggrave le trouble. L’exposition peut être progressive ou brutale, imaginaire ou réelle. Sa réalisation implique souvent une pratique concomitante de la relaxation. En cas de phobie sociale, la thérapie cognitive et comportementale repose également sur des techniques d’affirmation de soi.


Une psychothérapie psychanalytique peut être proposée en fonction des attentes du patient.



PRONOSTIC

Les phobies spécifiques et la phobie sociale focalisée ont généralement un meilleur pronostic que l’agoraphobie et la phobie sociale généralisée. Comme pour tous les troubles anxieux, les complications à redouter sont la dépression et le risque suicidaire associé, l’abus ou à la dépendance à une substance (en particulier alcool et benzodiazépines) et le handicap social généré par l’évitement. La phobie sociale est associée à un risque particulièrement élevé d’alcoolisme secondaire. Cet alcoolisme accentue le risque de dépression et de conduites suicidaires.




Fiche Infirmière




SURVEILLANCE DU TRAITEMENT



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Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 15: Psychiatrie

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