Psychiatrie
TROUBLE ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE (NÉVROSE D’ANGOISSE) (1)
Définition
– 1. tension motrice : fatigue, tension musculaire, agitation ou surexcitation ;
– 2. hypervigilance : difficultés de concentration, troubles du sommeil, irritabilité;
– 3. troubles associés : mains froides et humides, bouche sèche, sueurs, nausées ou diarrhée, pollakiurie, difficultés à avaler ou sensation de boule dans la gorge, tremblements, contractions, douleurs, endolorissement musculaire, syndrome du côlon irritable, céphalées [1].
Principes de traitement
• Cette prise en charge ne doit pas se limiter à une chimiothérapie au long cours. Les patients anxieux chroniques doivent bénéficier d’un soutien psychothérapique. Les psychothérapies structurées, en particulier les thérapies cognitivo-comportementales, devraient être privilégiées.
• Des mesures hygiéno-diététiques sont recommandées : arrêt de la consommation d’alcool et de tabac, diminution de la consommation de café, pratique régulière d’une activité physique.
TROUBLE ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE (NÉVROSE D’ANGOISSE) (2)
TROUBLE ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE (NÉVROSE D’ANGOISSE) (3)
Benzodiazépines (BZD)
Surveillance du traitement
• On surveillera principalement la tolérance et l’efficacité.
• On recherche également les effets indésirables classiques des benzodiazépines : amnésie antérograde, désinhibition paradoxale avec irritabilité et impulsivité.
• Dans le TAG, le délai d’action des benzodiazépines est habituellement de 2 à 5 j. La réponse thérapeutique après une semaine serait le meilleur prédicteur de l’efficacité des benzodiazépines dans le trouble anxiété généralisée. Un patient non amélioré après quelques semaines de traitement incite à une révision du diagnostic, ou à un changement de molécule ou de classe médicamenteuse.
Après plusieurs semaines de traitement
• On élimine principalement l’existence d’une surconsommation par autoprescription qui fait craindre le développement d’une tolérance et d’une dépendance. Enfin au moment de la diminution progressive des doses, par paliers d’une semaine, et de l’arrêt des traitements, on dépistera la survenue de symptômes anxieux qui peuvent traduire des phénomènes de rebond ou de sevrage.
• Le syndrome de sevrage survient en moyenne après 1 sem. pour les BZD à demi-vie courte ou après 3 sem. pour les BZD à demi-vie longue.
TROUBLE ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE (NÉVROSE D’ANGOISSE) (4)
Alternatives thérapeutiques
• La buspirone (BUSPIRONE MYLAN), agoniste 5HT1A, est efficace dans le trouble anxiété généralisée. Les doses recommandées sont de l’ordre de 15 à 30 mg/j. Son effet anxiolytique concerne surtout les signes psychiques d’anxiété. Les patients rapportent l’inconstance de cet effet. Le délai d’action de la buspirone peut atteindre 3 sem. Ses effets indésirables sont les sensations vertigineuses mais un effet sédatif inférieur à celui des benzodiazépines. L’arrêt de la buspirone n’entraîne pas de syndrome de sevrage ou de dépendance. Ex. : buspirone (BUSPIRONE MYLAN 10 mg) : 1 à 3 cp./j. Ce produit induit une anxiolyse progressive et n’entraîne pas de pharmacodépendance. La buspirone n’est pas un traitement du syndrome de sevrage des BZD.
• Les autres tranquillisants ont plus rarement leur place dans le traitement de l’anxiété chronique : méprobamate (ÉQUANIL), hydroxyzine (ATARAX).
• Les bêtabloquants sont parfois prescrits lorsque les signes somatiques de l’anxiété sont au-devant de la scène clinique.
Traitement psychologique
Il fait appel à diverses techniques :
– psychothérapie de soutien toujours indiquée : écoute, réassurance, éducation;
– psychothérapies cognitives et comportementales et techniques de relaxation.
Anxiolytiques
– Il n’y a pas lieu de prescrire deux anxiolytiques.
– Il n’y a pas lieu de prescrire les anxiolytiques sans tenir compte des durées de prescription maximale réglementaires : 12 sem. pour l’ensemble des molécules anxiolytiques.
– Il n’y a pas lieu d’initier une prescription d’anxiolytiques sans respecter les posologies recommandées et sans débuter par la posologie la plus faible.
– Il n’y a pas lieu de reconduire systématiquement, sans réévaluation, une prescription d’anxiolytique.
TROUBLE PANIQUE (NÉVROSE PHOBIQUE) (1)
Définition
La prévalence du trouble panique serait comprise entre 1,5 et 2,5 % de la population générale.
ANXIOLYTIQUES (5) – BENZODIAZÉPINES – PHARMACOLOGIE (1)
TROUBLE PANIQUE (NÉVROSE PHOBIQUE) (2)
ANXIOLYTIQUES (6) – BENZODIAZÉPINES – PHARMACOLOGIE (2)
TROUBLES PHOBIQUES (NÉVROSE PHOBIQUE) (1)
Principes généraux du traitement
DIAGNOSTIC | MÉDICAMENTS | PSYCHOTHÉRAPIES |
---|---|---|
Agoraphobie avec attaque de panique | ||
Agoraphobie simple | En l’absence de trouble panique associé, les antidépresseurs seraient d’autant plus efficaces que le niveau d’anxiété d’évitement est élevé | |
Phobies sociales | ||
Phobies spécifiques | Pas de traitement médicamenteux spécifique |
ANXIOLYTIQUES NON BENZODIAZÉPINES (2) – PHARMACOLOGIE
PROPRIÉTÉS
L’hydroxyzine (ATARAX) est un antihistaminique H1et un anticholinergique.
L’étifoxine (STRÉSAM) agit sur le canal chlore du complexe GABA.
INDICATIONS
Les carbamates ne sont plus recommandés dans le traitement du syndrome de sevrage alcoolique.