Chapitre 15
Législation, déontologie, éthique18
SAVOIRS
Organisations de la santé en France
Les agences régionales en santé (ARS)
la régulation de l’offre de santé en région en fonction des besoins ;
le pilotage de la politique de santé publique en région ;
La Haute Autorité de Santé (HAS)
d’évaluer l’utilité médicale de l’ensemble des actes, prestations et produits de santé pris en charge par l’assurance maladie ;
de mettre en œuvre la certification des établissements de santé ;
de promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et du grand public.
Les agences sanitaires
Elles ont été crées suite à l’affaire du sang contaminé (1980–1990) et sont au nombre de neuf :
ABM : Agence de biomédecine (chargée de développer et assurer la qualité, la sécurité et l’évaluation des activités de prélèvements, greffes et procréation) ;
ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (remplace l’Agence française de sécurité sanitaires et des produits de santé depuis 2012) ;
ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ;
EFS : Établissement français du sang ;
HAS : Haute Autorité de santé (organisme d’expertise scientifique indépendant) ;
INCa : Institut national du cancer ;
InVS : Institut de veille sanitaire ;
INPES : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé ;
Structure et organisation hospitalière
Ils assurent une mission de service public et sont soumis au contrôle de l’État.
Depuis 15 ans, le fonctionnement de l’hôpital a été transformé.
Le directeur
Il représente l’établissement pour tous les actes de la vie civile mais aussi auprès des usagers ou de l’agence régionale de la santé. Il a pour mission de conduire la politique de l’établissement, préalablement définie en accord avec la politique régionale de santé, et il existe les délibérations du conseil de surveillance.
Après s’être concerté avec le directoire, le directeur :
décide, avec le président de la commission médicale d’établissement, de la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins, les conditions d’accueil et de prise en charge des usagers ;
fixe l’état prévisionnel des recettes et des dépenses ;
arrête les comptes financiers et les soumet à l’approbation du conseil de surveillance ;
arrête organisation interne de l’établissement et signe les contrats de pôle d’activité ;
soumet au conseil de surveillance le projet d’établissement ;
arrête le règlement intérieur de l’établissement ;
décide de l’organisation de travail et des temps de repos à défaut d’accord avec les syndicats.
Le directoire
C’est un organe collégial, composé pour moitié de personnels administratif et pour moitié de personnels médicaux, qui :
prépare le projet d’établissement ;
conseille le directeur dans la gestion et la conduite de l’établissement.
Le conseil de surveillance
C’est un organe qui doit se positionner sur les questions stratégiques et assurer l’évaluation et le contrôle des établissements, en particulier en matière de gestion financière.
Les membres sont répartis en trois collèges :
premier collège : les élus locaux représentants les collectivités territoriales. Ils sont désignés par le maire – de la commune où se trouve l’établissement – et le président du conseil général ;
deuxième collège : les personnels médicaux et non médicaux désignés par la CME et les organisations syndicales. Un membre est désigné et représente la commission de soins infirmiers, rééducation et médico-techniques ;
troisième collège : les personnalités qualifiées et les représentants des usagers. Ils sont désignés par le directeur général de l’ARS et le préfet du département.
décisionnel sur le projet d’établissement, les comptes financiers et l’affectation des résultats, le projet de fusion avec un ou plusieurs établissements publics de santé, le rapport annuel d’activité présenté par le directeur ;
consultatif sur la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins, les conditions d’accueil et de prise en charge des usagers, le règlement intérieur de l’établissement ;
Les pôles d’activité
Chaque établissement est libre de son organisation interne. Néanmoins, depuis 2005, il y a eu une volonté de simplifier l’organisation hospitalière en regroupant des activités au sein de pôles d’activités cliniques ou médico-techniques.
participer à l’élaboration du projet de contrat interne, du projet de pôle et du rapport d’activité du pôle ;
permettre l’expression des personnels, de favoriser les échanges d’informations et de faire toutes propositions sur les conditions de fonctionnement du pôle et de ses structures internes, notamment quant à la permanence des soins et à l’établissement des tableaux de service.
Les différentes instances
Les établissements disposent également d’instances consultatives : la commission médicale d’établissement (CME), le comité technique d’établissement (CTE), la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIRMT), le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et le comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN).
La commission se réunit au moins trois fois par an. Elle est consultée sur :
l’organisation générale des soins et l’accompagnement des malades dans le cadre du projet de soins ;
la recherche et l’innovation dans le domaine des soins ;
l’élaboration d’une politique de formation ;
l’évaluation des pratiques professionnelles ;
la politique d’amélioration continue de la qualité, de la sécurité des soins et de la gestion des risques liés aux soins.
L’Ordre national des infirmiers (ONI)
Ses missions
L’Ordre national des infirmiers :
assure la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession d’infirmier ;
assure la promotion de la profession d’infirmier ;
peut organiser toutes œuvres d’entraide et de retraite au bénéfice de ses membres et de leurs ayants droit ;
étudie les questions ou projets qui lui sont soumis par le ministre chargé de la santé, concernant l’exercice de la profession ;
participe, en coordination avec la Haute Autorité de santé, à la diffusion des règles de bonnes pratiques en soins infirmiers auprès des professionnels et organise l’évaluation de ces pratiques ;
participe au suivi de la démographie de la profession d’infirmier, à la production de données statistiques homogènes et étudie l’évolution prospective des effectifs de la profession au regard des besoins de santé.