Chapitre 15 Échocardiographie portable
Introduction
Après les appareils de première génération, souvent de qualité médiocre en termes d’imagerie et de fonctionnalité, comparativement aux échocardiographes dits « haut de gamme » l’avènement des échographes portables risque de transformer la pratique cardiologique actuelle.
Méthodologie
Les progrès de la technologie ont rendu possible la miniaturisation des échographes, dorénavant portables voire ultraportables. Le concept initial reste celui d’un ordinateur de bureau, d’un poids non négligeable, facilement transportable, performant et facile à utiliser (figure 15.1 et figure 15.2).
Figure 15.1 Échocardiographe portable compact (système Fukuda Denshi).
a.b. Conçus pour utilisation séparée autonome ou sur chariot.
Exemples de l’imagerie 2D : c. Harmonique versus fondamentale. d. Mode anatomique.
Évolutions technologiques
Les premières machines portables sont apparues il y a une dizaine d’années, ne faisant tout d’abord que de l’imagerie bidimensionelle sans possibilité de mesure. Ensuite, ces machines se sont équipées de Doppler pulsé, puis de Doppler couleur, avec la possibilité pour certaines d’entre elles de faire même de l’échocardiographie transœsophagienne. Une série de mesures a été également proposée aux praticiens. Enfin, la nouvelle génération des échographes dits ultraportables a fait son apparition. Ces appareils de la taille d’un smartphone pouvant tenir dans une poche donnent des images d’une définition remarquable. En effet les échographes ultraportables sont devenus un « super stéthoscope » ultrasonique, une aide précieuse à l’examen clinique, constituant un équivalent d’échoscopie (figure 15.3). Ces échographes vont certainement envahir la pratique médicale dans le futur, surtout dans l’optique d’une utilisation polyvalente.
Facteurs décisionnels
• le lieu de l’activité et la vocation de l’échographe portable ;
• la qualité du parc d’échographes existants et son accessibilité (permanente ou ponctuelle) ;
• la qualité d’images et la performance diagnostique de l’échographe permettant d’affirmer ou d’infirmer un diagnostic évoqué ;
• la fréquence des examens échographiques pratiqués déterminant le besoin d’un échographe supplémentaire ;
• le poids de l’échographe (de 2 à 10 kg) et sa conception adaptée au besoin de l’utilisateur ;
• l’autonomie maximale de l’échographe portable sur batterie et les possibilités de rechargement rapide ;
• la transportabilité de l’échographe (à la main, dans un sac, en bandoulière, dans une valise à roulette, sur un support détachable, …) ;
• la qualification de l’utilisateur et son niveau de formation (opérateur débutant ou expérimenté) ;
• la morphologie des patients usuellement explorés ;
• le type de pathologies concernées (classiques, simples, diversifiées, complexes, …) ;
• la possibilité d’édition d’images (nécessité d’un périphérique ?) et de la récupération des images sur un support informatique (ordinateur, disque dur, CD/DVD, clé USB…) ;
• la possibilité de l’intégration de l’échographe dans un réseau ;
• la possibilité de la déportation des images échographiques sur un répétiteur (moniteur vidéo, ordinateur, …)