15 • un stade d’analgésie avec persistance de la conscience ; • un stade d’inhibition corticale avec perte de la conscience sans atteinte médullaire ; • un stade chirurgical pendant lequel les réflexes médullaires disparaissent et il s’ensuit la résolution musculaire. C’est à cette phase que le chirurgien opère. Il existe de nombreuses possibilités, suivant les cas on utilise : • des tranquillisants (Valium, Hypnovel…) qui sont sédatifs, hypnotiques et myorelaxants. Les benzodiazépines ont trois indications : la prémédication, l’induction d’une anesthésie par inhalation et la potentialisation d’un anesthésique intraveineux ; • des hypnotiques comme les barbituriques (Gardénal) que l’on administre en général la veille et le matin de l’intervention pour obtenir une sédation psychique, ce qui permet d’atténuer l’anxiété et l’hyperexcitation préopératoire ; • des analgésiques centraux comme la morphine et ses dérivés (Fentanyl) que l’on administre en sous-cutané ou par la voie intraveineuse, respectivement 90 et 5 minutes avant l’intervention. Ils ont pour but de supprimer la douleur et de potentialiser l’analgésie pendant l’intervention. Tous sont des stupéfiants ; • des médicaments du système nerveux autonome comme la scopolamine et l’atropine qui permettent de prévenir la syncope cardiaque réflexe due à l’excitation du nerf vague. La scopolamine possède de plus une action sédative sur le système nerveux central (SNC). Ces divers médicaments sont souvent employés en association dans des mélanges que l’on appelle « cocktails lytiques » parce qu’ils neutralisent l’action du système nerveux végétatif : – scopolamine-morphine : on administre par voie sous-cutanée, une demi-heure avant l’intervention, 0,25–0,50 mg de bromhydrate de scopolamine associé à 10 mg de chlorhydrate de morphine, – atropine (0,50 mg)-morphine (10 mg), – spartéine-morphine-scopolamine : on injecte trois quarts d’heure avant l’intervention 5 cg (50 mg) de sulfate de spartéine, 0,25 mg de bromhydrate de scopolamine et 1 cg (10 mg) de morphine. Surveillance: Elle porte sur la tension artérielle, en raison de l’effet hypotenseur du thiopental, et surtout sur la respiration qui risque d’être déprimée. La prémédication comporte l’administration d’atropine pour supprimer le réflexe vagal et le spasme de la glotte. Effets secondaires: Les complications les plus importantes sont le spasme de la glotte et la dépression respiratoire aiguë par atteinte du bulbe, qui survient lors d’une anesthésie profonde, mais qui n’est pas grave si l’on dispose d’oxygène. Contre-indications: L’anesthésie au thiopental est contre-indiquée chez les sujets ayant une insuffisance respiratoire, chez certains cardiaques, lors de l’accouchement, chez les patients ayant une sensibilité connue aux barbituriques ou une porphyrie. En cas d’affection hépatique ou rénale, les doses à administrer doivent être modérées.
Anesthésiques
Anesthésiques généraux
Prémédication ou préanesthésie
Anesthésiques injectables par voie intraveineuse
Barbituriques
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