Item 143 Agranulocytose médicamenteuse
conduite à tenir
Liens transversaux
Chez l’adulte, une neutropénie est définie par un nombre de polynucléaires neutrophiles (PNN) dans le sang < 1 800/mm3.
Une neutropénie expose à un risque infectieux, notamment bactérien, accru. Le risque d’infection grave est faible pour un chiffre de PNN > 800/mm3. Il devient important pour un chiffre de PNN < 500/mm3.
On distingue les neutropénies chroniques et les neutropénies d’apparition aiguë, souvent très profondes.
I Physiopathologie
Le mécanisme peut être de deux types : immunologique ou toxique.
Mécanisme immunologique (par exemple, noramidopyrine) :
– nécessité d’une sensibilisation antérieure ou alors d’un traitement prolongé (plus de huit jours) ;
– formation d’un complexe antigène (médicament)/anticorps à la surface de la cellule, entraînant sa destruction ;
II Médicaments responsables
Les médicaments responsables sont extrêmement nombreux. Le tableau 143-I en mentionne les principaux. En règle générale, en cas d’agranulocytose, tout médicament, surtout s’il a été introduit récemment, doit être considéré comme potentiellement responsable et si possible arrêté.
Anti-infectieux | |
Anticonvulsivants | |
Antalgiques et anti-inflammatoires | |
Psychotropes | |
Antiulcéreux | |
Cardiologie | |
Antithyroïdiens | Carbimazole (Néomercazol®) |
* La noramidopyrine (Viscéralgine forte®) a été retirée du marché.