Partie 14 Pneumologie
ASTHME
FICHE MALADIE
DÉFINITION
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes, provoquant une obstruction bronchique réversible.
L’asthme est une maladie potentiellement mortelle (entre 1 500 et 2 000 décès par an en France).
CAUSES ET MÉCANISMES
Des facteurs de risque de l’asthme ont été clairement individualisés :
• des facteurs de risque individuels, comme une prédisposition génétique ou la notion d’atopie (terrain allergique) ;
• des facteurs de risque environnementaux : exposition aux allergènes respiratoires, au tabac (rôle du tabagisme maternel) et à la pollution.
DIAGNOSTIC
Explorations fonctionnelles respiratoires (EFR)
Les EFR permettent une étude précise des débits et volumes respiratoires. En dehors de la crise, les EFR sont normales. Lors d’une crise, elles mettent en évidence un syndrome obstructif réversible en partie ou totalement après traitement bronchodilatateur.
TRAITEMENT
COMPLICATIONS ET PRONOSTIC
PNEUMOTHORAX OU PNEUMOMÉDIASTIN
L’aérosol est un dispositif non invasif qui permet une meilleure fluidité des sécrétions bronchiques grâce à l’humidification des voies respiratoires supérieures par inhalation d’une brume (brouillard).
C’est un acte infirmier exécuté sur prescription médicale.
• Manomètre à air à brancher sur la prise murale adaptée, située à la tête du lit du patient.
• Embout spécifique permettant d’adapter directement le raccord de l’aérosol.
• Masque naso-buccal avec nébuliseur médicamenteux.
• Produits pour l’aérosol : flacon d’eau stérile ou ampoule d’eau stérile, médicaments selon la prescription médicale (antiseptique bronchique, broncho-dilatateur).
• Prévenir le patient du soin, il dure environ 15 minutes.
• Planifier le soin en fonction des repas : réaliser un aérosol à distance des repas : une heure avant ou après car il existe un risque de vomissement et respecter un délai régulier (selon 2 la fréquence prescrite) entre les séances d’aérosol.
• Évaluer l’état clinique et s’assurer de la participation du patient.
• Installer le patient : assis ou demi-assis confortablement.
• Donner des conseils : se moucher, garder la position pendant toute la séance d’aérosol et éviter de parler, de bouger le masque.
• Faire moucher et cracher avant de commencer, réaliser une aspiration bucco-pharyngée si besoin.
• Réaliser le montage du masque.
• Vérifier le bon fonctionnement du système : absence de fuite d’air (connections de la tubulure au nébuliseur) et formation d’un brouillard sortant du masque.
• Branchement du système auprès du patient : réglage du masque à l’aide de l’élastique de façon atraumatique, expliquer au patient de respirer normalement pendant la séance.
• Le brouillard doit être projeté directement en face de la bouche du patient.
• Mettre à portée de main les mouchoirs, le crachoir et la sonnette.
• Enlever le masque du patient, il sera changé toutes les 24 heures.
• Sécher le visage si nécessaire et proposer au patient de se moucher.
• Débrancher le système de la source murale (sauf si le patient doit recevoir plusieurs aérosols par jour).
• Noter sur les transmissions l’état du patient : amélioration de la respiration.
FICHE PHARMACOLOGIE
Propriétés
Corticoïdes associant une action locale puissante (sur l’inflammation bronchique) à une très faible activité systémique (métabolisation hépatique en dérivés inactifs) pour des doses < 2 000 μg/j.
Effets secondaires
Rare : réaction paradoxale (toux, bronchospasme) liée aux excipients (gaz propulseur).
MODE D’EMPLOI DES AÉROSOLS-DOSEURS
– aérosol-doseur à autodéclenchement, type Autohaler (nécessité d’un débit inspiratoire minimal) ;
– système d’inhalation de poudre, type Turbuhaler, Diskus ou Clickhaler ;
– utilisation du spray avec une chambre d’inhalation, type Nebuhaler, Aéroscopic, Volumatic, Aérochambre. Dans ce cas, la bouffée est pulvérisée dedans, et l’inspiration profonde doit être faite dans les 5 s suivant le déclenchement.
Mises en garde
Prévenir le patient qu’ il ne s’agit pas d’un traitement de la crise d’asthme !
Grossesse et allaitement : n’utiliser qu’en cas de nécessité absolue.
Propriétés
Bronchodilatateur (par relaxation du muscle lisse bronchique) inhibiteur de la phosphodiestérase ; la bronchodilatation est inférieure à celle des β2-stimulants (en partie en raison de la limitation des doses).
Action anti-inflammatoire à des doses inférieures aux doses « bronchodilatatrices ».
Action stimulante centrale (et analeptique respiratoire), sauf pour la bamifylline.
Effets secondaires
Variables, aux doses thérapeutiques : nervosité, excitabilité, pesanteur gastrique, céphalées.
Interactions médicamenteuses
contre-indiquées : énoxacine et troléandomycine (risque de surdosage en théophylline).
Associations déconseillées : érythromycine et viloxazine (risque de surdosage en théophylline).
Le tabagisme et l’alcool diminuent la demivie d’élimination de la théophylline.