14: Maladies endocriniennes

Chapitre 14 Maladies endocriniennes


Le système endocrinien est constitué par des glandes qui libèrent des hormones (messagers chimiques) directement dans le flux sanguin, par lequel elles sont transportées vers des organes éloignés dont elles pourront modifier la fonction. La plupart des hormones sont sécrétées dans la circulation systémique, mais les hormones libérées par l’hypothalamus atteignent l’hypophyse en passant par le système porte pituitaire. Les glandes exocrines, en revanche, sécrètent leurs produits qui atteignent leur cible en passant par des conduits. Le pancréas exerce à la fois une fonction endocrine (glucagon, insuline et somatostatine sécrétée respectivement par les cellules α, β et δ présentes dans les îlots de Langerhans) et exocrine (enzymes digestives telles que l’amylase sécrétée par les cellules acineuses dans l’intestin grêle via le canal pancréatique).


Dans la circulation, la plupart des hormones sont transportées par des protéines, mais c’est seulement l’hormone libre qui est biologiquement active. Cependant, les concentrations des protéines porteuses peuvent être modifiées par la maladie ou des médicaments, ce qui est susceptible d’affecter la quantité d’hormone libre. Une fois l’organe cible atteint, les hormones agissent en se liant à des récepteurs spécifiques soit sur la surface, soit dans les cellules (par exemple les hormones thyroïdiennes, le cortisol). Le résultat est une cascade de réactions intracellulaires qui amplifient souvent le stimulus et conduisent finalement à une réponse de la cellule. Certaines hormones, par exemple l’hormone de croissance et la thyroxine, agissent sur la plupart des tissus. D’autres n’exercent des effets que sur un seul tissu ; par exemple, la thyréostimuline (TSH) et l’adrénocorticotrophine (ACTH) sont sécrétées par l’hypophyse antérieure et ont des tissus cibles spécifiques, à savoir la glande thyroïde et le cortex surrénalien. Les maladies endocriniennes peuvent impliquer l’ensemble des glandes endocriniennes, comme l’illustre la figure 14.1.




Symptômes communs aux maladies endocriniennes


Les hormones produisent des effets étendus sur le corps, et les états de déficit ou d’excès se manifestent souvent par des symptômes généraux plutôt que centrés sur le site anatomique de la glande. Plusieurs des symptômes d’une maladie endocrinienne sont vagues et non spécifiques, par exemple la fatigue dans l’hypothyroïdie, la perte ou le gain de poids, l’augmentation de la soif, l’anorexie et le malaise général dans la maladie d’Addison, le diagnostic différentiel comportant souvent de nombreuses possibilités. Une puberté précoce ou tardive est souvent la conséquence d’une tendance familiale, bien qu’une maladie hypothalamo-hypophysaire puisse se présenter de cette façon, ce qui justifie souvent des investigations endocriniennes.




Contrôle et rétroaction


La plupart des systèmes hormonaux sont contrôlés par un certain type de rétroaction ; un exemple est l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien (fig. 14.3). La thyréolibérine (TRH), sécrétée par l’hypothalamus, stimule l’hypophyse antérieure, qui sécrète la TSH dans la circulation systémique. A son tour, la TSH stimule la synthèse et la libération des hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde et la conversion périphérique de T4 en T3 (la forme plus active). En retour, les hormones thyroïdiennes circulantes agissent sur l’hypophyse et, peut-être, sur l’hypothalamus ; elles suppriment ainsi la production de TSH et de TRH, et diminuent donc la sécrétion des hormones thyroïdiennes. Il s’agit là d’un processus de « rétroaction négative », qui représente le mécanisme le plus commun de régulation des taux circulants d’hormone. Inversement, une chute de la sécrétion des hormones thyroïdiennes (par exemple après thyroïdectomie) conduit à une sécrétion accrue de TSH et de TRH. Lorsque c’est une tumeur qui produit une hormone, on n’observe pas de rétroaction négative, ce qui s’avère utile au diagnostic ; c’est le cas par exemple pour le test de suppression à la dexaméthasone que l’on pratique lorsque l’on suspecte un syndrome de Cushing (voir plus loin).



D’autres facteurs influençant la sécrétion hormonale sont des rythmes circadiens ; par exemple, le taux de cortisol est plus élevé en début de matinée. Le stress physiologique ou une maladie aiguë augmentent le cortisol, l’hormone de croissance, la prolactine et l’adrénaline (épinéphrine). L’alimentation ou le jeûne ont également une influence ; par exemple, après ingestion d’aliments, l’insuline augmente et l’hormone de croissance diminue.



Lésions et tumeurs occupant l’espace hypophysaire


Les maladies hypophysaires les plus fréquentes sont des tumeurs bénignes (adénomes). Les symptômes sont dus à l’insuffisance ou à l’excès de production hormonale, ou aux effets locaux exercés par la tumeur.





Hypopituitarisme


Un déficit des libérines hypothalamiques ou des hormones hypophysaires peut être sélectif ou multiple. Les déficiences multiples sont causées habituellement par une tumeur ou d’autres lésions destructrices. Les fonctions s’atténuent progressivement, la GH et les gonadotrophines (FSH et LH) étant les premières touchées, la sécrétion de TSH et d’ACTH étant affectée plus tard. Plutôt qu’un déficit en prolactine, une hyperprolactinémie survient relativement tôt à cause de la perte du contrôle inhibiteur exercé par la dopamine (voir fig. 14.2). Le panhypopituitarisme est une déficience de toutes les hormones antéhypophysaires. La sécrétion de vasopressine et d’ocytocine ne sera affectée que si l’hypothalamus est envahi par une tumeur ou l’extension d’une lésion pituitaire.




Caractéristiques cliniques


Celles-ci dépendent de la gravité des déficiences hypothalamo-hypophysaires. Un déficit en gonadotrophine cause une perte de libido, une aménorrhée (absence de menstruations) et une dysfonction érectile, tandis que les conséquences d’une hyperprolactinémie est une galactorrhée (écoulement spontané de lait non associé à l’accouchement ou à l’allaitement) et un hypogonadisme. Un déficit en GH chez les enfants est responsable de nanisme, alors que chez l’adulte, il est souvent cliniquement silencieux, ou peut entraîner une altération importante du bien-être et de la capacité de travail. Une hypothyroïdie secondaire et une insuffisance surrénale provoquent de la fatigue, un ralentissement de la pensée et de l’action et une légère hypotension. Un hypopituitarisme de longue date peut donner le tableau classique de pâleur (peau d’albâtre) avec alopécie. Des syndromes particuliers liés à l’hypopituitarisme sont :






Syndromes d’hypersécrétion pituitaire



Acromégalie et gigantisme


L’hormone de croissance hypophysaire (GH) est sécrétée de façon pulsatile sous le contrôle de deux hormones hypothalamiques : la somatolibérine (GH releasing hormone [GHRH]) stimule et la somatostatine inhibe la sécrétion de la GH. La ghréline, qui est synthétisée dans l’estomac, augmente également la sécrétion de GH. La GH exerce son activité indirectement par l’induction du facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF-1), qui est synthétisé dans le foie et d’autres tissus, ou directement sur des tissus comme le foie, les muscles, les os ou la graisse, ce qui induit des changements métaboliques. Une production excessive de GH conduit au gigantisme chez les enfants (si elle survient avant la fusion des épiphyses des os longs) et à l’acromégalie chez les adultes. L’acromégalie est rare et causée, dans presque tous les cas, par un adénome pituitaire bénin producteur de GH. Les hommes et les femmes sont affectés de manière égale et l’incidence est plus élevée à l’âge mûr.



Caractéristiques cliniques


Parmi les manifestations cliniques de l’acromégalie (fig. 14.5), on distingue celles dues à l’expansion locale de la tumeur et à la compression des structures environnantes – maux de tête, perte du champ visuel et hypopituitarisme –, et celles liées aux effets métaboliques de la sécrétion excessive de GH. Des photographies anciennes du patient peuvent être utiles pour démontrer un changement dans la morphologie et les caractéristiques physiques. Le début est insidieux, de nombreuses années séparant l’apparition des symptômes et le diagnostic. Insuffisamment traitée, l’acromégalie prédispose aux maladies cardiovasculaires et au cancer et entraîne donc une mortalité accrue.





Soins


Le traitement est indiqué chez tous, sauf chez les personnes âgées ou celles chez qui les conséquences sont minimes. Le but du traitement est de ramener le taux sérique d’IGF-1 dans les normes ajustées pour l’âge et d’abaisser le taux moyen de GH à moins de 5 mU/l (< 2,5 ng/l) ; dans ce cas, la mortalité revient à un taux normal. Souvent, la guérison complète n’est atteinte que lentement. L’hypopituitarisme doit être corrigé ; le diabète et l’hypertension artérielle doivent être traités de façon classique.


Une résection chirurgicale transsphénoïdale est le traitement de choix. On accède à l’hypophyse par la cavité nasale, l’os sphénoïde et les sinus sphénoïdaux. Les complications sont l’hypopituitarisme, le diabète insipide, une rhinorrhée et une infection du LCR.


Le traitement médical est utilisé normalement lorsque la chirurgie seule n’a pu ramener la GH et l’IGF-I à la normale. Des analogues de la somatostatine (octréotide et lanréotide) et des agonistes dopaminergiques (bromocriptine ou cabergoline) inhibent la sécrétion de GH. Ces derniers ne fonctionnent pas aussi bien que les analogues de la somatostatine, mais sont administrés par voie orale plutôt que par voie sous-cutanée ou intramusculaire. Le pegvisomant, un antagoniste des récepteurs de la GH, est réservé au traitement des patients chez lesquels le taux d’IGF ne peut pas être ramené à des niveaux sûrs avec des analogues de la somatostatine seuls.


La radiothérapie externe est appliquée si l’exérèse chirurgicale a été incomplète, et en combinaison avec un traitement médical car la réponse est lente (10 ans ou plus). Certains centres recourent à la radiothérapie stéréotaxique, qui est plus précise dans l’irradiation de la tumeur et respecte davantage le tissu cérébral normal.



Hyperprolactinémie


La dopamine de l’hypothalamus inhibe fortement la libération de prolactine et les facteurs qui induisent la sécrétion de prolactine (par exemple la TRH) sont probablement moins puissants (fig. 14.2). La prolactine sérique augmente physiologiquement pendant la grossesse, l’allaitement et un stress important.







Axe thyroïdien


La glande thyroïde sécrète principalement la thyroxine (T4) Thyroxine (T4)et seulement une petite quantité de l’hormone biologiquement active, la triiodothyronine (T3)Triiodothyronine (T3). La T3 circulante est produite surtout par la conversion périphérique de T4. L’iode est essentiel pour la synthèse des hormones thyroïdiennes. Plus de 99 % de T4 et T3 circulent liés aux protéines plasmatiques, principalement à la TBG (thyroxine-binding globulin), mais seule l’hormone libre agit sur les tissus. Les hormones thyroïdiennes contrôlent le métabolisme de nombreux tissus. La voie de rétroaction qui régule la sécrétion de TSH est décrite plus haut. La fonction thyroïdienne est évaluée par la mesure de :



Des médicaments et des maladies peuvent modifier les concentrations des protéines porteuses ou leurs interactions avec T4 et T3. Aussi, les concentrations d’hormones libres et totales peuvent ne pas être concordantes. Par exemple, les estrogènes (pendant la grossesse ou chez les femmes prenant la pilule contraceptive) augmentent les concentrations de TBG et donc de T4 totale, mais les concentrations physiologiquement importantes de T4 libre sont normales.



Tests d’évaluation de la fonction thyroïdienne


Tester la fonction thyroïdienne est indiqué chez les patients entrant dans les catégories suivantes :



en cas de symptômes ou de signes évocateurs d’hypo- ou d’hyperthyroïdie (tableau 14.2). Chez les patients qui souffrent d’une maladie aiguë, comme une pneumonie (sauf si la maladie de la thyroïde est fortement suspectée), la fonction thyroïdienne ne doit pas être évaluée puisque les changements dans les protéines de liaison, dans les hormones thyroïdiennes (T4 et T3 totales et libres sont faibles) et la TSH (normale) surviennent en cas de maladie grave non thyroïdienne (« syndrome euthyroïdien »). Le test répété après la guérison de la maladie aiguë montrera que, dans la plupart des cas, ces patients sont euthyroïdiens ;


chez les patients qui sont traités pour hypo- ou hyperthyroïdie ;


en cas de traitement par des médicaments causant des troubles de la thyroïde, par exemple l’amiodarone ;


après irradiation, qu’il s’agisse d’un traitement à l’iode radioactif ou d’une irradiation cervicale externe ;


après une thyroïdectomie subtotale.




Hypothyroïdie


Une hypoactivité de la thyroïde peut être liée directement à une maladie de la glande (primitive) ou, beaucoup moins souvent, secondaire à une affection hypothalamo-hypophysaire (hypothyroïdie secondaire).



Étiologie


L’hypothyroïdie affecte 0,1 à 2 % de la population. Elle est beaucoup plus fréquente chez les femmes, et l’incidence augmente avec l’âge. Dans les régions du monde où l’apport en iode est suffisant, la cause la plus fréquente d’insuffisance thyroïdienne primaire est la thyroïdite auto-immune.



La thyroïdite auto-immune peut être associée à un goitre (thyroïdite de Hashimoto) ou à une atrophie thyroïdienne. Le tissu thyroïdien est détruit par des anticorps et diverses cellules immunitaires. Presque tous les patients ont des anticorps sériques dirigés contre la thyroglobuline, la peroxydase thyroïdienne (anticorps antimicrosomes thyroïdiens) et contre le récepteur de la TSH, dont la liaison est ainsi bloquée. Elle est associée à d’autres maladies auto-immunes, telles que l’anémie pernicieuse et la maladie d’Addison. Une thyroïdite auto-immune, normalement transitoire, peut survenir après l’accouchement, provoquant une hypo- ou hyperthyroïdie, parfois les deux, de façon séquentielle.


Iatrogène. Une thyroïdectomie (pour le traitement de l’hyperthyroïdie ou la résection d’un goitre), un traitement à l’iode radioactif ou une irradiation cervicale externe pour cancer de la tête ou du cou peuvent causer une hypothyroïdie.


Induite par les médicaments comme le carbimazole, le lithium, l’amiodarone et l’interféron.


La carence en iode existe encore dans certaines zones, notamment les zones montagneuses (Alpes, Himalaya, Amérique du Sud). Le goitre, parfois massif, est commun. Un excès d’iode peut aussi causer une hypothyroïdie chez les patients atteints d’une maladie thyroïdienne préexistante.


L’hypothyroïdie congénitale est liée à une aplasie ou une dysplasie de la glande, ou bien à une synthèse défectueuse des hormones thyroïdiennes.



Caractéristiques cliniques


La figure 14.6 illustre les signes et symptômes de l’hypothyroïdie. Par myxœdème, on entend l’accumulation de mucopolysaccharides dans les tissus sous-cutanés. Les manifestations cliniques sont souvent difficiles à distinguer chez les personnes âgées et les jeunes femmes. L’hypothyroïdie doit être exclue chez toutes les patientes atteintes d’oligoménorrhée/aménorrhée, de ménorragie, de stérilité et d’une hyperprolactinémie. De nombreux cas sont détectés par un dépistage biochimique de routine.





Soins


Le traitement à vie est à base de lévothyroxine, à une dose quotidienne de 1,6 μg/kg (100 à 150 μg pour un adulte de taille moyenne). L’adéquation de la posologie est évaluée cliniquement et par les tests de fonction thyroïdienne après au moins 6 semaines de traitement à dose stable. L’objectif du traitement est la normalisation de la concentration sérique de TSH. Un dosage annuel de la TSH est suffisant pour les patients prenant une dose stable, sauf en cas de changements importants, par exemple une grande variation de poids ou une grossesse. Chez les patients âgés (> 60 ans) et les patients atteints de cardiopathie ischémique, la dose initiale est de 25 μg/jour, puis augmentée progressivement toutes les 3 à 6 semaines jusqu’à l’euthyroïdie.



Hypothyroïdie infraclinique (euthyroïdie compensée)


Le taux sérique de TSH est légèrement augmenté, mais la concentration sérique de T4 libre est normale (tableau 14.2). La plupart des cas correspondent à la phase précoce d’une thyroïdite chronique auto-immune et, chaque année, environ 2 à 4 % évolueront vers une hypothyroïdie manifeste. Les avantages du traitement sont controversés. Le traitement par la lévothyroxine est normalement recommandé lorsque la TSH se maintient, 3 mois après le test initial, au-dessus de 10 mU/l, quand le titre des anticorps antithyroïdiens est élevé, en cas d’anomalies lipidiques ou quand le tableau clinique est évocateur d’hypothyroïdie. Chez les patients non traités, il faut doser la TSH chaque année afin de détecter une possible transformation en hypothyroïdie patente.





Hyperthyroïdie


L’hyperthyroïdie (hyperactivité thyroïdienne, thyrotoxicose) est fréquente, touchant, à un moment donné, 2 à 5 % de toutes les femmes, principalement entre 20 et 40 ans. Trois troubles thyroïdiens intrinsèques représentent la majorité des cas d’hyperthyroïdie : la maladie de Basedow, l’adénome toxique et le goitre multinodulaire toxique. Des causes plus rares sont une infection virale (thyroïdite de De Quervain), une consommation cachée de T4 (thyroïdite factice), un médicament (amiodarone), un carcinome thyroïdien différencié métastatique et des tumeurs sécrétrices de TSH (par exemple de l’hypophyse).




Caractéristiques cliniques


La figure 14.7 illustre les symptômes et manifestations typiques. Les caractéristiques cliniques varient avec l’âge et l’étiologie sous-jacente. Une ophtalmopathie (voir ci-dessous), un myxœdème prétibial (lésions cutanées symétriques, rouge-violet, surélevées à la face antérolatérale des tibias) et une acropachie thyroïdienne (doigts en baguettes de tambour, enflés et néoformation osseuse périostée) ne s’observent que dans la maladie de Basedow. Les patients âgés peuvent être atteints de fibrillation auriculaire et/ou d’insuffisance cardiaque, ou leur tableau clinique peut ressembler à une hypothyroïdie (thyrotoxicose apathique).





Soins


Trois types de traitement sont utilisés pour diminuer la synthèse des hormones thyroïdiennes : des médicaments, l’iode radioactif et la chirurgie. L’iode radioactif est le traitement de première ligne préféré aux États-Unis, alors qu’en France, le traitement médical est la première option.







Complications ophtalmiques de la maladie de Basedow


La rétraction de la paupière (le blanc de la sclérotique visible au-dessus de la cornée lorsque le patient regarde en avant) et l’asynergie oculopal pébrale (retard dans le déplacement de la paupière supérieure lorsque l’œil se déplace vers le bas) sont dues au fait que le muscle releveur de la paupière supérieure est devenu plus sensible aux catécholamines. Ces anomalies s’observent dans toute forme d’hyperthyroïdie. L’exophtalmie (saillie des globes oculaires) et l’ophtalmoplégie (limitation des mouvements des yeux) sont caractéristiques des patients atteints de maladie de Basedow (maladie ophtalmique de Basedow).







Goitre (hypertrophie de la thyroïde)


Le goitre est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes et peut être d’origine physiologique ou pathologique (tableau 14.3). La présence d’un goitre ne donne aucune indication sur l’état fonctionnel de la thyroïde du patient.


Tableau 14.3 Les causes et les types de goitre



















Diffus
Physiologique : * puberté, grossesse
Auto-immune : maladie de Basedow, maladie de Hashimoto
Thyroïdite aiguë virale (thyroïdite de De Quervain)*
Carence en iode (goitre endémique)
Dyshormonogenèse
Agents goitrogènes, par exemple les sulfonylurées
Nodulaire
Goitre multinodulaire
Nodule solitaire
Fibrotique (thyroïdite de Riedel)
Kystes
Tumeurs
Adénome
Carcinome
Lymphome
Divers
Sarcoïdose
Tuberculose

* Le goitre se résout habituellement spontanément.




Examens


Avec l’anamnèse et l’examen physique, les examens servent à l’évaluation de l’état thyroïdien et à l’identification de la nature pathologique du goitre.


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Aug 1, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 14: Maladies endocriniennes

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