14: Antalgiques

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Antalgiques



La douleur



Origine de la douleur


La prise en charge de la douleur est souvent difficile car il s’agit d’un phénomène subjectif auquel s’ajoutent angoisse, anxiété, réactions psychiques. Sa prévalence augmente avec l’âge. Elle peut être aiguë ou chronique (plus de 3 mois).


Il existe trois grands mécanismes de la douleur auxquels correspondent des stratégies thérapeutiques différentes :




Évaluation de l’intensité de la douleur et classification des antalgiques


L’évaluation de l’intensité de la douleur est nécessaire pour le choix du médicament et sa posologie. Chez l’adulte, on utilise des échelles d’autoévaluation qui sont soit une échelle verbale, soit une échelle visuelle analogique (EVA) sur laquelle le patient positionne un curseur selon l’intensité de la douleur qu’il ressent (figure 14.1). Chez l’enfant, les échelles sont adaptées en fonction de l’âge du patient.



L’intensité de la douleur est graduée en trois paliers auxquels correspondent des traitements utilisant des antalgiques différents. Un antalgique est un médicament qui a pour but de diminuer la douleur. On distingue (tableau 14.1) :




Dans certains cas de douleurs faibles ou modérés, l’utilisation de placebos (mot latin signifiant « je plairai ») soulage le malade aussi bien que les antalgiques. Un placebo est un produit non médicamenteux améliorant les symptômes présentés par le malade, ce qui met en évidence la participation psychologique importante dans certaines maladies.



Antalgiques morphiniques



Morphine et morphiniques (Morphine, Moscontin, Skenan)


La morphine (tableau 14.2) est l’antalgique de référence. Principal alcaloïde de l’opium, elle tire son nom de Morphée, dieu des songes.




Mécanisme d’action et classification des médicaments opioïdes


Le mécanisme d’action de la morphine et des molécules qui lui sont proches, appelées opioïdes, passe par des récepteurs opioïdes, présents au niveau central et périphérique, dont il existe trois sous-types : les récepteurs μ, les récepteurs δ et les récepteurs κ. La morphine et les médicaments opioïdes sont des agonistes de ces récepteurs, c’est-à-dire qu’ils activent un récepteur opioïde donné, ce qui entraîne la réponse pharmacologique attendue.


La classification dépend des récepteurs sollicités :



• les opioïdes faibles (tableau 14.3) sont des agonistes complets (codéine, tramadol) qui se fixent sur un ou plusieurs types de récepteur opioïde et qui possèdent une faible affinité pour les récepteurs morphiniques ;



• les opioïdes forts (tableau 14.4) sont ceux dont l’activité est la plus importante. On distingue :


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May 19, 2017 | Posted by in Uncategorized | Comments Off on 14: Antalgiques

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