Chapitre 13 Syndrome de la bandelette ilio-tibiale

PLAN DU CHAPITRE

Indication chirurgicale

Technique chirurgicale

Suites postopératoires

Le syndrome de friction de la bandelette ilio-tibiale de Maissiat, ou syndrome de « l’essuie-glace », est une pathologie fréquente chez les sportifs. C’est notamment la première cause de douleurs latérales du genou chez les coureurs de fond. Nous l’avons fréquemment observé chez les cyclistes.

Il est dû à un conflit entre la bandelette ilio-tibiale et l’épicondyle latéral favorisé par sa mise en tension lors de l’appui monopodal. L’origine de ce syndrome reste multifactorielle et des facteurs aggravants sont constamment retrouvés : surmenage sportif, mauvais équipement (chaussures et sol), erreurs d’entraînement : absence d’étirements avant l’effort.

Le traitement conservateur est le plus souvent efficace : antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens associés au repos et à une modification d’activité ainsi qu’à la kinésithérapie : étirements musculo-aponévrotiques et massage transverse profond (MTP). Les infiltrations sont parfois utilisées.

Cependant, une minorité des patients reste résistante à ce traitement et fait discuter un traitement chirurgical chez ces sportifs très motivés. Celui-ci consiste en une libération des fibres postérieures de la bandelette ilio-tibiale en regard de l’épicondyle latéral. Le traitement chirurgical est proposé après 6 mois de traitement conservateur bien conduit. Les résultats sont bons et la morbidité est faible, avec un retour rapide au sport.

Indication chirurgicale

Le motif conduisant à un traitement chirurgical est une tendinite de la bandelette ilio-tibiale se manifestant par des douleurs externes du genou et empêchant la pratique du sport.

Évaluation clinique préopératoire

Elle est faite de manière systématique. Le motif de consultation ainsi que le résultat de l’examen clinique sont notés pour chaque patient.

À l’interrogatoire, les patients se plaignent d’une douleur externe du genou apparaissant à l’occasion d’exercices physiques (course à pied) et en imposant souvent l’arrêt. Il n’y a pas d’épisode de blocage, d’instabilité ou d’hydarthrose.

À l’examen, la douleur est retrouvée (test de Noble) sur un sujet en décubitus dorsal, le genou fléchi à 90° : une pression digitale est exercée sur le condyle externe, 2–3 cm au-dessus de l’interligne fémoro-tibial latéral, puis le genou est ramené progressivement en extension. La douleur apparaît à 30 ° de flexion (fig. 13.1). Il est parfois perçu un crissement sous le doigt.

Fig. 13.1 Genou gauche, douleur reconnue par le patient en regard de l’épicondyle latéral, au-dessus de l’interligne articulaire.

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