Vers la fin du 1er mois, la délimitation de l’embryon (voir fig. 10.1 et 10.2) correspond à la fermeture du corps par un double phénomène : soulèvement de la plaque en raison d’un développement dorsal beaucoup plus rapide (système nerveux) et formation d’un pli périphérique qui, relativement, se resserre comme le collet d’une bourse. On passe ainsi du petit disque tridermique plat à la structure typique en « haricot ». Le disque repose sur la cavité du lécithocèle que la fermeture du collet (futur ombilic) va venir étrangler et diviser en deux parties : l’une devient intra-embryonnaire et sera à l’origine du tube digestif ; l’autre reste extra-embryonnaire et forme la vésicule ombilicale ou vitelline. Ces deux parties sont reliées par le canal vitellin qui s’allonge au fur et à mesure que la vésicule ombilicale s’éloigne de l’embryon. Cette vésicule régresse précocement et disparaît aux environs du 3e mois. Vers 7–8 SA, le cordon ombilical se forme par fusion du pédicule de fixation (contenant l’allantoïde, la veine ombilicale et les artères ombilicales) et du canal vitellin. Le développement de l’anse iléale primitive est caractérisé par son allongement extrêmement rapide qui l’oblige à se développer en dehors de l’abdomen en faisant hernie dans le cœlome extra-embryonnaire du cordon à travers l’ombilic, c’est la classique hernie ombilicale physiologique qui est visible en échographie de la 8e à la 11–12e SA (28 % à 8 SA, 72 % à 9 SA, 100 % à 10 SA) (fig. 13.2, et voir fig. 4.9, 4.10 et 4.19). L’élargissement de la cavité abdominale associée à une diminution de la taille relative du foie et des reins permet une réintégration des anses intestinales : c’est le phénomène de réduction. Après 12 SA révolues, en échographie, on ne doit plus mettre en évidence de hernie ombilicale. l’intestin antérieur, de la bouche au duodénum avec successivement : l’appareil branchial qui est une succession de bourrelets de mésoblaste (les arcs branchiaux) entre lesquels se forment des poches entoblastiques qui donneront l’oreille moyenne, les amygdales, le thymus, la thyroïde, l’œsophage qui reste médian puis l’estomac qui se forme par allongement de la grande courbure et rotation de 90° sur son axe longitudinal, le foie et le pancréas qui partent de bourgeons entoblastiques, antérieur et postérieur respectivement, au niveau du duodénum, enfin, l’arbre trachéobronchique qui naît d’une évagination entoblastique antérieure au niveau de l’intestin initial (pharyngien) formant d’abord une gouttière œsophagotrachéale qui se clive secondairement de l’œsophage (voir fig. 11.1) ; l’intestin moyen, ou anse vitelline, va du duodénum au côlon transverse avec un développement un peu plus simple : augmentation très rapide de la longueur et développement initial dans le cordon (voir plus haut), puis rotation de l’anse qui pivote autour d’un axe antéropostérieur formé par le pédicule mésentérique supérieur et le canal vitellin (intestin grêle en amont du canal, iléon terminal et côlon en aval) ; l’intestin postérieur, formé par le côlon gauche, le sigmoïde, le rectum et le cloaque : le cloisonnement du cloaque est un processus complexe qui aboutit à la séparation du sinus urogénital en avant et du rectum en arrière. Un balayage transversal descendant, suivant les contours antérieurs de l’abdomen, est souvent suffisant pour repérer un défaut de fermeture, le diagnostic en est évidemment facilité par la position du dos en arrière. Il faut toujours bien identifier l’implantation abdominale du cordon. Cependant, la coupe idéale (mais pas toujours réalisable) pour l’étude de la paroi abdominale est une coupe sagittale se glissant entre les cuisses, permettant d’identifier de haut en bas la paroi thoracique puis abdominale, l’ombilic, la vessie et le sexe (voir fig. 6.80 et 6.81). Il s’agit d’un diagnostic échographique précoce, dans la majorité des cas dès le 1er trimestre. La surveillance doit être mensuelle puis plus rapprochée en fin de grossesse à la recherche de malformations associées et de complications. Dans les cas « simples », à l’exception de l’exstrophie vésicale, le pronostic postopératoire est généralement bon. Anatomiquement, le defect pariétal antérieur est appelé célosomie, ou cœlosomie (synonymes), lorsqu’il résulte d’un trouble de la morphogenèse. Les célosomies traduisent un échec plus ou moins étendu de la délimitation par arrêt de progression du plissement (les embryologistes parlent d’« avortement » d’un pli) : si ce sont les plis latéraux, on aura une célosomie moyenne représentée typiquement par l’omphalocèle ; l’avortement du pli antérieur (céphalique) produit une célosomie supérieure qui associe le plus souvent une omphalocèle avec une ouverture du sternum et du diaphragme entraînant une ectopie cardiaque ; la célosomie inférieure peut donner une exstrophie vésicale isolée ou, dans des formes plus complètes, être associée à une omphalocèle sous-ombilicale et/ou à un défaut de cloisonnement du cloaque (réalisant une exstrophie cloacale plutôt que vésicale) ; diverses combinaisons sont possibles entre les trois formes, jusqu’à la célosomie totale. En raison de leur mécanisme, les célosomies moyennes et supérieures sont caractérisées par la persistance d’une membrane amniotique pour recouvrir le defect. Dans l’exstrophie vésicale et cloacale, la vessie ou les éléments du cloaque viennent occuper le défaut de fermeture et s’ouvrent directement dans la cavité amniotique. Le laparoschisis résulte d’un accident beaucoup plus tardif, bien après la délimitation, et il se présente comme une aplasie ou une nécrose localisée de la paroi, probablement d’origine vasculaire. Le defect pariétal est complet, il n’y a pas de sac herniaire (fig. 13.3b). Pour les embryologistes, le laparoschisis n’appartient donc pas strictement au groupe des célosomies. L’omphalocèle (fig. 13.3a) comporte un defect pariétal important, alors que la hernie ombilicale (fig. 13.3c) correspond à un défaut de réintégration sans élargissement important de l’orifice. La hernie n’est pas toujours visible in utero mais on la craint toujours chez le nouveau-né – même si le phénomène est rare –, ce qui conduit à toujours clamper le cordon à quelques centimètres de son insertion par crainte de pincer une anse intestinale. Il s’agit d’un défaut de fermeture ventrale ou célosomie moyenne, concernant l’orifice ombilical lui-même, donc de siège central (fig. 13.4). Sa fréquence est environ de 1/4000 naissances (1/1000 grossesses en fin de 1er trimestre) et augmente avec l’âge maternel. L’omphalocèle est plus fréquente chez les garçons que chez les filles (5/1). Il n’existe pas de cause tératogène connue. Les anomalies associées avec ou sans pathologies chromosomiques sont fréquentes. Survenant très tôt dans la vie embryonnaire, elle associe une absence de réintégration de l’anse intestinale primitive et souvent une protrusion du foie. un élargissement de l’orifice ombilical avec, sur une coupe transversale ou sagittale de l’abdomen, la présence d’une masse bien limitée, médiane, appendue à la paroi abdominale antérieure et cernée d’une fine membrane, mobile avec les mouvements du fœtus ; la membrane est parfois épaissie, trabéculée par un épaississement localisé de la gelée de Wharton ; cette masse peut contenir uniquement de l’intestin grêle échogène ou aussi une partie du foie un peu moins échogène mais homogène, parfois l’estomac et/ou la vésicule biliaire. Il est fréquent que l’omphalocèle ne comporte que du foie, parfois en totalité et l’on parlera alors d’hépatocèle (40 à 75 % des cas). La présence d’ascite est également possible sans que le pronostic de cette malformation en soit pour autant aggravé ; en Doppler couleur, la veine ombilicale contourne les viscères herniés quand il s’agit uniquement d’intestin et reste médiane à travers l’ouverture pariétale quand le foie est hernié du fait de son trajet intra-hépatique. Selon la position du cordon par rapport à l’omphalocèle, on parle ainsi d’omphalocèle centrale (cordon médian), sus-ombilicale (cordon inséré sur la partie inférieure), sous-ombilicale (cordon inséré sur la partie supérieure). Lorsque le contenu est purement intestinal (30 % des cas) et de petit volume, on peut discuter le diagnostic de hernie ombilicale où dans un ombilic large s’extériorise au minimum une anse intestinale très échogène, mais la peau et l’insertion du cordon sont normales (fig. 13.6a). Les examens complémentaires à proposer seront les mêmes que pour une omphalocèle intestinale. Une lésion kystique ombilicale peut évoquer un kyste allantoïdien (fig. 13.6b), un kyste du canal omphalomésentérique, un épaississement localisé de la gelée de Wharton, un hémangiome du cordon. Les tumeurs de la paroi abdominale antérieure, rares, peuvent simuler une célosomie moyenne, mais l’analyse va montrer l’intégrité de la paroi musculaire. Il s’agit surtout d’angiomes congénitaux (plutôt de type RICH pour rapid involuting congenital hemangioma et de bon pronostic), échogènes, que le Doppler couleur aide à identifier (fig. 13.6c, d et e). Une exceptionnelle éventration abdominale peut être la conséquence d’une distension abdominale précoce parfois résolutive (mégavessie, kyste abdominal) suffisante pour altérer la formation pariétale (équivalent de syndrome de prune belly) (fig. 13.6f). Un modelage de la paroi abdominale sur le placenta, sur le myomètre ou en cas d’oligoamnios peut créer un faux aspect d’omphalocèle (fig. 13.6g). Une omphalocèle rompue donne un aspect de laparoschisis (voir plus bas). malformations cardiaques (20 à 50 %) surtout dans les omphalocèles volumineuses et supérieures, rarement dans les célosomies inférieures : tétralogie de Fallot, communication interventriculaire, communication interauriculaire, canal atrioventriculaire, cardiopathies complexes ; malformations génito-urinaires (17 %), essentiellement en cas d’association avec une célosomie inférieure (exstrophies vésicale ou cloacale, voir plus loin et fig. 14.39 et 14.40) : dysplasies rénales, méga-uretère, reins polykystiques ; malformations du système nerveux central (7 %) et de la face (16 %) : anencéphalie, microcéphalie, fentes labiopalatines, myéloméningocèle ; malformations des membres et des extrémités (6 %) : polydactylie, syndactylie, pied bot, amélie ; malformations intestinales paradoxalement beaucoup plus rares (1 %) : atrésies intestinales, diverticule de Meckel. Ces malformations viscérales peuvent se regrouper en syndromes plus ou moins complexes : le syndrome de Beckwith-Wiedemann, dont la fréquence est estimée à 1/14 000 naissances, se caractérise par une croissance excessive du fœtus et associe de façon variable : omphalocèle (75 % des cas), macroglossie, macrosomie avec viscéromégalie, hépatosplénomégalie (32 %) ou néphromégalie (23 %), cardiopathies (15 %). De nombreuses autres anomalies sont plus rarement retrouvées : microcéphalie, dysmorphie faciale, exophtalmie, occiput proéminent, hémi-hypertrophie totale ou partielle, hernie diaphragmatique, malformation génito-urinaire, tumeur hépatique, rénale (tumeur de Wilms) ou surrénalienne, hémangiome ou placenta kystique. La complication néonatale essentielle est l’hypoglycémie secondaire à un hyperinsulinisme. La mortalité est de 20 %, secondaire à cette hypoglycémie mais aussi aux complications des malformations associées. Le gène est identifié : ce syndrome est secondaire à une anomalie sur le locus p15.5 du chromosome 11. La majorité des cas sont sporadiques (85 %), les autres cas sont des formes familiales ; la pentalogie de Cantrell (fig. 13.7) entre dans le cadre des célosomies supérieures : ce syndrome polymalformatif exceptionnel, dans la plupart des cas sporadique, dépisté dès le 1er trimestre de grossesse, associe dans sa forme complète : – une omphalocèle sus-ombilicale (pouvant contenir l’estomac), – une ectopie cardiaque partielle (le cœur est engagé dans l’omphalocèle), – une malformation sternale inférieure (agénésie ou fente), – une ouverture diaphragmatique (entraînant une hernie diaphragmatique si elle est importante), – une ouverture du péricarde apical, – l’association est possible avec d’autres malformations (fente labiale ou labiopalatine, encéphalocèle, exencéphalie, sirénomélie, cardiopathie notamment tétralogie de Fallot). Une aberration chromosomique peut être associée. Le pronostic est évidemment désastreux ; ce syndrome est à différencier de : – l’ectopie cardiaque (éviscération d’un cœur généralement malformé au travers d’une ouverture pariétale, sternale et/ou péricardique), souvent associée à une omphalocèle et à des anomalies craniofaciales et chromosomique type trisomie 18, – l’agénésie sternale isolée : la paroi antérieure du thorax est pulsatile, synchrone des battements cardiaques. Le cœur peut paraître trop antérieur mais la paroi du thorax est intacte. Il peut s’y associer un hémangiome pariétal masquant le diagnostic ; le syndrome OEIS, exceptionnel (1/200 000 naissances), associe une omphalocèle, une exstrophie vésicale, une imperforation anale et un spina bifida (large myéloméningocèle lombo-sacrée) visualisé directement ou suspecté sur les signes intracrâniens (malformation de Chiari). Il peut s’y associer une scoliose, des pieds bots et un thorax étroit (voir chap. 10 et fig. 14.40) ; le syndrome du cordon court (fig. 13.8). D’une fréquence estimée à 1/30 000 grossesses, il est probablement plus fréquent car il est responsable d’avortements spontanés avant le diagnostic échographique. Le cordon ombilical paraît court voire absent (recherché en Doppler couleur). Les viscères abdominaux sont extériorisés dans l’espace extracœlomique (cœlome externe) et sont accolés plus ou moins étroitement à la surface placentaire. Ce syndrome associe de larges defects crâniens, une malformation de la paroi thoracique et/ou abdominale, des amputations des membres, une cyphoscoliose, des malformations viscérales et un oligoamnios. Il n’est généralement pas retrouvé d’anomalie chromosomique. On en rapproche le limb body wall complex (ou syndrome) : séquence cordon court (abdominoschisis, scoliose) ± exencéphalie, fente labiale, ectromélie, imperforation anale ± anomalies génitales ± myéloméningocèle (voir chap. 10). On peut aussi en rapprocher la grossesse extra-membraneuse (voir chap. 5) et le syndrome des brides amniotiques qui associe, dans sa forme complexe, asymétrie faciale avec exencéphalie, amputations des doigts et des orteils, abdominochisis. La réalisation d’un caryotype doit être systématique, du fait de la fréquence (environ 30 %) des anomalies chromosomiques associées (trisomie 18 et 13, plus rarement 21, triploïdie et monosomie X). Cette fréquence est encore augmentée : si l’omphalocèle est petite, ne comportant que des anses intestinales (87 % si le foie est intra-abdominal contre 9 % quand le foie est extériorisé) ; s’il existe une association avec un kyste du cordon (pseudo-kyste ou kyste allantoïdien) ; ou s’il existe la notion d’une hyperclarté nucale au 1er trimestre (voir chap. 16). Le laparoschisis se traduit par une issue de viscères abdominaux au travers d’une aplasie de la paroi abdominale antérieure située le plus souvent au niveau du bord droit de l’ombilic (fig. 13.9a). Sa fréquence varie selon les séries de 1 pour 3000 à 1 pour 10 000 naissances vivantes. Le laparoschisis est beaucoup plus fréquent chez les patientes nulligestes, de moins de 20 ans. Des agents tératogènes sont parfois évoqués (alcool, cocaïne, tabac, pseudo-éphédrine, aspirine, amphétamines, solvants organiques…). Le terme synonyme de gastroschisis est parfois utilisé dans la littérature (surtout en langue anglaise). On parle aussi d’abdominoschisis mais plutôt pour des defects plus larges et plus complexes comme on peut les retrouver dans la maladie amniotique. Les lésions intestinales sont dues à l’irritation produite par le liquide amniotique entraînant un épaississement des anses intestinales herniées (péritonite chimique) qui finissent par s’agglutiner de manière compacte (fig. 13.9b). La striction progressive au niveau du collet (l’intestin grandit plus rapidement que le defect pariétal) peut être responsable d’une anomalie du retour veineux et lymphatique avec œdème, ou d’une ischémie pouvant conduire à une sténose, une atrésie, une nécrose et une perforation intestinale. Ces lésions se développent surtout en fin de grossesse. Le diagnostic échographique peut en être posé tôt et aisément, dès l’échographie de dépistage du 1er trimestre où, sur une coupe sagittale de l’embryon complétée par une coupe transversale de l’abdomen, on met en évidence au niveau ombilical une image d’addition aux contours mal définis, mobile avec le fœtus (fig. 13.10a). Lors de l’étude morphologique au 2e trimestre, on note (fig. 13.10b à d) : la présence de plusieurs anses intestinales, herniées à travers un orifice para-ombilical droit (dont on mesure le diamètre), et flottant librement dans le liquide amniotique, sans membrane recouvrant la malformation ; le cordon ombilical est normalement inséré à gauche du defect pariétal et son trajet est confirmé en Doppler couleur ; plus rarement, d’autres organes peuvent s’extérioriser comme l’estomac, le foie, la vésicule biliaire, la vessie. Toutefois, la présence d’une éviscération de ces organes doit faire craindre une pathologie plus complexe (syndrome du cordon court, maladie des brides amniotiques, exstrophie cloacale) et faire rechercher d’autres malformations associées. le diamètre des anses herniées : la lumière intestinale du grêle est considérée comme dilatée au-delà de 6 mm, ce qui est souvent prédictif de complications post-natales. Au-delà de 17 mm, la morbidité est élevée avec notamment un risque d’atrésie du grêle. Mais l’état de l’intestin intra-abdominal est également important : une dilatation « asymétrique » des anses grêles intra-abdominales sans dilatation des anses éviscérées est également de mauvais pronostic (fig. 13.11a et b) ; l’apparition d’un hydramnios (fig. 13.11c) ; l’épaississement et l’échogénicité de la paroi intestinale : au-delà de 3 mm, il s’accompagne d’une plus grande morbidité post-natale (fig. 13.11d) ; la taille de l’orifice pariétal : une ouverture pariétale étroite (inférieure à 10 mm) augmente le risque d’ischémie intestinale par strangulation des anses et du mésentère (nécrose totale intestinale extra-abdominale ou vanishing gut) (fig. 13.11e) ; la vascularisation des anses herniées : il est possible de l’apprécier en recherchant un signal Doppler au niveau de la paroi digestive, notamment par Doppler énergie, et en mesurant l’index de résistance artérielle ou de pulsatilité de l’artère mésentérique supérieure dans sa portion herniée et dans sa portion intra-abdominale au niveau de son origine et de l’ouverture pariétale. en cas d’oligoamnios (par souffrance fœtale chronique) ou à l’inverse d’hydramnios (par occlusion digestive haute) ; s’il apparaît un retard de croissance fœtale (méfiance dans l’estimation pondérale faussée par un abdomen déshabité) ; si l’aspect des anses intestinales extériorisées se modifie en s’agglutinant devant l’orifice pariétal alors qu’elles étaient auparavant libres dans le liquide amniotique avec péristaltisme et lumière digestive visible (atrésie débutante ?) ; s’il existe une extériorisation de la vessie par l’orifice du laparoschisis augmentant le risque de compression intestinale. Elle fait partie des célosomies inférieures et se traduit par un defect pariétal bas et une ouverture de la vessie : la muqueuse vésicale, plus ou moins végétante, fait saillie à ce niveau et se poursuit directement avec la peau avoisinante. Cette malformation, retrouvée dans 1/30 000 naissances, est plus fréquente chez le garçon, avec des conséquences également plus graves sur le plan urinaire et sexuel. En échographie, le signe essentiel est l’absence permanente de visualisation de la vessie, alors que le haut appareil urinaire est normal ainsi que la quantité de liquide amniotique. La muqueuse vésicale saillante boursoufle de façon irrégulière la région sous-ombilicale qui prend un aspect « fripé » (fig. 13.12a). L’examen Doppler couleur peut aider à localiser la plaque vésicale en montrant les artères ombilicales dans le pelvis.
Pathologie de la paroi et du contenu abdominal
Rappel embryologique (fig. 13.1)
Défauts de fermeture de la paroi abdominale
Omphalocèle
Étude échographique
Diagnostic différentiel
Associations malformatives et anomalies chromosomiques
Malformations associées
Anomalies chromosomiques
Laparoschisis
Exstrophie vésicale
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