13. L’offre de soins

Chapitre 13. L’offre de soins


Centre médicopsychologique




Description




Finalité






• Dispenser des soins ambulatoires à proximité du domicile avec la même équipe que celle qui réalise les soins hospitaliers ou les autres alternatives à l’hospitalisation B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing.


• Raccourcir ou éviter les hospitalisations.


Fonctionnement


L’équipe est multidisciplinaire :




• accueil infirmier B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing au début des soins, puis en accompagnement ;


• assistante sociale ;


• consultations psychiatriques ;


• bilans et psychothérapies B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing par les psychologues ;


• secrétariat administratif.

Une consultation CMP peut être demandée pour préparer une hospitalisation (programmée, séquentielle B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing) notamment en cas de troubles addictifs B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing ou de pathologies chroniques.


Informations pratiques






• Adresse et téléphone, heures d’ouverture : annuaire à effectuer localement.


• Consultations spécifiques : idem.



Transmission de l’information


Le CMP est joint pour tout complément d’information sur le suivi et le traitement d’un patient. Il peut être opportun de rapprocher un rendez-vous pour éviter une hospitalisation.

Si le service d’urgences adresse un patient au CMP, la lettre d’envoi est confiée au patient au sortir de l’urgence : elle est descriptive des troubles, du mode d’arrivée et des actions entreprises, et porte l’indication de suivi et de traitement effectuée ; elle est rédigée en songeant qu’elle peut être lue par le patient car elle fait partie des informations B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing de santé qui lui sont communicables en tant que courrier échangé entre médecins.



























Écueils Comment les résoudre ? Qui fait quoi ?
Délai trop long pour un rdv Insister
Ne pas oublier qu’un RDV rapide d’accueil infirmier est une réponse
Le service d’urgence communique avec le secteur en expliquant l’urgence du RDV, seule possibilité d’éviter l’hospitalisation qui sera sinon incontournable
Un membre de la famille est déjà suivi Évaluer soigneusement s’il y a contre-indication pour un suivi au même CMP (conflits ingérables, refus : par les patients eux-mêmes)
Sinon prévoir des thérapeutes différents
Le secteur peut accepter de suivre plusieurs personnes de la même famille B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing
Ou le secteur se charge de trouver un autre secteur
Si un « psy » libéral B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing peut convenir, le service d’urgence assure cette orientation
Procédure engagée par le patient ou la famille Suivi au CMP alors refusé par le patient et sa famille, et par le secteur Le secteur se charge de trouver une solution et l’indique au service d’urgence
Adresse contestée à vérifier Vérifier si l’adresse est durable, en général supérieure à 3 mois, et si ce n’est pas une boîte postale Le service d’urgence doit effectuer cette vérification, ou demander au secteur s’il a des informations
Urgence de nuit ou de week end, CMP fermé Malade connu du secteur
Si centre de crise B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing ou centre d’accueil permanent du secteur, ou même service d’hospitalisation : le contacter pour échange d’informations
Malade non connu du secteur : selon la pathologie, prévoir lit porte B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing ou post-urgence B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing pour préparer le suivi
Le patient appelle le lendemain ou s’y rend directement
Le service d’urgences ne peut guère plus


POUR EN SAVOIR PLUS


Masse, G.; Mie, J.-Cl., Évolution et devenir des institutions psychiatriques, Encycl. Méd. Chir., Psychiatrie ( 1995) 18; 37917 A20.


Centres de crise






Qui adresser ?






• Patients connus du secteur et en rechute, ou dans une situation sociale précaire B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing ne permettant pas le retour d’emblée au domicile.


• Troubles permettant l’hospitalisation libre, le séjour en petite unité avec un personnel restreint : épisodes dépressifs B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing, décompensation psychotique B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing sans trouble du comportement, parfois crise suicidaire B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing.


• Personnes âgées B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing démunies au domicile sans troubles du comportement.


Transmission de l’information


Identique à toute hospitalisation.


Écueils


Incompréhension avec l’équipe des urgences si on oublie l’accord préalable intangible de l’équipe du secteur et du patient.


POUR EN SAVOIR PLUS


Andreoli, A.; Foresti, G., Introduction : centres de crise et évolution des politiques de soins en psychiatrie, Psychiatr. fr. 3 (1993) 145158.


Clinique privée




Description


À but lucratif ou gérées par des associations loi 1901 à but non lucratif. Conventionnées pour la plupart, certaines demandant un complément par des mutuelles.

Existence de dépassements selon le confort souhaité (chambre individuelle).

Hospitalisations sous contrainte rarement acceptées.



Qui fait appel ?






• Le praticien des urgences.


• Le plus souvent à la demande de la famille ou du patient.

Évaluer soigneusement si cette demande ne constitue pas un avatar du refus de soins (il convient d’éviter la sortie immédiate sur le perron de la clinique).


Transmission de l’information






• Constituer un dossier d’urgence comme pour une hospitalisation en secteur public.


• Refuser d’effectuer les tractations sur le financement : il se négocie entre le patient et la clinique.


Informations pratiques






• Carnet d’adresses pour préciser le financement, le lien avec certains organismes publics (RATP, SNCF, Éducation nationale) et l’agrément hospitalisation sous contrainte.


• Parfois numéro centralisateur pour gérer les possibilités de place en clinique.


POUR EN SAVOIR PLUS


Koupernik, C.; Cuche, H.; Gerard, A., La psychiatrie d’exercice privé, Encycl. Méd. Chir. (Paris-France), Psychiatrie ( 10-1989) 8; 37957A10.


Consultations post-urgence





Qui fait appel ?


C’est seulement le médecin ou le psychiatre des urgences : après la consultation d’urgence, le patient devrait retrouver le même intervenant.

Le patient demande parfois à revenir sur le site.

Certaines équipes organisent des suivis de post-urgence à domicile.


Qui adresser ?


Cas de non-hospitalisation due à :




• absence d’indication ;


• refus du patient d’une hospitalisation sans indication d’HDT B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing ;


• refus de l’entourage de signer l’HDT.

Pathologies ou situations :




• crise suicidaire B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing ;


• crise B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing relationnelle ;


• crise dépressive B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing ;


• harcèlement B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing (intrafamilial, professionnel) ;


• épisode aigu avec accroissement de l’angoisse familiale.

Environnement :




• éloignement d’une consultation ambulatoire (vacances, délai d’attente, consultant habituel injoignable car nuit ou week end) ;


• difficultés de sectorisation B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing et conflit entre les équipes de suivi ;


• service de suivi refusant le rendez-vous (interdiction de séjour, prise de toxiques).



POUR EN SAVOIR PLUS


Ampelas, J.-F.; Robin, M.; Caria, A., Évaluation de la satisfaction des patients et de leurs proches vis-à-vis d’une prise en charge de crise ambulatoire par un service mobile d’urgence et de post-urgence, Encéphale vol. 31 (2005) 127141; n° 2.

1. Site web Croix Rouge.


Hospitalisation psychiatrique





Qui adresser ?


Critères généraux d’hospitalisation :




• risque vital : épisode aigu psychotique B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing ou thymique B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing, sur une pathologie connue, ou inaugural ;


• risque prévisible d’aggravation en l’absence de soins ;


• nécessité d’observation d’un tableau clinique incertain, où la question des pathologies ci-dessus se pose ;


• caractère pressant de la demande, du patient ou de l’entourage, insuffisant en soi, mais devant être sérieusement considéré, et faire l’objet soit d’une hospitalisation pour observation soit de propositions alternatives urgentes (rendez-vous CMP B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing immédiat, consultation de post-urgence B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing).


Transmission de l’information






• Le service d’urgences transmet l’intégralité du dossier constitué aux urgences (copie).


• Il informe l’usager, selon le mode d’hospitalisation, du séjour en unité ouverte/unité fermée.


• Il ne peut s’engager sur l’organisation interne au service (par exemple : visites, possibilités de sortie).


Écueils/comment les résoudre


L’hospitalisation sous contrainteB9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missingne s’applique que si le patient ne consent pas aux soins (articles 3212 et 3213 du CSP : Code de santé publique), jamais pour manque de place ou refus du service.


Se souvenir qu’en cas d’aggravation au sortir des urgences, seul le service d’urgences en sera rendu responsable au motif de non-assistance à personne en péril.


Informations pratiques


Hétérogénéité selon les départements.

Se préoccuper des alternatives à l’hospitalisation.

Voir avec la Ddass (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) le découpage sectoriel, les règles de rechutes, et les services n’assurant pas les missions de secteur.


POUR EN SAVOIR PLUS


Chapireau, F., Drees. Études et résultats ( 2002) 206.

2004 L’hôpital en question, L’Information Psychiatrique 80 (3) ( 2004).


Hôpital de semaine, hospitalisation séquentielle




Description, fonctionnement


Hospitalisation B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing psychiatrique, soit programmée, soit en urgence en début de semaine. Elle a lieu du lundi au vendredi pour des patients traités pour une crise brève qui n’excède pas la semaine, ou pour ceux dont l’état et les conditions de vie permettent un retour à domicile la fin de la semaine. C’est une réelle prise en charge hospitalière qui peut faire ajourner une hospitalisation en urgence si l’on sait qu’elle est programmée.



Qui adresser ?



Buts






• Éviter les hospitalisations prolongées pour des patients dont l’adaptation est précaire.


• Éviter les sorties et réadmissions fréquentes (syndrome de la porte tournante) avec passages répétés aux urgences (voir « Criseur chronique B9782294054761500138/u13-02-9782294054761.jpg is missing »).


• Travailler les projets de réinsertion.


Indications






• Troubles psychotiques B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing au long cours avec une mauvaise adaptation sociale susceptible d’amélioration.


• Conduites addictives B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing avec décompensations brutales et rétablissements tout aussi prompts.


• Conduites suicidaires B9782294054761500138/u13-01-9782294054761.jpg is missing avec réaction d’hospitalisme et menaces suicidaires devant tout projet de sortie.


Informations pratiques


Aux urgences :




• il n’y a pas lieu de poser l’indication ;


• mais on peut proposer une telle hospitalisation de crise, selon l’analyse clinique effectuée, quand le secteur a mis en place un tel dispositif ;


• on reçoit des patients en bénéficiant, qui peuvent chercher à court-circuiter cette prise en charge séquentielle, en demandant en urgence (le week end) une hospitalisation à temps complet.


POUR EN SAVOIR PLUS


Brochier, T.; Olié, J.P.; Vanelle, J.M.; Loo, H., Une expérience originale d’hospitalisation psychiatrique : l’hôpital de semaine, Congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française ( 1992) 324329.

Smagghe, P.O.; Saïdi, M.J., L’intérêt de l’hôpital de semaine en psychiatrie de secteur, Nervure VI (5) ( 1993) 6568.


Médecin généraliste






• soit de poser l’indication d’un référent généraliste des soins psychiatriques ambulatoires ;


• soit d’inclure un généraliste dans la plate-forme de soins.

Jun 8, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 13. L’offre de soins

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