Les grandes questions liées au monde globalisé
CE QU’IL FAUT SAVOIR
Questions environnementales
Introduction
Depuis toujours, mais surtout au cours du XIXe et du XXe siècle, l’homme a utilisé son environnement pour satisfaire ses besoins et développer son confort. Cette façon de vivre montre aujourd’hui ses limites, car les ressources de la planète s’épuisent et l’activité humaine a des conséquences qui pourraient se révéler irrémédiables sur l’environnement. Depuis quelque temps, les signaux d’alerte clignotent. On a compris que la pollution de l’air et de l’eau rendait les êtres vivants malades, mais les habitudes mettent du temps à changer et les questions environnementales ne sont pas encore partout une priorité.
La pollution, conséquences et prévention
La pollution peut résulter de phénomènes naturels, mais dans l’immense majorité des cas, la cause est directement imputable à l’homme et à ses activités. La pollution affecte aussi bien l’air que l’eau.
Pollution de l’air
Bien qu’indispensable à la survie de l’homme, l’air est sans cesse pollué de multiples façons : fumées des usines, gaz d’échappement des voitures ou tout simplement les gaz dus à la respiration (dans les espaces confinés)…
La pollution atmosphérique est particulièrement forte dans les sites industriels, dans les mégalopoles des pays en voie de développement et par forte chaleur. La ville la plus polluée au monde est Mexico, car elle réunit tous les facteurs précédemment cités et elle est construite dans une cuvette cernée par des montagnes. Plus de 4 millions de véhicules y circulent chaque jour et, sur les 20 millions d’habitants, 100 000 meurent chaque année des suites de la pollution ambiante. On estime que le fait de respirer l’air de Mexico est aussi toxique que de fumer deux paquets de cigarettes par jour dès sa naissance. Dans cette ville, la moitié de la population souffre de maladies respiratoires.
Les effets de la pollution atmosphérique sont nombreux. Ils agissent à court et à long terme et touchent tant les hommes que l’environnement :
La France a pris des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique qui ont permis une baisse des émissions polluantes, par exemple :
Pollution de l’eau
La Terre est surnommée « la Planète Bleue », et pourtant l’eau est de moins en moins bleue, elle est l’objet de nombreuses pollutions. Les stations d’épuration sont encore peu répandues à travers le monde et l’eau salie est souvent rejetée directement dans les rivières et dans la mer. De plus, elle est inégalement répartie sur la planète : 1,2 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable car 97 % de l’eau présente sur la Terre est salée. L’eau douce est donc un bien précieux qu’il faut économiser et préserver des salissures.
En France, la pollution de l’eau a trois origines :
Réchauffement climatique
Malgré l’entrée en vigueur en 2005 du protocole de Kyoto signé en 1997 qui vise à diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, la situation continue à empirer.
L’utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole…) aggrave la situation en matière d’effet de serre. Les climatologues prévoient une augmentation moyenne de 2,5 °C sur l’ensemble de la planète au cours du siècle. La configuration de la Terre sera alors totalement bouleversée. Conséquences probables :
Dès à présent, des conséquences du réchauffement climatique sont observées : on estime qu’au cours du siècle dernier, la température de la France s’est élevée de 1 °C, ce qui équivaut à situer le pays géographiquement 100 km plus au Sud. On observe des migrations d’espèces vers le Nord ou encore l’arrêt des migrations hivernales vers l’Afrique de certains oiseaux.
À terme, le réchauffement climatique pourrait provoquer l’apparition en Europe de maladies jusqu’alors inconnues sous ce climat et l’extinction des espèces animales qui ne pourront s’adapter au changement.
En 2008, un rapport du WWF sur le réchauffement climatique en Australie estime que onze espèces sont directement menacées de disparition. Pour certaines, la multiplication des incendies détruit irrémédiablement leur habitat, pour d’autres, la nourriture risque de manquer du fait de l’assèchement du sol. Enfin, le rapport relève que certaines plantes sont en train de perdre leurs qualités nutritionnelles, comme l’eucalyptus dont les feuilles deviennent moins nutritives du fait de la pollution de l’air, alors que c’est la seule source alimentaire du koala.
Question du nucléaire
Après l’accident de Fukushima en 2011 (on avait connu Tchernobyl en 1986 et Three Miles Island aux États-Unis en 1979), l’atome a perdu de nombreux partisans. L’Allemagne a décidé une sortie totale du nucléaire et a lancé des programmes de développement en direction des énergies renouvelables. La France reste indéfectiblement liée à l’atome : avec 19 centrales et 58 réacteurs en 2012, l’Hexagone se classe parmi les nations les plus « nucléarisées » au monde. Certes, le nucléaire ne rejette pas de CO2, mais ce n’est pas une énergie « propre » pour autant : la question des déchets (de leur traitement et stockage) est loin d’être réglée, de même que celle du démantèlement des centrales sur lequel nous n’avons aucun recul (la seule en phase de « démantèlement », à Brennilis en Bretagne, pose de nombreux problèmes non résolus). Le nucléaire, que l’on croyait « moderne », est de plus en plus assimilé à une énergie du passé.

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