13: La personne âgée, handicapée ou malade

Chapitre 13 La personne âgée, handicapée ou malade



L’ESSENTIEL


Le vieillissement est un phénomène physiologique inscrit dans le code génétique. Il correspond à une diminution de résistance de l’organisme. Le développement des soins médicaux, l’amélioration des conditions de vie, la politique de prévention, ont permis de faire chuter la morbidité et la mortalité chez les plus de 60 ans.


Les personnes âgées sont touchées par les affections « liées à l’âge », certaines entraînent la dépendance. Parmi les plus fréquentes, citons, par exemple : l’arthrose, l’ostéoporose, les MCV1, les AVC 2, les cancers et la maladie d’Alzheimer. De plus, les personnes âgées subissent des modifications préjudiciables de leur état psychique et intellectuel.


Aujourd’hui, la population française compte environ 3 millions de personnes handicapées à répartir en trois groupes : les personnes handicapées motrices, mentales, sensorielles. Cependant, cette classification sommaire regroupe des personnes aussi différentes que le jeune homme accidenté de la route et la personne âgée paralysée à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC).


La qualité d’une relation et l’efficacité de l’aide dépendent profondément de la qualité du message échangé entre les partenaires. Ce message est capital entre le soignant et la personne aidée.


Les droits de la personne malade sont énoncés dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, elle-même inscrite dans la constitution de l’État français. Le personnel de santé doit respecter obligatoirement ces principes fondamentaux.



S’ENTRAÎNER



Exercices thématiques









Explications de textes



Entraînement à la compréhension d’un texte





Maltraitance des personnes âgées : casser le mur du silence pour cesser d’être une victime


Q1. Le phénomène de maltraitance envers les plus vieux est-il récent, ou a-t-il toujours existé ?


La maltraitance des vieux a toujours existé, mais auparavant, on était moins vieux qu’aujourd’hui. Actuellement, l’évolution démographique fait que le grand âge devient progressivement dominant, les vieux sont de plus en plus nombreux et c’est ce qui pose problème, même dans les familles. L’aïeul dure longtemps et, derrière lui, ses enfants sont déjà des vieux et ses petits enfants adultes. Tous ces facteurs contribuent à amplifier le phénomène de maltraitance des personnes âgées.


Q2. A-t-on aujourd’hui une idée exacte de l’ampleur du phénomène ?


Des enquêtes ont été menées en Suède, aux États Unis, au Canada…, mais les chiffres obtenus varient entre 5 et 20 %, ce qui leur enlève toute fiabilité. Nous ne disposons donc pas des chiffres réels et ne connaissons que l’extrême pointe de l’iceberg. Ce n’est qu’en communiquant sur le sujet, en informant, que, peu à peu, la réalité émerge et que les victimes osent prendre la parole et raconter ce qu’elles subissent. Actuellement, la maltraitance devient un sujet « à la mode », et je souhaite que ce mouvement se poursuive afin que les victimes ne se sentent plus coupables et isolées. […]


Q3. Quelles peuvent être les différentes formes de maltraitance vis-à-vis des personnes âgées ?


Dans 70 % des cas recueillis, les maltraitances se développent en famille et dans 30 % des cas, en institution ; ce qui ne signifie pas forcément qu’il y a moins de maltraitance en institution qu’en famille, puisque cette proportion correspond à peu près à la répartition des personnes âgées entre famille et institution. En effet, 30 % de la population âgée se trouve en institution, avec une moyenne d’âge de 85 ans.


Suivant le lieu, les maltraitances ne sont pas tout à fait les mêmes, mais, globalement, les maltraitances psychologiques et financières sont les plus nombreuses (20 à 25 %) et les maltraitances physiques représentent 15 %. Ces chiffres n’ont cependant qu’une portée limitée, dans la mesure où, le plus souvent, il s’agit de maltraitances associées. Par exemple, si une personne âgée ne veut pas céder aux pressions psychologiques qui sont exercées sur elle par ses enfants pour obtenir une aide financière, elle peut, à la suite de ce refus, être bousculée ou maltraitée physiquement. D’autres formes de maltraitance (les négligences, les omissions ou les maltraitances médicamenteuses) sont davantage répandues (ou repérables) en maison de retraite. Toutefois, le terme de « négligence » est ambigu, car une négligence peut être volontaire ou involontaire : derrière une négligence, il n’y a pas toujours intention de nuire, et cela demande précision.


Q4. Les personnes âgées sont-elles toujours conscientes des violences qu’elles subissent ?


Les personnes âgées n’ont pas toujours conscience d’être victimes de maltraitance, ou du moins elles se taisent. Seuls 10 à 15 % des appels aux sites ALMA émanent directement de personnes âgées. Dans la plus grande majorité des cas, elles n’osent pas parler, d’une part, parce que souvent les violences ont lieu en famille, et on n’accuse pas son fils, sa fille ou ses petits enfants, et, d’autre part, parce que les personnes âgées maltraitées se sentent coupables. Comme dans le cas des enfants battus, la victime se sent coupable, consciente parfois qu’elle vit trop longtemps et qu’on ne veut plus d’elle. Ce sentiment de culpabilité peut d’ailleurs engendrer un état dépressif, avec une perte du goût de vivre qui peut conduire jusqu’au suicide conscient ou inconscient.


Q5. Quels sont les recours possibles des personnes âgées face à la maltraitance ?


À partir du moment où la personne victime est consciente de la violence qu’elle subit, elle peut en parler. Mais cela implique d’une part de trouver des interlocuteurs autres que ceux qui la maltraitent (ce qui n’est pas toujours évident) et d’autre part, de surmonter la peur d’en parler. Quand les violences ont lieu en maison de retraite, les victimes ont peur d’être maltraitées encore davantage si elles parlent, ou d’être renvoyées, ce qui ne se produit en fait jamais. Si elles se plaignent chez elles, elles ont peur d’être bousculées. Face à la maltraitance, la personne âgée doit essayer d’informer et de mettre au courant des personnes extérieures ; par exemple une personne qui n’est pas de la famille ou quelqu’un de la famille qui vient rarement (une petite fille, une voisine…). La parole reste donc l’unique recours.








Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français











QUESTION 5


Résumez le texte en 10 lignes (maximum) dans lesquelles vous expliquerez comment on peut alléger les difficultés des proches des personnes âgées dépendantes.




Corrigés



Exercices thématiques


Le vieillissement




QUESTION 3



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May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 13: La personne âgée, handicapée ou malade

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