13 Les maladies inflammatoires sont les maladies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme articulaire aigu [RAA], spondylarthrite ankylosante), les collagénoses (périartérite noueuse, lupus érythémateux) et les inflammations localisées (eczéma, psoriasis…). Leurs effets indésirables sont communs en partie : Les contre-indications sont identiques pour tous. Ils ne doivent pas être utilisés dans : Les principales formes orales des AINS destinées à l’adulte sont recensées dans le tableau 13.1. L’activité anti-inflammatoire se manifeste plus lentement que l’action analgésique et est apparente à des doses de 3–4 g par 24 heures en prises fractionnées. Son étude a été faite dans le chapitre 14. L’acétylsalicylate de lysine (Aspégic) est administré en intramusculaire ou intraveineuse aux doses quotidiennes de 1–4 g. • accidents digestifs (10 à 20 % des cas) : gastralgies, troubles dyspeptiques, hémorragies occultes, réveil d’un ulcère avec risque de perforation ou création d’une ulcération. Elle est rigoureusement contre-indiquée en cas d’ulcère gastroduodénal ; • accidents sanguins : leucopénie et risque d’agranulocytose. Elle augmente les risques d’hémorragies chez un sujet soumis à un traitement anticoagulant ; • œdèmes : on surveillera leur apparition par la courbe de poids, la diurèse ; la tension artérielle sera prise régulièrement ; l’alimentation sera strictement désodée ; • accidents rénaux : hématuries isolées, aggravation d’une néphropathie préexistante ; • contre-indications : syndrome inflammatoire accompagnant un foyer infectieux non contrôlé ; ulcère gastroduodénal même ancien ; hémopathies ; insuffisance cardiaque ou rénale ; grossesse et allaitement ; porphyrie. • Les incidents observés sont d’ordre digestif (gastralgies, nausées, vomissements…) et nerveux (céphalées, vertiges…), apparaissant en début de traitement et disparaissant spontanément ou après réduction des doses ; ou encore d’ordre allergique (éruptions, asthme). • Les contre-indications sont formelles pour : l’ulcère gastroduodénal ; les colites, en particulier la rectocolite hémorragique ; la femme enceinte et l’enfant ; l’allergie aux salicylés et aux médicaments indolés. Leurs propriétés anti-inflammatoires sont inférieures à celles de la phénylbutazone et de l’indométacine. Leurs effets antalgiques sont en revanche supérieurs de même que la tolérance. • des accidents précoces mais rares : asthénie, courbatures, augmentation de la température, aurides précoces (c’est-à-dire accumulation d’or en un point de l’organisme) ; • des accidents tardifs plus fréquents et plus graves : accidents sanguins graves (agranulocytose, purpura, aplasie médullaire), nerveux (chorée, polynévrites…), cutanés (érythèmes, dermites, érythrodermie exfoliatrice, alopécie), digestifs (stomatite, dyspepsie, diarrhée…), rénaux (néphrite), pulmonaires (surtout en cas d’antécédents tuberculeux). • l’association avec les antivitamines K augmente le risque hémorragique ; • l’association avec les antiagrégants plaquettaires augmente le risque hémorragique ; • l’association avec le méthotrexate augmente le risque de toxicité hématologique du méthotrexate ; • l’association avec le lithium entraîne un risque de surdosage en lithium ; • l’association avec la phénylbutazone et avec les sulfamides hypoglycémiants entraîne un risque d’hypoglycémie. • Action anti-inflammatoire : la « réaction inflammatoire » est une réaction vasculaire à une agression. Les corticoïdes sont les anti-inflammatoires les plus puissants. • Action immunosuppressive : ils agissent sur les lymphocytes T et les lymphocytes B. • Action hyperglycémiante : ils transforment les protides en glucides et sont donc hyperglycémiants. • Hypercatabolisme des protides : ils augmentent le catabolisme protidique, responsable de l’arrêt de la croissance chez le jeune et d’ostéoporose. • Action hyperlipémiante : elle se fait par augmentation de la synthèse hépatique des triglycérides, responsable du faciès cushingoïde lors des traitements prolongés. • Rétention hydrosodée : ils provoquent l’élimination rénale de potassium et la rétention du sodium et de l’eau d’où résulte un risque d’œdème. • Déminéralisation osseuse : elle se fait par inhibition de l’absorption intestinale du calcium, ce qui explique la décalcification osseuse et les fractures observées lors du traitement au long cours par les corticoïdes. • Action sur l’hypophyse : ils diminuent la sécrétion d’ACTH (hormone de l’antéhypophyse), l’activité thyroïdienne et l’activité sexuelle. • Système nerveux central : ils ont une action euphorique et, dans les cas les plus graves, conduisent à un état d’excitation important. • Action sur l’estomac : ils provoquent une hypersécrétion d’acide chlorhydrique avec des risques d’ulcères.
Anti-inflammatoires
Anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS
Aspirine et dérivés salicylés
Phénylbutazone (Butazolidine)
Indométacine (Indocid, Chrono–Indocid)
Dérivés propioniques (Brufen, Profénid, Toprec, Cebutid, Naprosyne, Surgam)
Sels d’or (Allochrysine)
Surveillance du traitement
Interactions médicamenteuses avec les AINS
Anti-inflammatoires stéroïdiens : les glucocorticoïdes
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