Item 122 Polyradiculonévrites aiguës inflammatoires (syndrome de Guillain-Barré)
Complications
ITEM 50 Complications de l’immobilité et du décubitus. Prévention et prise en charge.
ITEM 135 Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire.
ITEM 198 Dyspnée aiguë et chronique.
ITEM 209 Malaise, perte de connaissance, crise comitiale chez l’adulte.
ITEM 212 Œil rouge et/ou douloureux.
Sujets tombés au concours de l’Internat : 1996, 2002
Les polyradiculonévrites sont des neuropathies périphériques multifocales secondaires à de multiples foyers de démyélinisation nerveuse segmentaire siégeant aussi bien aux niveaux radiculaire, plexique que tronculaire.
Les polyradiculonévrites « aiguës » s’installent sur quelques jours à quelques semaines (moins de 4 semaines par définition). Parmi les polyradiculonévrites aiguës, le syndrome de Guillain-Barré d’origine inflammatoire auto-immune est la forme la plus fréquente. Il existe aussi des formes de polyradiculonévrites dites « secondaires », infectieuses (CMV, séroconversion VIH…), néoplasiques ou infiltratives.
Toute suspicion de syndrome de Guillain-Barré impose l’hospitalisation en neurologie voire en réanimation : c’est une urgence diagnostique et thérapeutique.
Le syndrome de Guillain-Barré évolue spontanément en trois phases cliniques qui durent de quelques jours à quelques semaines :
Quatre complications potentiellement létales :
I PHYSIOPATHOLOGIE ET ÉPIDÉMIOLOGIE
Le syndrome de Guillain-Barré est une polyradiculonévrite aiguë inflammatoire avec démyélinisation segmentaire, multifocale, d’origine auto-immune.
Il est volontiers précédé (55 % des cas) par un épisode infectieux d’allure virale (diarrhée, fièvre, bronchite…) souvent dû à Campylobacter jejuni, mycoplasme, parfois à CMV ou VIH, dans le cadre de polyradiculonévrites secondaires qui justifient alors d’un traitement spécifique contre l’agent causal ITEMS 85, 302.
C’est une pathologie assez rare (incidence : 1 pour 100 000).
II DIAGNOSTIC*
A Clinique
1 Interrogatoire
Antécédents (infection virale, diarrhée dans le mois précédent, vaccination récente).
Plainte du patient : déficit moteur au premier plan, troubles sensitifs souvent associés : « subjectifs » type paresthésies (fourmillements, picotements) et « objectifs » (sensitifs profonds) ITEMS 192, 301.
Recherche d’une dysautonomie : trouble de la sudation, syncopes (hypotension orthostatique) ITEM 209 ainsi que dyspnée et notion de fausses routes.
Douleurs rares et au second plan.
Troubles sphinctériens rares (évoquer alors une atteinte médullaire).
2 Examen physique
L’examen neurologique comprend une cotation de la force musculaire (à réévaluer fréquemment). Le déficit est habituellement proximal et distal, non longueur-dépendant, s’étendant de façon ascendante (début classique aux membres inférieurs) :
Le reste de l’examen recherche des complications :