Partie 12 ORL – Pathologies Cervico-Faciales
Vertiges périphériques (otologiques)
Gouttes auriculaires (anesthésiques locaux)
Gouttes auriculaires antibiotiques non ototoxiques
Gouttes auriculaires antibiotiques et antifongiques
Gouttes et pommades auriculaires antibiotiques ototoxiques
Céruminolytiques (gouttes auriculaires)
Sinusites chroniques et chirurgie endonasale
Antiallergiques par voie nasale
Inhibiteurs de la dégranulation des mastocytes de la muqueuse nasale
Décongestionnants nasaux en inhalations
Décongestionnants nasaux par voie orale
Décongestionnants nasaux en pulvérisations nasales
Anti-infectieux locaux par voie nasale
Antibiotiques (ou antiseptiques) + autres substances diverses
Angine – Phlegmon et cellulite cervicale
VERTIGES PÉRIPHÉRIQUES (OTOLOGIQUES)
FICHE MALADIE
DÉFINITION
Le vertige est une sensation de rotation1 des objets par rapport au corps (ou l’inverse).
FICHE PHARMACOLOGIE
Propriétés
Analogue de l’histamine : diminution de la pression endolymphatique par vasodilatation des capillaires de la cochlée.
Indications
Traitement symptomatique des vertiges d’origine vestibulaire.
Traitement de fond de la maladie de Ménière (acouphènes, vertiges).
Précautions d’emploi
Grossesse et allaitement : déconseillé.
Somnolence : diminution de la vigilance (conducteurs de machines).
Déconseillé chez les sujets âgés (révélation de syndromes extrapyramidaux).
Interactions médicamenteuses
Sédation : alcool, dépresseurs du SNC.
Œstroprogestatifs : galactorrhée.
OTITES MOYENNES
FICHE MALADIE
DIAGNOSTIC
• L’otoscopie permet d’apprécier la morphologie du tympan.
• L’audiométrie évalue la perte auditive.
• Le scanner des rochers, demandé dans certaines otites chroniques, recherche l’extension des lésions au sein des cavités de l’oreille moyenne.
On distingue trois stades évolutifs, associés à une fièvre :
• Otite moyenne aiguë congestive : le tympan est inflammatoire, il a perdu sa transparence et le cône lumineux.
• Otite moyenne aiguë collectée : le tympan est inflammatoire et bombant, ce qui traduit la collection purulente rétrotympanique. La douleur est paroxystique.
• Otite moyenne aiguë perforée : il devient difficile de voir le tympan du fait d’une otorrhée purulente et profuse. Après micro-aspiration, l’examen du tympan confirme la perforation, qui est souvent punctiforme dans le quadrant inférieur. On peut noter une défervescence thermique contemporaine de la perforation tympanique.
TRAITEMENT
L’otite séromuqueuse nécessite la mise en place d’un aérateur transtympanique.
Les otites moyennes chroniques nécessitent dans la majorité des cas un traitement chirurgical.
PRONOSTIC
Les complications des otites moyennes sont :
• la paralysie faciale : survenant chez l’enfant, elle est généralement de très bon pronostic, contrairement à celle survenant dans les otites avec cholestéatome ;
• la méningite purulente otogène, principalement due au pneumocoque, survenant essentiellement chez le nourrisson ou dans les otites chroniques avec cholestéatome ;
• la mastoïdite aiguë, donnant cliniquement une tuméfaction en arrière du pavillon de l’oreille ;
• l’abcès cérébral, par diffusion de l’infection des cavités postérieures de l’oreille moyenne.
Propriétés
Anesthésiques locaux : lidocaïne, amyléine, procaïne, tétracaïne.
Antiseptiques : sulfasuccinamide, phénazone, phénol.
Effets secondaires
Effets systémiques en cas de passage du produit par la trompe d’Eustache.
Hypersensibilité à l’un des constituants.
Indications
Otite externe avec tympan ou perforé.
Otorrhée sur otite chronique, sur aérateur trans-tympanique et sur cavité d’évidement.
Propriétés
Antibiotique : polypeptide (polymyxine), tétracycline (oxytétracycline) : synergiques et actifs sur Haemophilus influenzae, E. coli, staphylocoque doré, Pseudomonas aeruginosa mais résistance des streptocoques notamment pneumocoque.
Anti-inflammatoire : corticoïde (dexaméthasone).
Contre-indications
Perforation tympanique sèche (sans otorrhée).
Hypersensibilité à l’un des constituants.
Précautions d’emploi
Vérifier l’état du tympan avant traitement. Durée du traitement toujours < 7 j.
Mode d’administration
Poudrage : 1 insufflation de poudre/2-3 j.
Plombage (par le spécialiste ORL) : à nettoyer par microaspiration 15 j plus tard.
Propriétés
Antibiotiques : aminoside (framycétine, néomycine), polypeptide (polymyxine B), tetracycline (chlortétracycline) : actifs sur Haemophilus influenzae, E. coli, staphylocoque doré, Pseudomonas aeruginosa, mais résistance des streptocoques notamment pneumocoque.
Indications
Otites externes à tympan fermé notamment eczéma du conduit auditif externe (corticoïde).
Précautions d’emploi
Vérifier l’état du tympan avant traitement. Durée du traitement toujours < 7 j.
Effets secondaires
Ototoxicité (en cas d’ouverture tympanique) :
surdité de perception endocochléaire irréversible et vertiges.
Sélection de germes résistants.
ÉPISTAXIS
FICHE MALADIE
CAUSES ET MÉCANISMES
Parfois, elle s’intègre dans une maladie systémique ou une hémophilie.
Exceptionnellement, elle est due à une tumeur (bénigne ou maligne) des fosses nasales.
TRAITEMENT
• Prise des constantes (pouls, tension artérielle).
• Rassurer le patient ; l’anxiété, naturelle dans ces circonstances, majore le saignement.
• Compression bidigitale du nez, tête penchée en avant pendant 10 min, si possible avec des glaçons à sucer (vasoconstriction au froid).
• En cas d’échec : anesthésie locale des fosses nasales (XYLOCAÏNE et vasoconstricteur), puis tamponnement nasal antérieur uni-ou bilatéral avec des mèches hémostatiques (ALGOSTÉRIL, SURCICEL).
• En cas d’échec : tamponnement antéro-postérieur uni-ou bilatéral par une sonde nasale à double ballonnet.
• En cas d’échec : embolisation artérielle ou ligature chirurgicale des artères sphénopala-tines et/ou ethmoïdales sous anesthésie générale. Un traitement antalgique parentéral peut s’avérer nécessaire pendant et après le méchage. Une antibioprophylaxie est généralement prescrite pour diminuer le risque de surinfection naso-sinusienne.
PRONOSTIC
• La récidive du saignement après tamponnement nasal est possible : le patient doit être surveillé au moins 2 h.
• L’hospitalisation est parfois nécessaire.
ÉPISTAXIS
Installer le patient en position demi-assise.
• poser une voie d’abord veineuse avec un sérum salé isotonique NaCl 0,9 % ;
• réaliser un bilan biologique en urgence avec NFS, groupe-Rhésus, RAI, TP, TCA, ionogramme sanguin, fonction rénale, bilan hépatique ;
• monitorer le patient pour surveiller les paramètres hémodynamiques.
Préparer le matériel : plateau décontaminé, abaisse-langue, spéculum du nez, pince de Politzer, pansement gras, anesthésique local, compresses stériles, adhésif, gants non stériles, lunettes de protection, haricot jetable, sac d’élimination des déchets type DASRI, tablier de protection, source lumineuse, matériel d’aspiration monté.
Il prescrira ensuite une antibiothérapie prophylaxique.
Méthode par sonde à ballonnet :
Le traitement de l’épistaxis grave est réalisé par le médecin avec l’aide d’une l’infirmière.