12: Les jeunes

Chapitre 12 Les jeunes




S’ENTRAÎNER



Exercices thématiques








Explications de textes



Entraînement à la compréhension d’un texte





Constat sur les adolescents


Alors que ce sont encore trop souvent les aspects négatifs de l’adolescence qui sont mis en avant, il est utile de rappeler que la grande majorité des adolescents, 8 d’entre eux sur 10, n’éprouve pas de difficultés particulières. Ceux qui souffrent, ceux qui vont mal doivent pouvoir être accompagnés et bénéficier d’un suivi. C’est généralement le cas, parce que les professionnels de santé sont alertés, lorsque les troubles psychopathologiques s’extériorisent par des passages à l’acte mettant en question l’équilibre social. Cela devient beaucoup plus difficile à réaliser lorsque la souffrance est intériorisée, s’exprime à bas bruit ou dans le registre psychosomatique (ce qui est plus fréquent chez les filles).


Les structures existent, multiples, qui remplissent chacune leur rôle. Ce qui peut manquer, c’est l’approche et l’aide pluridisciplinaires ; elles semblent cependant s’imposer. Les différents acteurs, la famille, l’école et les différentes institutions ayant des adolescents en charge (aide sociale à l’enfance, protection judiciaire de la jeunesse…), et les professionnels de santé ont du mal à partager une analyse et à coordonner leurs actions.


Si les structures intervenant en faveur des jeunes sont nombreuses, on peut regretter une absence de lisibilité (pour le public, mais aussi pour les professionnels) de l’organisation des différents services. C’est le cas notamment de l’organisation des services de psychiatrie.


On a pu constater également que si d’importants moyens de prévention sont mis en œuvre chez les jeunes enfants jusqu’à l’âge de 6 ans (20 consultations médicales chez le généraliste, le pédiatre ou à la PMI1, prises en charge à 100 %), tel n’est pas le cas au cours de l’enfance, ni pendant l’adolescence, bien que certaines manifestations psychopathologiques s’expriment électivement à cette période (dysmorphophobies2, émergences de pathologies psychiatriques lourdes, troubles des conduites alimentaires, tentatives de suicide…).


Par ailleurs, les professionnels en charge d’adolescents ont besoin d’être soutenus dans leur rôle et sensibilisés à la spécificité de l’adolescence.


Il est également important de mieux répondre au besoin d’information et d’accompagnement des parents, qui sont des partenaires pour tout ce qui concerne la santé de leurs enfants, celle-ci étant considérée dans sa dimension physique, mais également psychique, sociale ou éducative.


Enfin, l’intrication au niveau individuel des difficultés observées ne permet plus la prise en charge des adolescents par une seule institution.


Cahier des charges des maisons des adolescents.






Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français





Le programme de « Défense 2e chance »


Le programme « Défense 2e chance » doit permettre aux jeunes en situation d’échec, sans diplôme, sans emploi et en risque de marginalisation, de retrouver leur place dans la société et de favoriser leur entrée dans la vie active, grâce à une formation choisie et adaptée, proposée pour une durée de 6 mois à 2 ans. Il s’adresse aux jeunes, garçons et filles, âgés de 18 à 21 ans3 en difficulté scolaire et sociale. L’originalité de la démarche, dont l’objectif est l’insertion professionnelle (vecteur d’insertion sociale), tient dans la triple formation dispensée : formation comportementale, scolaire et professionnelle. Celle-ci est concentrée en un lieu unique, avec internat, pour permettre la construction d’individualités prêtes à intégrer le marché de l’emploi avec deux exigences attendues en matière de socialisation : savoir-être et savoirfaire. Ces deux exigences, en effet, semblent compter tout autant pour les futurs employeurs que les compétences strictement techniques. L’ensemble du cursus est sanctionné par un Certificat de formation générale (CFG) et une attestation de formation professionnelle pouvant être valorisée pour l’obtention ultérieure d’un CAP.


La mise en œuvre du dispositif est confiée à l’Établissement public d’insertion de la Défense (EPIDE) au travers de ses centres de formation (Établissements d’insertion de la Défense), établissements civils fonctionnant selon un principe d’internat, reposant sur une discipline et un règlement intérieur stricts. Un statut spécifique a été élaboré pour les stagiaires. Il s’inspire du volontariat au service national, sous la forme d’un contrat de droit public reposant sur un engagement personnel des jeunes pendant une durée minimale de six mois. En contrepartie de cet engagement, les volontaires reçoivent une allocation mensuelle4, ainsi qu’une prime capitalisée et remise, sous condition, en fin de formation.


Le personnel pédagogique et d’encadrement est d’origine multiple : outre les anciens militaires (expérience de l’autorité) chargés de la gestion des centres et de l’enseignement de la formation civique, il est fait appel à des enseignants de l’Éducation nationale, en charge de la formation scolaire, ainsiqu’à des formateurs extérieurs, publics et privés, pour la formation professionnelle. Le taux d’encadrement retenu notamment en lien avec une présence 24 h/24, ainsi que l’effectif restreint des classes (douze élèves en moyenne), conditionnent la réussite du programme éducatif proposé.


Conseil Économique et Social, « Défense 2e chance, favoriser l’insertion professionnelle des jeunes ».


Rapporteur : Mme Françoise Geng, 14 juin 2006.





May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 12: Les jeunes

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