Chapitre 12. L’appareil génital masculin
L’appareil génital masculin
L’appareil génital masculin est l’organe de la reproduction : il assure la production des gamètes mâles ou spermatozoïdes , leur transport, leur nutrition, leur stockage dans les voies génitales masculines ainsi que leur expulsion dans les voies génitales féminines lors de la copulation.
Anatomie de l’appareil génital masculin
L’appareil génital masculin comprend (figure 12.1) :
Figure 12.1 |
• es deux testicules produisant les spermatozoïdes (fonction exocrine) et sécrétant les androgènes (fonction endocrine) ;
• le tractus génital formé des voies spermatiques intra et extra-testiculaires assurant le transport des spermatozoïdes ;
• les glandes annexes comprenant les vésicules séminales , la prostate et les glandes bulbo-urétrales ; ces glandes exocrines sécrètent le liquide de transport et de nutrition des spermatozoïdes formant le sperme ;
• le tractus uro-génital, représenté par l’urètre (prostatique, périnéal et pénien), s’ouvrant à l’extérieur par le méat urinaire (on devrait dire génito-urinaire).
Les testicules et le scrotum
Les gonades mâles sont les testicules (figure 12.2). Ils produisent les spermatozoïdes (fonction exocrine) et les hormones mâles principalement la testostérone (fonction endocrine). Ce sont des organes pairs, ovoïdes, mesurant 5cm de haut et 3,5cm de large, ils pèsent environ 20g. Ils sont localisés dans le scrotum , c’est une sorte de sac de peau (bourse), séparé en son milieu par une cloison médiane (le septum), qui le divise en deux moitiés, chacune logeant un testicule. Il est situé à l’extérieur de la cavité abdomino-pelvienne, au niveau de la racine du pénis.
Figure 12.2 |
La migration des testicules dans le scrotum a lieu vers le septième mois de la vie intrautérine. La cryptorchidie , unie ou bilatérale, est l’absence de migration de l’un ou des deux testicules ; constatée à la naissance, elle peut s’achever spontanément dans les semaines qui suivent ; elle s’accompagne le plus souvent de stérilité : le traitement est hormonal ou chirurgical.
L’absence d’un testicule est la monorchidie. L’absence totale des testicules est l’anorchidie.
Les testicules sont très sensibles à la température, ils ne peuvent pas produirent de spermatozoïdes viables à la température centrale du corps (37°C). La localisation externe du scrotum leur confère une température inférieure d’environ 3°C. Le scrotum est mobile, il peut se contracter ou se relâcher en fonction de la température ou de l’excitation sexuelle. Ceci afin de rapprocher les testicules de la chaleur corporelle, par temps froid, et de les en éloigner, par temps chaud (les testicules ont besoin d’une température constante).
Chaque testicule est divisé en 250 à 300 lobules qui contiennent les tubules séminifères contournés. C’est à l’intérieur de ces derniers que se produit la spermatogenèse.
Les testicules sont irrigués par les artères testiculaires qui naissent de l’aorte abdominale. Les veines testiculaires drainent les testicules. Elles forment un réseau appelé le plexus pampiniforme autour de l’artère testiculaire.
Ce plexus absorbe la chaleur du sang artériel afin de le rafraîchir avant son entrée dans le testicule. Les fibres nerveuses, ainsi que les vaisseaux sanguins et lymphatiques sont entourés d’une tunique : le cordon spermatique.
Le cancer du testicule, bien que relativement rare, est le cancer le plus fréquent chez les hommes de 20 à 30 ans. Les facteurs favorisants sont les antécédents d’orchite ou d’oreillons, mais le facteur de risque le plus important est la cryptorchidie. Le traitement adéquat est l’orchidectomie. Le pronostic est généralement très favorable.
L’orchite désigne l’inflammation d’un testicule.
Les voies spermatiques
Les voies spermatiques sont les différents conduits qui transportent les spermatozoïdes des testicules à l’extrémité du pénis (méat uro-génital). On distingue (figure 12.3) :
Figure 12.3 |
▪ L’épididyme
Il recouvre la partie supérieure de chaque testicule. Il est formé d’un conduit pelotonné de 6m de long, le conduit épididymaire, et se compose de trois parties : la tête, le corps et la queue.
Les spermatozoïdes immatures sont pratiquement immobiles. Ils quittent le testicule et séjournent un certain temps dans l’épididyme. Au cours de leur transport dans celui-ci, les spermatozoïdes deviennent mobiles et féconds. Quand la stimulation sexuelle conduit à l’éjaculation, le muscle lisse des parois épididymaires se contractent vigoureusement, ce qui expulse les spermatozoïdes présents dans la queue de l’épididyme vers un autre segment des voies spermatiques : le conduit déférent.
L’épididymite est l’inflammation aiguë ou chronique de l’épididyme, elle s’accompagne souvent d’une d’orchite pouvant être la cause d’une stérilité masculine.
▪ Le conduit (ou canal) déférent
La vasectomie est une méthode chirurgicale, également appelée déférentectomie, consiste à pratiquer une incision dans le scrotum, afin de ligaturer ou de sectionner les conduits déférents. Après cette intervention, les spermatozoïdes continueront d’être produits, mais ils ne pourront plus atteindre l’extérieur du corps. Les spermatozoïdes finissent par s’altérer et se dégradent. Ce moyen de stérilisation irréversible est souvent employé, lorsqu’une grossesse peut présenter des risques pour la femme, ou lorsque que la grossesse n’est désirée ni par l’un, ni par l’autre des partenaires.
▪ L’urètre
L’urètre est la portion terminale des voies spermatiques. C’est un conduit mixte à la fois urinaire et génital. Il transporte selon les circonstances de l’urine ou du sperme. Il se divise en trois parties :
• l’urètre prostatique qui sort de la vessie est qui est entouré par la prostate ;
• l’urètre membraneux qui passe dans le diaphragme uro-génital ;
• l’urètre spongieux (ou pénien) qui passe dans le pénis et s’ouvre à l’extérieur par le méat urétral. L’urètre spongieux mesure environ 15cm (75 % de la longueur totale de l’urètre).
L’inflammation de l’urètre est une urétrite.
Les glandes annexes
Ces glandes produisent la majeure partie du sperme. Ce dernier est constitué d’environ 10 % de spermatozoïdes et de 90 % de sécrétions provenant des glandes annexes. On distingue :
▪ Les vésicules séminales
Ce sont des glandes qui mesurent 5 à 7cm. Leurs sécrétions constituent environ 60 % du volume total du sperme. Le liquide séminal est alcalin et visqueux de couleur jaune pâle, il contient du fructose (sucre), de l’acide ascorbique (vitamine C) et des prostaglandines.
Les deux vésicules séminales reposent de part et d’autre de la vessie. Elles rejoignent le canal déférent pour former le conduit éjaculateur qui s’abouche à l’urètre prostatique (les spermatozoïdes et le liquide séminal se mélangent dans le conduit éjaculateur et pénètrent ensemble dans l’urètre prostatique au moment de l’éjaculation).
▪ La prostate
C’est une glande qui a grossièrement la taille et la forme d’un marron. Elle entoure la partie supérieure de l’urètre (urètre prostatique) et se situe directement sous la vessie.