11: Techniques pour la colonne vertébrale dorsale

Chapitre 11 Techniques pour la colonne vertébrale dorsale


Jusqu’à maintenant, aucune étude sérieuse à grande échelle n’a été réalisée sur l’efficacité du traitement manipulatif des dorsalgies d’origine mécanique.


Lors d’une étude randomisée sous contrôle en double aveugle, Schiller [16] a rassemblé 30 patients souffrant de dorsalgie (de 16 à 60 ans) et les a répartis en deux groupes. Son étude a porté sur deux types de mesures effectuées en début de traitement, en fin de traitement et après un mois de suivi :




Le groupe testé a reçu un traitement manipulatif alors que le groupe placebo a reçu un traitement par ultrasons non fonctionnels.


Le traitement portait sur six séances réalisées sur une période de 2 à 3 semaines. Les résultats thérapeutiques les plus significatifs ont surtout été observés sur le plan de la douleur (échelle numérique) et de la mobilité à la latéroflexion. Ces résultats se sont maintenus pendant le mois de suivi. Statistiquement, ce sont les patients ayant bénéficié du traitement manipulatif qui ont eu les meilleurs résultats aux mesures objectives et subjectives. Le groupe placebo n’a présenté une amélioration de la douleur subjective que entre la première et la dernière séance.


Cette étude tend à prouver que le traitement manipulatif donne de meilleurs résultats que le placebo. Cependant, compte tenu du petit nombre de patient, les conclusions ne sont pas définitives. Ces recherches devraient servir de base à des travaux ultérieurs portant sur un plus grand nombre de patients.



Traitements manuels adaptés aux vertèbres dorsales moyennes



Techniques rythmiques [2, 3, 8, 9, 14]





Technique de stretching en extension, patient assis













Technique d’articulation avec contacts pisiformes croisés












Technique de stretching du muscle petit pectoral en décubitus












Technique de stretching des muscles rhomboïde et trapèze moyen en latérocubitus













Techniques d’énergie musculaires [5, 6, 8, 9, 1013]



Techniques d’énergie musculaire pour les vertèbres dorsales supérieures



Technique d’énergie musculaire pour dysfonction en ERS droite entre T1 et T4














Technique d’énergie musculaire pour dysfonction en FRS droite de T1 à T4












Remarque : Le bras de levier cervical est utilisé pour les dorsales hautes.



Techniques d’énergie musculaire pour dysfonction en NSR gauche de T1 à T4












Remarque : Pour les vertèbres thoraciques hautes, utiliser le bras de levier cervical.






Techniques d’énergie musculaire pour les vertèbres thoraciques basses




Techniques d’énergie musculaire pour dysfonction en ERS droite entre T5 et T12













Technique d’énergie musculaire pour dysfonction en FRS entre T5 et T12













Technique d’énergie musculaire pour NSR gauche de T5 à T12













Technique d’énergie musculaire pour le muscle long du cou : dysfonction en FRS droite de C5 à T6


Le muscle long du cou est un muscle prévertébral complexe composé d’un mélange de fibres mono-articulaires et polyarticulaires qui s’insèrent sur le corps de toutes les vertèbres cervicales et des trois premières vertèbres dorsales.


Ses fibres mono-articulaires sont un facteur primaire de dysfonction de type II en FRS, tout comme les muscles intertransversaires des trois vertèbres dorsales supérieures et des six cervicales inférieures.



Technique d’énergie musculaire : pour le muscle long du cou en cas de dysfonction en FRS droite de T1













Technique d’énergie musculaire modifiée pour le muscle long du cou lors de lésion T3-T6 : dysfonction en FRS droite de T4




Bien que le muscle long du cou ne soit pas impliqué, on parle de technique modifiée du muscle long du cou du fait de sa ressemblance avec la technique d’énergie musculaire pour muscle long du cou. En effet, l’insertion basse du muscle long du cou est le corps de T3.


Les muscles fléchisseurs mono-articulaires sont presque totalement absents dans la plus grande partie du rachis dorsal : « il peut exister quelques fibres mono-articulaires du muscle fléchisseur à l’intérieur du muscle intertransversaire relié à T2 mais même ces derniers sont absents entre T1 et T9 » [6].


Pour quelle raison la technique modifiée du muscle long du cou représente-t-elle un traitement efficace des dysfonctions en FRS entre T3 et T6 ?


L’efficacité de cette technique peut être attribuée à l’inhibition sélective des muscles segmentaires extenseurs et à la facilitation post-isométrique qui s’ensuit. Il est également possible que les tissus non contractiles des aponévroses prévertébrales ou d’une certaine partie du muscle intercostal servent de stabilisateur des fléchisseurs thoraciques de T3 à T9.


Peu importe le mécanisme activé par cette technique, le positionnement est la condition indispensable à son exécution correcte. Le traitement commence en position neutre (c’est-à-dire n’importe quelle position dans l’amplitude permettant la flexion et l’extension sans restriction).


L’amplitude neutre est déterminée en palpant au niveau de l’espace interépineux les mouvements d’ouverture et de fermeture des deux apophyses épineuses. La position limite pour traiter une dysfonction en FRS est l’extrême de l’extension dans cette amplitude neutre libre sans dépasser la barrière. Plus le segment est localisé avec précision, plus le traitement sera efficace. Pour traiter une dysfonction mineure ou majeure en FRS, le rachis dorsal peut être fléchi pour entraîner la vertèbre à traiter dans sa position apicale la plus postérieure. Pour rechercher la barrière d’extension d’une dysfonction mineure en FRS, la vertèbre est déplacée antérieurement jusqu’à ce que les apophyses épineuses entrent en contact. À partir de ce point, il est important de la déplacer légèrement latéralement et vers l’arrière pour s’assurer que le segment se trouve dans l’amplitude neutre. L’amplitude neutre est dépassée pour traiter une dysfonction majeure en FRS.


Si la dysfonction est majeure, la position de départ sera une flexion importante. Si la dysfonction est mineure (moins de 50 % de perte de l’amplitude flexion/extension), la position de départ sera plus redressée.









Remarque : Le patient prend une inspiration profonde tout en poussant vers le bas avec le coude et la tête, cela peut ajouter une certaine spécificité à cette action en utilisant l’effet de flexion de l’inspiration au niveau de la région moyenne du rachis dorsal.



Manipulations avec impulsion (thrust) [14, 715, 17]



Composantes d’une bonne manipulation


Elles ne doivent jamais être réalisées au-delà des limites physiologiques des amplitudes des mouvements : en utilisant les paramètres mineurs et une vitesse suffisante, il est possible d’obtenir l’ouverture des articulations du milieu des amplitudes articulaires sans provoquer de traumatisme.










Jul 2, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 11: Techniques pour la colonne vertébrale dorsale

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