11: Poignet et main

Chapitre 11 Poignet et main




Résumé clinique et recommandations
































Histoire du patient
Plaintes Les plaintes subjectives ne paraissent pas utiles pour la mise en évidence du syndrome du canal carpien. Seuls deux signes sont importants : « lâcher un objet » et « secouer la main augmente les symptômes » pour statistiquement pouvoir établir la probabilité d’un diagnostic, et seulement à minima (RV+ = 1,7 à 1,9, RV− = 0,34 à 0,47).
Examen clinique
Examen systématique Les fractures du scaphoïde peuvent être incluses ou exclues efficacement en testant : la sensibilité de la tabatière anatomique, une douleur à la supination résistée et la douleur suite à une compression longitudinale, après un traumatisme. Cela suggère une possibilité de fracture (pour chacun, approximativement RV+ = 50 et RV− = 0,0).
L’examen clinique apparaît comme moins efficace pour la mise en évidence des fractures du poignet, au moins chez les enfants.
Amplitudes, force, évaluation de la sensibilité La mesure des amplitudes articulaires du poignet semble hautement fiable mais son utilité diagnostique est inconnue. La mesure des amplitudes articulaires des doigts est moins fiable, même si elle est pratiquée par le même examinateur.
Il a été démontré que l’évaluation de la force avec un dynamomètre était hautement fiable, mais là aussi, son utilité diagnostique est inconnue. L’évaluation manuelle de la force du court abducteur du pouce ne semble pas d’une grande aide pour la mise en évidence du syndrome du canal carpien.
L’évaluation de la sensibilité de la main est d’une fiabilité allant de faible à modérée. Seule la perte de la sensibilité de la pulpe du pouce apparaît comme utile pour la mise en évidence d’un syndrome du canal carpien, et ce seulement a minima (RV+ = 2,2, RV− = 0,49) ;
Tests spécifiques La preuve de l’utilité diagnostique du signe de Tinel, du test de Phalen et du test en compression du canal carpien est hautement variable. Les meilleures études concernant chaque signe ou test montrent qu’aucun de ces trois tests n’est particulièrement utile dans la mise en évidence d’un syndrome du canal carpien. De plus, une étude [1] a montré que ces trois tests sont à la fois plus sensibles et plus spécifiques pour la mise en évidence des ténosynovites que pour un syndrome du canal carpien.
Un nouveau test, le signe de la fovéa ulnaire, apparaît comme étant très bon pour inclure ou exclure une rupture fovéale traumatique du disque articulaire radio-ulnaire et du ligament ulnotriquétral (RV+ = 7,1, RV− = 0,06).
Association de signes Bien qu’elle ne soit pas encore validée, une règle de prédiction clinique apparaît comme vraiment efficace pour la mise en évidence du syndrome du canal carpien. L’efficacité de l’association de 5 variables (un score à l’échelle de sévérité manuelle supérieur à 1, un index ratio du poignet supérieur à 0,67, un patient faisant état qu’une secousse de la main augmente les symptômes, une diminution de la sensibilité de la pulpe du pouce et un âge supérieur à 45) a été mise en évidence avec un RV+ = 18,3.


Anatomie





Ligaments



Ligaments palmaires du poignet





















































Ligaments Insertions Rôles
Transverse du carpe (rétinaculum des fléchisseurs) Hamatum et pisiforme en médial, scaphoïde et trapèze en latéral Empêche les tendons des muscles fléchisseurs de prendre la corde de l’arc
Radiocarpien palmaire (parties radioscapholunaire et radiocapitate) De la partie distale du radius aux deux rangées des os du carpe Renforce la capsule fibreuse du poignet en palmaire
Ulnocarpien palmaire (parties ulnolunaire et ulnotriquétrale) De la partie distale de l’ulna aux deux rangées des os du carpe Renforce la capsule fibreuse du poignet en palmaire
Radio-ulnaire palmaire De la partie distale du radius à la partie distale de l’ulna Renforce la face palmaire de l’articulation radio-ulnaire distale
Collatéral radial Du processus styloïde du radius au scaphoïde Renforce la capsule fibreuse du poignet en latéral
Collatéral ulnaire Du processus styloïde de l’ulna au triquétrum Renforce la capsule fibreuse du poignet en médial
Pisométacarpien Du pisiforme à la base du 5e métacarpien Renforce l’articulation carpométacarpienne du 5e doigt
Pisohamatum Du pisiforme à l’hamulus de l’hamatum Maintient la cohésion entre l’os pisiforme et l’hamatum
Capitotriquétral Du capitatum au triquétrum Maintient la cohésion entre l’os capitatum et le triquétrum
Carpométacarpiens palmaires De la face palmaire des os du carpe aux bases des métacarpiens 2 à 5 Renforcent la face palmaire des articulations carpométacarpiennes 2 à 5
Métacarpiens palmaires Attachent entre elles les bases des os métacarpiens 2 à 5 Maintiennent la cohésion entre les os métacarpiens

























Ligaments Insertions Rôles
Radio-ulnaire dorsal De la partie distale du radius à la partie distale de l’ulna Renforce la face dorsale de l’articulation radio-ulnaire distale
Radiocarpien dorsal De la partie distale du radius aux os des deux rangées du carpe Renforce la capsule fibreuse de l’articulation du poignet en dorsal
Carpométacarpiens dorsaux De la face dorsale des os du carpe aux bases des métacarpiens 2 à 5 Renforcent la face dorsale des articulations carpométacarpiennes 2 à 5
Métacarpiens dorsaux Attachent entre elles les bases des os métacarpiens 2 à 5 Maintiennent la cohésion entre les os métacarpiens




















Ligaments Insertions Rôles
Collatéraux des IP De chaque côté des têtes des phalanges proximales aux bases des phalanges distales Renforcent les IP en médial et latéral
Métacarpiens transverses profonds Met en relation deux MP voisines Renforcent les MP
Palmaires (plaques palmaires) Chaque plaque s’attache à la face palmaire d’une MP ou d’une IP Renforcent les faces palmaires des MP et des IP




Histoire du patient




Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 11: Poignet et main

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