Chapitre 11 L’enfant

L’ESSENTIEL

L’enfant a besoin d’une bonne hygiène de vie. Elle englobe le respect du sommeil, l’hygiène corporelle, bucco-dentaire, vestimentaire et alimentaire.

Les jouets favorisent l’éveil et l’épanouissement de l’enfant. L’adulte doit les choisir en fonction de ses capacités psychomotrices et de son âge.

Les accidents d’enfants sont encore trop fréquents. Ils occasionnent des préjudices physiques, moraux et sociaux qu’il faut prévenir.

95 000 enfants sont victimes, chaque année, de maltraitance ou sont en situation de danger. Il faut adopter les mesures préventives qui s’imposent. Le n° vert (119) y participe avec e fficacité.

La surveillance sanitaire et sociale s’effectue au cours des 20 examens de santé obligatoires, entre la naissance et la 6^e année. Le carnet de santé joue un rôle capital dans le suivi médical de l’enfant. C’est un « passeport de santé ».

La vocation d’une structure d’accueil est d’être un lieu d’épanouissement et d’éveil pour le jeune enfant.

L’intégration en crèche d’enfants avec un handicap est une expérience favorable pour tous. Toutefois, elle peut présenter quelques inconvénients.

Un enfant hospitalisé est doublement en état de souffrance. L’hospitalisation a des aspects négatifs qu’il faut connaître afin de les prévenir.

L’animal est pour l’enfant un compagnon de jeu irremplaçable. Mais cela implique aussi le respect de certaines règles d’hygiène indispensables.

La violence n’épargne pas le monde de l’enfance ; que l’enfant en soit la victime directe ou qu’il la provoque, ses causes et ses conséquences méritent d’être recherchées.

S’ENTRAINER

Exercices thématiques

L’hygiène de vie de l’enfant

Le phénomène de la violence

QUESTION 20

Comment se manifestent l’agressivité et la violence chez l’enfant ?

QUESTION 21

Quels sont les facteurs de violence reproduits par les enfants ?

L’enfant hospitalisé

QUESTION 46

Que peut éprouver un jeune enfant lors de son hospitalisation ?

QUESTION 47

À sa sortie de l’hôpital, quelles peuvent être ses réactions ?

QUESTION 48

Qu’a-t-il été envisagé pour diminuer les effets néfastes d’une hospitalisation ?

QUESTION 49

Quelles recommandations peut-on émettre pour préparer un enfant à son hospitalisation ¹ ?

QUESTION 50

Quels moyens peut-on employer pour améliorer un séjour à l’hôpital ?

QUESTION 51

Comment peut-on favoriser une bonne adaptation de l’enfant lors de son séjour à l’hôpital ?

QUESTION 52

Quelles recommandations doivent être données aux parents d’un enfant hospitalisé ?

QUESTION 53

Quelle est la participation du personnel de santé dans l’accueil de l’enfant et de sa famille ?

QUESTION 54

Quelles démarches doivent effectuer les parents lors de l’hospitalisation d’un enfant mineur ?

QUESTION 55

Quels sont les droits de l’enfant mineur hospitalisé ?

La Déclaration des droits de l’enfant hospitalisé

QUESTION 56

La Déclaration des droits de l’enfant : citez-en quelques principes.

Explications de textes

Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français

Lutter contre une maltraitance particulière: le bébé secoué

Le syndrome du bébé secoué est une forme de maltraitance qui toucherait entre 500 et 1 000 enfants en bas âge chaque année, pour la plupart des nourrissons, et dont le taux de mortalité est de 10 %, les survivants conservant pour la moitié des séquelles graves avec polyhandicaps d’origine neurologique, troubles visuels ou cognitifs. Lorsqu’aucune cause clinique ni biologique n’est retrouvée, il faut songer à ce syndrome qui, par ailleurs, a un coût pour la collectivité : 1 million d’euros par enfant, selon le député François Brottes. Si la campagne de mise en garde des familles (2006) s’est prolongée par l’intermédiaire du carnet de santé, et auprès des pédiatres et des sages-femmes, le problème peut aussi être un effet secondaire du mode de garde (bénévole, assistante maternelle), non forcément intentionnelle. Une reprise de la sensibilisation « tous publics » est nécessaire, estime le parlementaire : quels moyens le ministère entend-il mettre en œuvre pour lutter contre cette forme de maltraitance ?

Ce syndrome peu connu des professionnels de santé (beaucoup l’ont découvert à l’occasion de la campagne de 2006), hormis les pédiatres, a été isolé et détecté il y a plus de 30 ans au sein des maltraitances de l’enfant, mais son diagnostic reste difficile, les lésions touchant presque toujours des enfants de moins de 3 ans, et surtout de moins de 1 an, leur gravité s’expliquant par une particulière fragilité générale, céphalique et cervicale. Certains enfants sont plus vulnérables encore : prématurés, fragilité osseuse, troubles de la coagulation. Effectivement, les séquelles sont parfois très lourdes, responsables de décès ou de handicap chronique. Pour le ministère de la Santé, l’incidence annuelle est estimée à 700 cas.

« Secouer un bébé peut le laisser handicapé à vie » : cette mention figure dans le carnet de santé depuis 2006 (alors qu’on connaît ce syndrome depuis plus de 30 ans). En outre, cette année-là, le Centre de ressources francilien du traumatisme crânien (CRFTC) a organisé un colloque en préliminaire de la campagne d’information du public sur le thème : « Il ne faut jamais secouer un bébé, secouer peut tuer ou handicaper à vie ». Brochures et affiches sur ce thème ont été largement diffusées dans diverses structures médicales, crècheset pharmacies. Des formations pour les professionnels approchant des jeunes enfants ont également été conçues. Par ailleurs, le ministère de la Santé a récemment mis en ligne un site consacré au soutien à la parenta- lité et à la prévention de la maltraitance. Il a pour objectif d’améliorer les connaissances sur ces sujets par l’apport d’informations.

En 2009, le ministère soutiendra l’organisation par la Société de médecine physique et de réadaptation d’une audition publique sur le thème : « Syndrome du bébé secoué : quelles certitudes diagnostiques ? ». L’objectif est d’améliorer la formation et l’information de tous les professionnels amenés à s’occuper de ce problème – outre les professionnels de santé.

Jean-Marie Manus, Revue francophone des laboratoires (RFL), Vol. 39, n° 413, juin 2009, p. 98.

QUESTION 1

Dégagez les idées principales du texte.

QUESTION 2

Résumez le texte en 100 mots (+ ou – 10 %).

QUESTION 3

Quels peuvent être les moyens de prévention de la maltraitance du bébé secoué ?

Corrigés

Exercices thématiques

L’hygiène de vie de l’enfant

QUESTION 1

Les troubles du sommeil sont le plus souvent induits par le non-respect du rythme biologique de l’enfant. Ils sont souvent la conséquence des impératifs parentaux et de nouveaux comportements sociaux qui entraînent:

des réveils matinaux de l’enfant du fait du travail des parents ;

un départ matinal à la crèche ou chez l’assistante maternelle ;

des soirées prolongées devant la télévision ;

un changement dans la vie familiale (ex. : absence d’un parent ayant trouvé un travail dans une autre ville, arrivée d’un puîné, déménagement, deuil.) ;

une inadéquation de l’aménagement de l’espace de sommeil (ex. : pièce malisolée des bruits de la vie familiale (radio, télévision) ou de la rue) ;

une literie inadaptée à l’âge de l’enfant (ex. : un lit trop grand où il ne peut pas se nicher ou literie inadaptée à la saison ou à la température de la pièce).

QUESTION 2

Le rythme de sommeil, quand il est perturbé, a des incidences sur tout l’organisme. Il engendre:

un état de fatigue et un déséquilibre nerveux. On observe des troubles du développement psychomoteur (ou du comportement chez l’enfant plus grand) ;

une altération de la capacité de concentration dans les jeux, à l’école ;

des troubles de la croissance, à plus long terme. Une relation entre le sommeil et la sécrétion de l’hormone de croissance a, en effet, été démontrée ¹.

QUESTION 3

Il faut:

a) connaître les phases de sommeil et en tenir compte lorsqu’il est impératif de réveiller l’enfant:

attendre le réveil naturel de l’enfant ;

si on ne peut attendre celui-ci, l’enfant ne peut être réveillé qu’en période de sommeil très léger, c’est-à-dire lorsqu’il montre des réactions :

– au toucher,

– à la voix,

– aux bruits extérieurs ;

b) connaître les rites d’endormissement de l’enfant et déceler les signes annonciateurs du sommeil:

l’enfant se frotte les yeux et baille ;

il cherche à se faire câliner, pleure, s’allonge sur les coussins. C’est un besoin de nidation qui est un préambule à l’endormissement ;

si on ne reconnaît pas ce stade (ou si l’enfant n’y cède pas), il faudra attendre 1 h 30 le début d’un autre cycle de sommeil ;

c) prendre en compte les besoins de sommeil dans la structure où se trouve l’enfant:

en crèche, il faut :

– prévoir un coin repos, fait de matelas ou de coussins, où l’enfant peut aller librement se coucher dès qu’il en éprouve le besoin,

– prévoir également le regroupement des soins pour coucher le nourrisson dès qu’il manifeste le besoin de sommeil ;

à la maison, dès que l’enfant est autonome, il faut prévoir un lit assez bas afin de lui permettre de se lever librement.

QUESTION 4

En maternité:

– un enfant nourri au sein tète à sa demande et n’est pas réveillé à heures fixes ;

– pour un enfant nourri au biberon, certains services ont opté pour les laits prêts à l’emploi respectant ainsi le rythme de sommeil du bébé.

En pédiatrie, il faut:

– se renseigner auprès des parents sur les rythmes de l’enfant ;

– regrouper les tâches professionnelles ;

– vérifier les phases de sommeil de l’enfant ;

– veiller à atténuer les bruits.

QUESTION 5

Il est recommandé de:

placer le lit de l’enfant toujours au même endroit. C’est un marquage du territoire ;

couvrir l’enfant (gigoteuse). Cela lui procure un sentiment de sécurité ;

lui donner son objet favori (ours, peluches diverses.) ;

proposer des activités calmes avant le coucher de l’enfant : lecture, câlin,musique douce ;

mettre la pièce dans la pénombre ;

baisser le niveau sonore (radio, voix), une fois endormi l’enfant ne sera pasgêné par les bruits environnants s’ils restent modérés ;

l’endormir (en cas d’endormissement difficile) en l’apaisant. Caresser légèrement la tête ou le dos.

Au moment du réveil, accueillir l’enfant en lui proposant une activité calme (un jouet par exemple).

QUESTION 6

Les sorties sont bénéfiques:

à la santé de l’enfant : l’oxygénation stimule les défenses de l’organisme et favorise l’appétit et le sommeil. L’ensoleillement intervient dans la prévention du rachitisme ;

au développement intellectuel et sensoriel de l’enfant:

– il entre en contact avec d’autres odeurs, sons, couleurs, personnes,

– il a une relation privilégiée avec l’adulte. Il y a des échanges verbaux, de nouveaux apprentissages. il faut donc éviter les interférences liées au téléphone portable par exemple ;

au développement moteur : l’enfant court, grimpe, saute, évolue dans l’espace… aussi, dès qu’il commence à marcher, évitez de le maintenir attaché dans sa poussette au milieu d’un jardin.

QUESTION 7

Les sorties, promenades et voyages, sont indispensables à l’enfant. Cependant, il faut avant tout tenir compte des besoins fondamentaux individuels et de l’âge de l’enfant:

un nourrisson a besoin d’une vie calme et régulière. Une promenade est préférable à un voyage ;

un enfant plus grand tirera profit d’un week-end à la campagne, où il découvrira mille choses nouvelles qui participent à son éveil et à sa socialisation.

QUESTION 8

Avant l’apparition des dents, il faut:

– maintenir très propre le matériel destiné à l’enfant (biberons, jouets…) ;

– ne pas provoquer artificiellement l’éruption des dents en grattant les gencives.

Après l’apparition des premières dents, la prévention se fait par:

– un brossage quotidien des dents ;

– une prise quotidienne de fluor (comprimé) afin de renforcer l’émail des dents ;

– une surveillance régulière de la dentition par un dentiste au moins tous les 6 mois ;

– une bonne hygiène alimentaire. Il faut adopter une alimentation variée alternant le sucré et le salé, et limiter la consommation de produits trop sucrés.

QUESTION 9

La brosse à dent doit être choisie souple et de petite taille.

Pour le jeune enfant (avant 2 ans), le brossage des dents doit avant tout rester un jeu. L’enfant jouera à imiter l’adulte. Le dentifrice n’est pas nécessaire.

Pour l’enfant plus grand (à partir de 2 ans), la technique du brossage se précise : le dentifrice s’impose.

QUESTION 10

L’adulte doit apprendre à l’enfant:

à se brosser les dents du haut vers le bas (rouge vers blanc) ;

à entretenir sa brosse à dents (tête vers le haut).

QUESTION 11

Les vêtements doivent être:

pratiques (faciles à enfiler, amples, n’entravant pas la liberté de mouvements) ;

résistants, permettant de multiples activités à l’enfant (marcher à 4 pattes,grimper, sauter) ;

d’entretien facile (lavage en machine, pas ou peu de repassage) ;

confortables, légers, doux, permettant la respiration de la peau.

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Tags: Entraînement Concours ambulancier

May 16, 2017 | Posted by admin in MÉDECINE INTERNE | Comments Off

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11: L’enfant

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