11: Exploration vulvaire, ou la suite nécessaire de l’examen colposcopique

Chapitre 11 Exploration vulvaire, ou la suite nécessaire de l’examen colposcopique



La vulvoscopie ne fait pas partie, au sens strict du terme, de la colposcopie qui correspond à l’exploration du col et du vagin. Cependant, l’exploration vulvaire est le prolongement logique et même indispensable au bilan cervicovaginal dans la pathologie virale à HPV. En effet, les papillomavirus peuvent toucher tout le revêtement épithélial génital, et l’axe cervico-vagino-vulvaire doit être exploré comme un ensemble indissociable.


Dans ce contexte, il n’est pas surprenant qu’en cas de pathologie cervicale, une pathologie vulvaire soit retrouvée une fois sur cinq et qu’une CIN (cervical intra-epithelial neoplasia) s’accompagne d’une VIN (vulvar intra-epithelial neoplasia) dans 10 % des cas.





Aspects macroscopiques des lésions



Condylomes acuminés ou papillomes


Ce sont les HPV à bas risque qui sont impliqués dans la physiopathologie des condylomes vulvaires : HPV6, HPV11. Leur mode de transmission est sexuel.


Les facteurs de risque sont les partenaires sexuels multiples, les antécédents de MST ou d’herpès buccal, l’immunodépression.


Les condylomes acuminés présentent un risque de transformation dysplasique faible. La régression est spontanée dans 13 à 78 % des cas.


Chez la femme, la topographie des condylomes est préférentiellement vulvaire, vaginale ou cervicale, l’atteinte anale peut y être associée par extension.


La symptomatologie est très variable selon le nombre de lésions et leur siège. Les patientes sont parfois asymptomatiques, en cas de lésions très limitées, ou peuvent se plaindre de prurit, de sensation de brûlures, de saignements, de leucorrhées, ou de douleur.


Le diagnostic des condylomes se fait lors de l’inspection. Les lésions sont de la même couleur que la peau ou rosées, ayant l’aspect de papilles souples aplaties ou de véritables verrues, papilliformes. Les papilles sont toujours bien reconnaissables au fort grossissement, avec leur axe vasculaire et leur réaction nettement acidophile (figure 11.1).



Les papilles se présentent parfois de façon isolée, et se pose dans ce cas le diagnostic différentiel avec les papilles physiologiques (figure 11.2). Toutefois ces dernières ont pour caractéristique d’être de topographie péri-orificielle, en disposition alignée, non acidophiles et iodo-positives en cas de diagnostic hésitant.



En cas de doute diagnostique, une biopsie doit être réalisée et notamment dans les formes plus discrètes de condylomes qui peuvent prendre des aspects :


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Jul 9, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 11: Exploration vulvaire, ou la suite nécessaire de l’examen colposcopique

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