Question 102. Elle a eu un cancer de l’ovaire. Surveillance par le médecin généraliste ?
La demande
Le préliminaire
Le suivi clinique est trimestriel et le suivi biologique et d’imagerie doit être fait annuellement pendant cinq ans.
Au-delà, le risque de récidives reste présent.
L’hystérectomie totale et la castration nécessitent un travail de deuil.
L’arrêt des traitements spécifiques déclenche un sentiment d’abandon.
La première consultation
Le médecin informe sa patiente de la nécessité d’un bilan trimestriel la première année puis annuel systématique pendant cinq ans. Il lui explique que ce bilan comprend un examen complet, une radiographie pulmonaire, un scanner abdomino-pelvien, parfois une échographie hépatique, un bilan biologique (NFS VS, CRP, marqueurs tumoraux CA 125).
Le médecin doit prendre en compte que l’interruption du suivi intense en milieu spécialisé pérennise l’angoisse de la patiente.
Il doit avoir une écoute constante et bienveillante.
Il doit l’aider à accepter la perte de ce qui est pour elle le symbole de la maternité et à affirmer sa féminité.
Il traite la ménopause si besoin.
Le point de vue du gynécologue
Deux types de cancer de l’ovaire peuvent être définis.
■ Cancer à malignité atténuée ou stade précoce de cancer invasif, à bon pronostic, chez une femme jeune désireuse de grossesse pour laquelle un traitement chirurgical conservateur a été pratiqué ; chez ces patientes, la rechute est considérée comme potentiellement curable si elle est diagnostiquée tôt, car une chirurgie radicale associée à une chimiothérapie augmente les chances de survie (NP3).
■ Cancer de l’ovaire à un stade avancé, à mauvais pronostic, pour lequel une réduction tumorale chirurgicale extensive a été associée à une chimiothérapie adjuvante et éventuellement à une radiothérapie abdominale de clôture ; chez ces patientes, l’intérêt de la surveillance est discuté, en l’absence de preuve de bénéfice pour la survie des patientes (NP3).