Neurologie
HYPERTENSION INTRACRÂNIENNE
Traitement médical
Mesures générales
• Classiquement, oxygénothérapie nasale à fort débit (6 L/min).
• Intubation et ventilation assistée si coma profond ou irrégularités respiratoires, notamment en hyperventilation pouvant contribuer à la diminution de la pression intracrânienne (PCO2 entre 20 et 30 mmHg).
• Limitation des apports hydriques (500 à 1 000 mL/24 h), en évitant le sérum glucosé.
Traitement antiœdémateux
Son indication varie selon l’étiologie de l’HTIC.
ANTIŒDÉMATEUX CÉRÉBRAL
HÉMATOME EXTRADURAL
C’est une urgence extrême neurochirurgicale.
Le pronostic vital immédiat est en jeu.
Le diagnostic est clinique (valeur de l’intervalle libre) et scannographique.
Conduite à tenir immédiate
Radiographies
Crâne face et profil, Worms, rachis cervical face et profil, C1-C2 bouche ouverte, thorax.
Traitement neurochirurgical
C’est l’évacuation par trou de trépan.
Il doit être réalisé en urgence, d’autant plus que l’intervalle libre a été court.
Transfert en Samu au service de neurochirurgie de grande garde s’il est à moins de 4 h.
HÉMATOME SOUS-DURAL
Les indications du traitement d’un hématome sous-dural dépendent :
– de son caractère aigu ou chronique;
– du retentissement clinique de l’hématome s’il s’agit d’un hématome sous-dural chronique;
Hématome sous-dural chronique
Sa prise en charge est différente car :
– il survient le plus souvent chez le sujet âgé ou chez l’alcoolique chronique;
– son installation est le plus souvent progressive, l’intervalle libre pouvant être très long (jusqu’à plusieurs mois);
– le traitement dépend du retentissement clinique et scanographique de l’hématome.
HÉMORRAGIE MÉNINGÉE PAR RUPTURE D’ANÉVRISME (1)
Mise en condition
Hospitalisation en urgence
Dans un service de neurochirurgie, au besoin par transport médicalisé (Samu).
Traitement médicamenteux
Traitement symptomatique et préventif
INHIBITEUR CALCIQUE SÉLECTIF DU CANAL CALCIQUE LENT
INDICATIONS
Prévention et traitement du vasospasme des artères cérébrales secondaire à une hémorragie méningée.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Association contre-indiquée : disulfirame (soluté injectable contenant de l’alcool).
Associations déconseillées : autres inhibiteurs calciques, méthyldopa, dantrolène injectable.
GRADE | SYMPTOMATOLOGIE |
---|---|
I | Syndrome méningé modéré isolé. |
II | Syndrome méningé intense isolé sans signes focaux (sauf éventuellement un déficit d’un nerf crânien). |
III | Troubles modérés de la conscience (obnubilation, somnolence) et/ou signes focaux frustes. |
IV | Troubles sévères de la conscience (stupeur) et/ou troubles neurovégétatifs et/ou déficit neurologique focal franc. |
V | Coma profond, décérébration sévère, apparence moribonde. |
HÉMORRAGIE MÉNINGÉE PAR RUPTURE D’ANÉVRISME (2)
Traitement chirurgical
Quand opérer ?
La réponse à cette question reste toujours débattue. Cependant, la plupart des équipes préconisent :
ACCIDENT ISCHÉMIQUE CONSTITUÉ (AIC) – PHASE AIGUË (1)
Mesures initiales
Hospitalisation en urgence
Patient adressé par le SAMU, le SMUR, les pompiers ou un service d’urgences.
Traitement symptomatique
Lutte contre l’hypoperfusion cérébrale
Respecter l’HTA sauf si > 220/120 mmHg (cf. Traitement de l’hypertension artérielle).
Prévention des complications thromboemboliques
– FC < 120/min et bonne tolérance : surveillance simple;
– FC > 120/min et/ou mauvaise tolérance : ralentir la fréquence cardiaque par digoxine 1/2 à 1 amp. IVL puis digoxine 1/2 à 1 cp./j selon la fonction rénale associé à un traitement de l’insuffisance cardiaque;
– réduction spontanée de la FA ou FA < 6 h prouvée : dose de charge d’amiodarone.
ACCIDENT ISCHÉMIQUE CONSTITUÉ (AIC) – PHASE AIGUË (2)
Contrôle de la pression artérielle (PA)
Traitement antihypertenseur
• Pour la thrombolyse, la pression doit être contrôlée (PAS < 185 mmHg ou PAD < 110 mmHg); on utilise la voie IVSE : nicardipine (LOXEN) en débutant par 1 mg/h ou urapidil (EUPRESSYL), labétalol (TRANDATE).
Si pas de thrombolyse, respect de l’HTA sauf si > 220/120 mmHg.
Traitement thrombotique
Traitement antiagrégant plaquettaire
Il ne se conçoit qu’après la réalisation d’un scanner cérébral éliminant un AVC hémorragique.
Aspirine 160 à 300 mg/j per os ou IVD. Par exemple : aspirine (ASPÉGIC), 250 mg.
Si contre-indication à l’aspirine : clopidogrel (PLAVIX) 4 cp. à l’arrivée puis 1 cp./j.
Traitement anticoagulant
À distance, relais par antivitamines K ou antiagrégants plaquettaires selon l’étiologie.
– dès l’arrivée, si lésion ischémique peu étendue et sans composante hémorragique avec relais par AVK (COUMADINE) à partir de J7 avec INR cible entre 2 et 3;
– plus tardivement si transformation hémorragique ou hématome intrainfarctus; retarder alors de plusieurs semaines jusqu’à disparition du saignement en proposant initialement uniquement HBPM à dose préventive.
ACCIDENT ISCHÉMIQUE CONSTITUÉ (AIC) – PHASE AIGUË (3)
ACCIDENT ISCHÉMIQUE TRANSITOIRE (AIT)
Hospitalisation en urgence
Au mieux dans un service de neurologie, ou en unité de soins intensifs (AIT récidivants).
Traitement d’urgence
Endartériectomie
• À la phase aiguë : à envisager très rapidement après une artériographie en cas d’AIT récidivants à fréquence rapprochée en rapport avec une sténose carotidienne > 70 % selon NASCET (North American Symptomatic Carotid Endarteriectomy Trial). Le geste n’est pas recommandé si l’AIT est survenu plus de 6 mois auparavant.
• En cas de sténose entre 50 et 69 %, l’endartériectomie peut être envisagée; surtout s’il s’agit d’un homme, si l’âge est supérieur à 75 ans et si le patient a eu des symptômes hémisphériques [2].
ANTIAGRÉGANTS PLAQUETTAIRES
CONTRE-INDICATIONS
Syndromes hémorragiques, ulcère évolutif.
Troubles de l’hémostase avec allongement du temps de saignement.
Insuffisance hépatique sévère et hypersensibilité à la molécule pour le PLAVIX.