Chapitre 10. Le système endocrinien
Le système endocrinien
Les hormones qui sont produites par les glandes endocrines pénètrent dans les capillaires (et les vaisseaux lymphatiques) de l’appareil circulatoire. Elles se déversent dans la circulation sanguine jusqu’à des « récepteurs » spécifiques situés dans les organes ou les systèmes cibles, où elles peuvent déclencher leurs effets biologiques (figure 10.1).
Figure 10.1 |
Les concentrations hormonales sont à leur tour influencées par les stimuli auxquels l’organisme est exposé et sont régies par des mécanismes complexes de rétroaction (lorsque que les sécrétions hormonales ont « saturé » les récepteurs cibles et ont provoqué l’action souhaitée, il se produit un rétrocontrôle au niveau de l’hypothalamus qui diminue ou stoppe la sécrétion de l’hormone) (figure 10.2).
Figure 10.2 |
Les hormones circulent dans le sang, sont détruites dans le foie et éliminées au niveau des reins. On peut donc, en mesurant leur quantité dans le sang (hormonémie) et dans les urines (hormonurie), connaître leur production en cas d’hypersécrétion (hyperfonctionnement glandulaire) ou en cas d’hyposécrétion (hypofonctionnement glandulaire).
Néanmoins, certaines glandes endocrines fonctionnent, en partie ou en totalité, de manière autonome. C’est le cas :
• de la thyroïde (en partie) ;
• des parathyroïdes ;
• des surrénales (en partie) ;
• du pancréas.
Le système endocrinien est important parce qu’il coordonne et régule nombre des fonctions essentielles de l’organisme, telles que :
• la croissance et le développement ;
• le comportement ;
• la reproduction et le développement de l’embryon ;
• la production, l’utilisation et le stockage de l’énergie ;
• la thermorégulation ;
• l’équilibre hydroélectrolytique (eau et sel) dans l’organisme ;
• le métabolisme des glucides, des protides et des lipides ;
• la réaction face aux stimuli (par exemple : peur, agitation…).
Le système endocrinien est composé des éléments suivants (figure 10.3) :
Figure 10.3 |
• l’hypothalamus ;
• l’épiphyse (glande pituitaire) ;
• l’hypophyse (ante- et posthypophyse) ;
• les glandes thyroïdes et parathyroïdes ;
• les glandes surrénales ;
• le pancréas ;
• les gonades (testicules et ovaires).
Présentation anatomo-physiologique
L’hypothalamus
Il est situé à la base de l’encéphale délimité en avant par le chiasma optique et par les tubercules quadrijumeaux en arrière (figure 10.4). Les neurones hypothalamiques sécrètent des neuromédiateurs qui favorisent ou inhibent les sécrétions d’hormones par l’hypophyse. Il se prolonge par la tige pituitaire jusqu’à l’hypophyse.
Figure 10.4 |
L’épiphyse ou glande pinéale
Elle est anatomiquement située sur le toit du 3e ventricule cérébral. Elle synthétise la sérotonine qui est précurseur de la mélatonine. La fabrication de cette dernière est sous la dépendance de l’intensité de la lumière. La lumière diminue la sécrétion de mélatonine. Elle est donc sécrétée la nuit. Elle joue un rôle sur le ralentissement de la fonction gonadique et dans le déclenchement de la puberté. De plus, elle aurait des effets antalgiques et sédatifs.
L’hypophyse
Elle se situe derrière les yeux et est reliée à l’hypothalamus, situé juste au dessus, par un fin pédicule : la tige pituitaire. Elle est constituée de trois parties :
• un lobe antérieur ou antéhypophyse (également appelé adréno-hypophyse) ;
• un lobe intermédiaire ;
• un lobe postérieur ou posthypophyse.
Les lobes antérieur, intermédiaire et postérieur sécrètent des hormones qui agissent sur des organes cibles stimulant leur propre sécrétion endocrine ou exocrine (figure 10.5).
Figure 10.5 |
▪ Sécrétions antéhypophysaires
• La TSH (hormone thyréostimulante) stimule la captation de l’iode et la sécrétion des hormones thyroïdiennes T3T4 par la thyroïde.
• L’ACTH (hormone adrénocorticotrope) stimule la sécrétion des hormones cor- tico-surrénaliennes (cortisol, androgènes) au niveau des glandes surrénales.
• La FSH (hormone folliculostimulante) et la LH (hormone lutéinisante) participent au fonctionnement gonadique de l’homme et de la femme.