Chapitre 10 Hypotrophie mammaire sans ptôse
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Principes de base
L’augmentation de volume seule suffit à corriger les hypotrophies isolées (T0) ou les pseudoptôses (T1). Dans les cas de ptôse ou de dystopie aréolaire, une dermopexie périaréolaire (T2) ou périaréolaire et verticale (T3) est associée (voir le chapitre 11).
Les prothèses sont rondes, lisses et de projection moyenne.
• le muscle pectoral vient coiffer le tiers supérieur de l’implant, atténuant le risque d’apparition d’un sillon sus-mammaire même chez les femmes minces ;
• cette voie d’abord permet de positionner avec précision le nouveau sillon sous-mammaire et de définir la bonne hauteur du segment 3 entre le bord aréolaire inférieur et le sillon sous-mammaire ;
• il est facile par cette voie de contrôler directement la section caudale du grand pectoral, d’assurer une hémostase totale, de contrôler le bon positionnement de la prothèse, de s’assurer que la taille de la loge prothétique est adaptée au doigt et à l’œil tout en vérifiant l’absence de plis.
Une antibiothérapie peropératoire dissuasive est systématique.
Installation et dessin préopératoire
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale avec intubation trachéale. Quel que soit le choix de la voie d’abord, sous-mammaire, aréolaire ou axillaire, celle-ci sera courte et discrète (figure 10.1).
Cette distance varie avec le diamètre et le volume V de l’implant.
D = 8 cm si 325 ml < V < 350 ml.
Technique chirurgicale
Incision et dissection
L’incision se fait au bistouri lame. Elle est poursuivie au bistouri électrique en mode section, les berges étant relevées par l’aide opératoire à l’aide de crochets de Gillies. Elle va jusqu’au fascia superficialis qui est sectionné, découvrant le feutrage conjonctif sous-jacent. La dissection est poursuivie aux ciseaux de Metzenbaum qui découvrent le bord caudal musculaire avec un écarteur de Farabœuf. Le décollement se poursuit en direction médiale et latérale le long du tracé du néosillon sans jamais le déborder en direction caudale.
Décollement musculaire
Le bord caudal du pectoralis major est facilement repéré. Sa position est variable car le muscle est plus ou moins étalé. Le décollement se fait toujours au niveau d’un relief costal pour éviter une effraction de l’espace intercostal. On crée une fenêtre qui laisse passer librement les ciseaux vers la ligne médiane ; il est alors facile de décoller l’espace avasculaire rétromusculaire au doigt.
Section musculaire
Les insertions inférieures du grand pectoral sont sectionnées au bistouri électrique : les insertions inféro-internes sternales sur 5 cm de large et les incisions inféro-externes qui persistent souvent et correspondent aux insertions abdominales du pectoralis major (figure 10.2a).