10: Colposcopie des lésions vaginales

Chapitre 10 Colposcopie des lésions vaginales



Après un dépistage cytologique, la colposcopie s’inscrit dans une démarche diagnostique des lésions cervicovaginales dont la nature exacte ne peut être affirmée que par l’histologie. La colposcopie est indispensable pour le repérage de ces lésions afin d’orienter la biopsie. Dans certains cas, la colposcopie est prise en défaut car la lésion est mal visible.


Il en est des lésions vaginales comme des lésions cervicales. La parenté histologique entre l’épithélium vaginal et l’épithélium exocervical fait que l’on y observe les mêmes pathologies et que le diagnostic fait appel aux mêmes moyens.


Le temps vaginal de la colposcopie est trop souvent méconnu ou escamoté. En effet, cet examen n’est pas facile car :




La colposcopie vaginale est rarement réalisée à titre systématique ; elle s’effectue dans le bilan d’une infection HPV des voies génitales basses actuelle ou antérieure. Il peut également s’agir d’un suivi après traitement d’une CIN quel qu’en soit le grade.


Plus souvent, un frottis de dépistage s’est révélé positif avec un grade plus ou moins sévère. On veut localiser et préciser la nature histologique de la lésion responsable, en général cervicale mais tout aussi bien vaginale. De plus, les associations sont possibles.


L’épithélium vaginal desquame comme l’épithélium exocervical et les critères cytologiques de diagnostic sont identiques. Il y aurait cependant plus de faux positifs et de faux négatifs pour les lésions vaginales que pour les lésions cervicales.


Bien sûr les lésions cervicales sont les plus fréquentes mais :



En termes de santé publique, le dépistage systématique après hystérectomie n’est pas recommandé car la fréquence de positivité cytologique est bien trop faible (1/633 versus 3/100). Cependant un dépistage individuel est justifié surtout s’il y a antécédent de dysplasie cervicale. On pourra toutefois observer un délai plus grand entre deux frottis. On pourra également utiliser le test de Schiller au Lugol s’il persiste une sécrétion œstrogénique endogène ou un apport exogène.


Citons la possibilité de retrouver sur ces frottis des cellules glandulaires dont l’origine est hypothétique après hystérectomie totale mais dont la signification n’est pas forcément péjorative.



On fait habituellement un rapprochement entre la classification histologique des dysplasies cervicales et celle des dysplasies vaginales. En fait, les critères ne sont pas évidents pour les pathologistes. Il est facile pour le clinicien de distinguer les VAIN (vaginal intra-epithelial neoplasia) de bas grade qui correspondent à une IST par un virus HPV et les VAIN de haut grade à risque invasif.


Jul 9, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 10: Colposcopie des lésions vaginales

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