10: Chimiothérapie anticancéreuse

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Chimiothérapie anticancéreuse



Principes généraux du traitement


Quelle qu’en soit la cause, le cancer est une maladie des cellules liée à une mutation génétique entraînant une prolifération cellulaire anormale qui échappe aux mécanismes de contrôle.


Chez l’homme, les décès dus au cancer bronchopulmonaire (16 % des décès par cancer) occupent la première place, suivis du cancer de l’estomac (12 % des décès par cancer).


Chez la femme, le cancer du sein (15 % des décès par cancer) occupe la première place, suivi du cancer du côlon (12 % des décès par cancer).


Les médicaments anticancéreux agissent en s’opposant à la multiplication cellulaire, que cette multiplication soit normale ou néoplasique.




Étiologie des cancers


On ne connaît pas encore la cause ou les cause(s) précise(s) du cancer, mais des facteurs (dont les effets s’additionnent probablement) ont été identifiés comme cancérogènes.








Modalités de la chimiothérapie


La chimiothérapie a pour but de détruire les cellules tumorales afin d’obtenir une rémission de durée aussi longue que possible. Un traitement est efficace s’il permet une prolongation maximale de la survie du patient ; s’il n’entraîne aucune amélioration, le traitement doit être modifié.


La chimiothérapie ne détruit jamais 100 % des cellules tumorales : l’association de médicaments antinéoplasiques permet de meilleurs résultats, mais elle ne doit pas être faite de produits ayant des effets toxiques similaires qui s’additionneraient. On associe souvent à la chimiothérapie l’immunothérapie, la chirurgie et la radiothérapie.


La chimiothérapie est appelée :



Les médicaments anticancéreux sont divisés en deux grands groupes :



Trois modalités d’administration sont possibles selon les médicaments :




Indications des antinéoplasiques


Les médicaments antinéoplasiques sont utilisés :



• dans le traitement des leucémies et d’autres cancers hématologiques : leucémies aiguës lymphoblastique et myéloblastique, leucémie aiguë monocytaire, leucémie lymphoïde chronique, leucémie myéloïde chronique, histiocytose X, myélome multiple des os, macroglobulinémie primaire de Waldenström ;


• dans le traitement des hématosarcomes : maladie de Hodgkin, réticulosarcomes, lymphosarcomes, maladie de Burkitt, maladie de Brill-Symmers ;


• dans le traitement des tumeurs : cancers de la prostate, du sein, de l’endomètre, du col utérin ; cancers des glandes endocrines (de l’ovaire, du testicule, de la corticosurrénale) ; cancers de l’appareil urinaire ; cancers de l’appareil digestif (cancers de l’estomac, du pancréas, des glandes salivaires, du côlon et du rectum, du foie) ; cancers des bronches et des poumons ; cancers des tissus nerveux ; cancers de la peau ; tumeurs osseuses (ostéosarcome, sarcome d’Ewing, métastases osseuses).



Toxicité des antinéoplasiques


Tous les antinéoplasiques inhibent les divisions cellulaires des cellules saines comme des cellules cancéreuses. Ils sont donc toxiques pour tous les tissus se renouvelant rapidement. Certaines de ces toxicités leur sont communes.














Risques du personnel lors de la manipulation des anticancéreux


La manipulation des médicaments anticancéreux par le personnel (infirmière, aide-soignante, préparateur en pharmacie) est à risque, ce qui les a fait classer officiellement dans la catégorie des produits CMR c’est-à-dire cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction. Le personnel peut être contaminé par voie cutanée, par l’inhalation d’un aérosol produit lors de la préparation injectable et par voie digestive accidentellement.


Le plus souvent, les anticancéreux sont préparés dans des unités centralisées pharmaceutiques par un personnel formé à cet effet, pour éviter leur dissémination.


La protection des personnels est réalisée grâce :


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May 19, 2017 | Posted by in Uncategorized | Comments Off on 10: Chimiothérapie anticancéreuse

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