Présentation du métier d’aide médico-psychologique
CE QU’IL FAUT SAVOIR
L’aide médico-psychologique travaille auprès de personnes âgées ou confrontées à toutes formes de handicaps. Son action se situe à la frontière de l’éducatif et du soin puisqu’elle vise à la fois l’accompagnement individuel dans la vie quotidienne (pour la toilette, les repas, le lever et le coucher…) et les activités d’éveil et de détente adaptées aux potentialités de chacun.
L’AMP a pour fonction :
Son travail se fait sous la responsabilité d’un travailleur social ou paramédical et il est membre d’une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels du secteur médical (infirmier, aide-soignant, médecin, kinésithérapeute…) et/ou du secteur social (éducateur spécialisé, moniteur-éducateur, assistant de service social…) et/ou de psychologues.
Rappels historiques
On s’accorde à reconnaître que le métier est né en Lozère, à la fin des années 50, dans une structure accueillant des enfants « arriérés profonds ». Les responsables du lieu, l’abbé Oziol et le psychiatre François Tosquelles, ont constaté que les femmes non formées qui prenaient soin des enfants leur offraient intuitivement à travers les gestes quotidiens un milieu riche de relation en adéquation avec les possibilités intellectuelles des enfants.
Cette pratique de maternage est à l’origine de ce métier tout d’abord appelé « aide maternelle ». Afin de développer le recul nécessaire et les outils cliniques adaptés à la pratique, Tosquelles organise dès 1957 une formation interne d’aide maternelle.
En 1960, le contenu de la formation est revu et un diplôme d’aide médico-psychologique est créé.
En 1972, le certificat d’aptitude aux fonctions d’aide médico-psychologique est institué. Les textes le définissent comme un diplôme « destiné aux personnes qui secondent les éducateurs dans les tâches éducatives en vue d’une assistance individualisée auprès des personnes handicapées dont l’état psychique et physique l’impose ». La formation n’est accessible qu’en cours d’emploi.
À cette époque, l’éducateur réalise une prise en charge collective, tandis que l’AMP se consacre à l’individu et se spécialise dans le secteur de la grande dépendance. La profession trouve son origine dans la filière éducative dont elle est le premier niveau de qualification.
Le métier s’est diffusé et est devenu plus connu du grand public à partir de 1992, lorsqu’il a été revalorisé par un arrêté qui définit les AMP comme « des personnes qui participent à l’accompagnement des personnes handicapées ou des personnes âgées dépendantes, au sein d’équipes pluriprofessionnelles et sous la responsabilité d’un travailleur social ou paramédical ».
Le métier a alors pris son essor : en 2001, on comptait 13 500 AMP, un chiffre qui a doublé en dix ans.
Depuis les années 90, les débouchés se sont diversifiés puisque les AMP peuvent désormais être recrutés comme aides-soignants dans la fonction publique hospitalière et travailler dans les EHPAD. Ces derniers ont été encouragés à diversifier leur personnel en recrutant, en plus des professionnels habituels (médecin coordonnateur, infirmiers, aides-soignants), des psychologues et des AMP afin de varier les modalités de travail des personnes exerçant auprès des personnes âgées.
Par conséquent, si jusqu’à la fin des années 90, les AMP travaillaient dans le médico-social à plus de 85 %, aujourd’hui, les trois quarts sont en maison de retraite. Les lieux de travail se sont donc multipliés, mais le public concerné par l’action des AMP a pour caractéristique un état de dépendance limitant à l’extrême son autonomie et associé à des souffrances psychiques.
Le métier a connu une dernière réforme en 2006 avec l’instauration du diplôme d’État d’aide médico-psychologique (DEAMP), qui a eu pour conséquence de rendre la formation accessible en voie directe et par la validation des acquis de l’expérience (VAE).
Travail de l’aide médico-psychologique aujourd’hui
Depuis la réforme de 2006, quatre grandes fonctions orientent le travail de l’aide médico-psychologique selon le référentiel fonctions/activités.
Fonction 1. Accompagnement et aide individualisée aux personnes dans les actes de la vie quotidienne
Associer aux actes essentiels de la vie quotidienne des moments d’échanges privilégiés.
Veiller au respect du rythme biologique (sommeil, repas…).
Intervenir et alerter en cas de situations d’urgence (chutes, étouffements…).
Prendre part à la décoration, l’esthétique, l’organisation et l’entretien du cadre de vie.
Faire participer la personne aux diverses tâches quotidiennes.
Aider à préserver l’image de soi (esthétique…).
Fonction 2. Accompagnement dans la relation à l’environnement/maintien de la vie sociale
Assurer un suivi individuel dans les activités suivantes :
Proposer des modes relationnels et de communication adaptés à chacun.
Travailler les apprentissages en lien avec le projet éducatif ou d’accompagnement.
Favoriser l’autonomie de la personne et le maintien des acquis.
Aider au maintien et au développement des liens familiaux et sociaux.
Susciter, stimuler la participation citoyenne et l’inscription dans la vie de la cité.
Accompagner les déplacements internes et externes (courses, dentiste, médecin…).
Assurer un suivi collectif dans les activités suivantes :
Fonction 3. Participation à la mise en place et au suivi du projet personnalisé dans le cadre du projet institutionnel
Fonction 4. Participation à la vie institutionnelle
Repérer, évaluer et transmettre les attentes des personnes au niveau institutionnel.
Transmettre de l’information oralement et par écrit.
Participer à des réunions d’expression avec les résidents.
Participer à l’élaboration d’outils d’observation et d’évaluation.
Mettre en œuvre, avec l’équipe, le projet de vie.
Accueillir et accompagner les stagiaires.
Participer à l’intégration de nouveaux professionnels.
Participer à la gestion matérielle en proposant des aménagements.

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