Préambule
• un aspect qualitatif consistant à décrire les processus physiologiques impliqués dans le devenir des médicaments dans l’organisme ;
• un aspect quantitatif s’intéressant à la relation existant entre la dose administrée et la concentration plasmatique obtenue par l’intermédiaire de paramètres pharmacocinétiques calculés caractéristiques de chaque molécule pour un patient donné.
L’aspect qualitatif de la pharmacocinétique (figure 1.1) distingue les phases d’entrée du médicament dans l’organisme (libération, absorption et distribution) et les phases de sortie permettant l’élimination (métabolisme, excrétion). L’ensemble est classiquement résumé par l’acronyme L-ADME.
Les étapes A, D, M et E requièrent toutes le franchissement de barrières physiologiques :
Les membranes cellulaires sont composées d’une bicouche de phospholipides tels que glycérophospholipides, sphingolipides (sphingomyélines, cérébrosides, gangliosides) ou du cholestérol (60 %) dans laquelle sont enchâssées des protéines (40 %) pouvant être des transporteurs, des récepteurs…
Les molécules peuvent traverser les barrières biologiques par différentes voies (figure 1.2) :
• passage transcellulaire, en traversant la membrane, comme cela peut être le cas au niveau de l’endothélium des capillaires cérébraux ;
• passage paracellulaire, par l’intermédiaire de jonctions cellulaires comme les gap junctions ;
• filtre poreux, qui est un phénomène passif permettant le libre passage de molécules à travers les pores de la membrane, retrouvé notamment au niveau de l’épithélium du glomérule rénal, pour les molécules de poids moléculaire inférieur à 60 000 Daltons.
Le passage au travers des membranes peut suivre plusieurs modalités (figure 1.3) :