1: Les maladies d’incidence sociale (MIS)

Chapitre 1 Les maladies d’incidence sociale (MIS)



L’ESSENTIEL


Les maladies d’incidence sociale (MIS) sont des maladies qui touchent une grande partie de la société et qui ont des répercussions économiques importantes (prise en charge des soins, accidents…). Certaines sont transmissibles et donc nécessitent une prévention efficace.


Les maladies cardiovasculaires (MCV) demeurent la première cause de mortalité. Pourtant le nombre de décès diminue grâce à une meilleure prévention et une amélioration des traitements.


Les cancers constituent la deuxième cause de mortalité en France. Leur nombre est en constante augmentation. Le vieillissement de la population et l’amélioration du dépistage ne suffisent pas à expliquer le phénomène. Outre le tabac et l’alcool bien connus pour être cancérigènes, il existe probablement des facteurs environnementaux encore mal identifiés. Néanmoins les progrès thérapeutiques ont permis de limiter le nombre des décès. Le cancer reste cependant la maladie la plus redoutée par la population.


Le sida continue de se propager dans le monde. En France, les campagnes de prévention ont permis de ralentir la progression de la maladie. Chaque année 5 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Même si les traitements ont progressé, ils ne permettent pas la guérison. La prévention est toujours autant indispensable.


Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont toujours présentes : elles peuvent être graves lorsqu’elles ne sont pas dépistées et soignées. Comme il n’existe pas de vaccin pour la plupart d’entre elles, la seule prévention réside dans une vie sexuelle responsable et l’utilisation, si nécessaire, de préservatifs.


Les addictions. Il y a des addictions aux substances licites (ex. : alcool, tabac) ou aux substances illicites (appelées drogues). Elles peuvent non seulement porter atteinte à la santé physique et/ou mentale de celui qui en fait usage, mais aussi mettre en danger autrui de façon directe ou indirecte.


L’alcool est responsable d’un accident de la route sur trois et la consommation d’alcool se banalise chez les jeunes, les comas éthyliques sont très préoccupants.


Le tabac est responsable de plus de 60 000 morts par an. La loi Evin qui interdit de fumer dans tous les lieux publics et sur les lieux de travail devrait limiter les conséquences du tabagisme.


Les drogues. Parmi celles-ci le cannabis est le produit illicite le plus utilisé en France. Son usage se banalise en particulier chez les jeunes. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à en faire un usage régulier, l’héroïne est moins utilisée, en tout cas sous forme injectable, l’ecstasy est présente dans de nombreux lieux festifs.


L’addiction aux médicaments psychotropes est également préoccupante, car les médicaments (en particulier les médicaments contre l’anxiété) peuvent entraîner de fortes dépendances.



S’ENTRAÎNER



Exercices thématiques












Explications de textes



Entraînement à la compréhension d’un texte





Ensemble, luttons contre les discriminations des personnes séropositives


En 2004, l’enquête sur les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida a montré une légère augmentation de l’expression d’opinions d’exclusion de la population générale envers les malades du sida. Les personnes interrogées étaient, ainsi, moins nombreuses à accepter de travailler avec une personne séropositive que celles interrogées en 2001. Elles étaient également moins nombreuses à être capables d’envisager une relation sexuelle protégée avec une personne séropositive.


Par ailleurs, en 2005, une enquête menée par Sida Info Service, auprès des personnes séropositives, a montré que plus de huit personnes sur dix déclarent avoir subi au moins un événement discriminatoire dans leur vie sociale comme dans leur vie privée.


Cette dernière enquête permet de brosser un portrait des différentes discriminations dont font l’objet les personnes atteintes par le VIH:



Les hommes font davantage l’objet de discrimination que les femmes, et deux tiers d’entre eux ont indiqué un autre motif de discrimination : l’homosexualité.


La répétition d’événements discriminatoires conduit les personnes atteintes du sida, par peur de se voir à nouveau discriminées, à des attitudes d’auto-exclusion dans les domaines de la vie sociale et privée précédemment évoqués. Elles ne demandent pas de prêt auprès des organismes de crédit, elles abandonnent toute vie amoureuse et sexuelle, etc.


La discrimination conduit également près de la moitié des personnes à ne pas révéler sa séropositivité lors d’un rapport occasionnel.


Une meilleure acceptation sociale des personnes atteintes a pourtant des implications directes en matière de prévention.


D’une part, elle permet l’amélioration du bien-être des personnes touchées. Elle les incite à un meilleur suivi thérapeutique, une meilleure observance des traitements et un renforcement des comportements de prévention.


D’autre part, les discriminations cumulées peuvent entraîner un phénomène de désocialisation, qui a de fortes implications en matière de prises de risques. C’est notamment le cas de certaines minorités (migrantes et homosexuelles).


Il apparaît donc nécessaire de faire progresser la tolérance, d’améliorer l’image des personnes séropositives, et d’éviter leur culpabilisation. C’est pourquoi est menée une campagne de communication à forte visibilité afin de lutter contre la discrimination des personnes atteintes du sida.


INPES (Institut National de prévention et d’éducation pour la santé), Dossier de presse, novembre 2005. Extrait de www.inpes.sante.fr





Entraînement à l’ensemble de l’épreuve de français




Concernant l’alcool, la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a mis en place des consultations médicales périodiques de prévention, des examens de dépistage ainsi que des actions d’information, dans le cadre de programmes de santé, sous la responsabilité du ministre de la Santé. Les équipes de liaison hospitalière ont été renforcées. Médecins et infirmières sont formés au cours de leur cursus universitaire au repérage précoce des buveurs excessifs et à une démarche de conseil. Pour participer à la prévention de l’alcoolisme, l’Institut national du cancer réalise une étude comparative des politiques publiques tabac/alcool et poursuit la mise en place des actions prioritaires du plan Cancer dans ce domaine.


Depuis 2006, l’Institut national du cancer développe des campagnes de prévention contre les risques liés à l’association alcool/tabac.


En effet, la lutte entreprise contre le tabac (menée depuis de nombreuses années), combinant mesures législatives et campagnes de sensibilisation de la population, a permis une véritable prise de conscience des méfaits du tabagisme. Malheureusement, l’association alcool et tabac, dont on connaît depuis longtemps le caractère particulièrement néfaste, n’a pas bénéficié du même effort de communication.


Il est donc majeur pour l’Institut national du cancer de proposer des campagnes d’information du grand public sur cette synergie des facteurs de risques que sont l’alcool et le tabac pour de nombreux cancers. Ces campagnes percutantes et réalistes viendront en appui de l’action que mènera le Bureau des Questions d’Intérêt Public auprès des parlementaires et des médias.


Droits réservés.




QUESTION 2


Selon vous, quelle est l’utilité d’une bonne information sur la double dépendance au tabac et à l’alcool (détaillez les 3 aspects ou phases de la prévention) ?



Corrigés



Exercices thématiques


Les maladies cardiovasculaires (MCV)




May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 1: Les maladies d’incidence sociale (MIS)

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