Chapitre 1 I L’anatomie et la physiologie des grandes fonctions L’appareil respiratoire (figure 1.1) permet la respiration. Celle-ci procure à l’organisme l’oxygène vital et permet le rejet du gaz carbonique (dioxyde de carbone). Cet appareil est composé des voies respiratoires et des poumons. Les poumons sont deux organes spongieux, logés dans le thorax et protégés par les côtes. Au cours de la respiration (figure 1.2), il y a : Fig. 1.2 a) Les échanges gazeux au niveau des poumons ; b) Les échanges gazeux au niveau des organes. C’est l’hémoglobine (pigment des globules rouges du sang) qui va jouer le rôle de véhicule de l’O2 (sous forme d’oxyhémoglobine) et du CO21 (sous forme de carbhémoglobine) entre le cœur, les organes et les poumons. Le cœur (figure 1.3) est situé dans la cage thoracique, entre les deux poumons, au-dessus du diaphragme. Il y a deux formes de circulation sanguine : la petite circulation et la grande circulation. La petite circulation (figure 1.4) correspond au circuit du sang : La grande circulation (figure 1.4) correspond au circuit du sang : • du cœur aux organes : le sang chargé en oxyhémoglobine part du ventricule gauche par l’aorte. Il est distribué à tous les organes par l’intermédiaire des nombreuses ramifications des artères : artérioles, capillaires ; • des organes au cœur : le sang revient chargé en carbhémoglobine au cœur par les veines caves supérieures et inférieures. L’appareil digestif (figure 1.6) assure le transport et la digestion des aliments. Il commence par la bouche et se termine à l’anus. Cet appareil est composé de différents organes ayant chacun un rôle bien spécifique à jouer. L’appareil digestif est composé de sept organes ayant chacun des caractéristiques spécifiques (tableau 1.1). Tableau 1.1 Anatomie des organes digestifs. On considère deux formes de digestion : la digestion mécanique et la digestion chimique. Elle a pour effet de fragmenter les aliments ingérés en particules de plus en plus fines, facilitant la digestion chimique. Elle fait notamment intervenir les dents lors de la mastication. Deux conduits à paroi élastique, les uretères, véhiculent l’urine des reins vers la vessie. La vessie est une poche élastique qui se laisse distendre par l’urine. Lorsqu’elle est pleine, elle évacue l’urine à l’extérieur par l’urètre, normalement fermé par un sphincter (figure 1.7). • solution : eau (pour 1 l d’urine, il y a 950 ml d’eau) ; • salée : l’urine contient du chlorure de sodium en excès dans le sang ; • urée : l’urée et l’acide urique sont des déchets provenant de la dégradation des protides. L’urine contient aussi des pigments biliaires qui lui donnent sa couleur. Le système nerveux comprend l’encéphale (organe noble situé dans la boîte crânienne), la moelle épinière et les nerfs (figure 1.8). Cet organe, protégé par la boîte crânienne, comprend : C’est un long cordon blanc logé dans le canal rachidien qui parcourt la colonne vertébrale. – d’un corps, souvent de forme étoilée, avec un gros noyau, – d’un long prolongement, appelé axone, qui le relie à d’autres cellules nerveuses ; • les corps cellulaires forment la substance grise qui joue le rôle de « centre nerveux » ; • les axones forment la substance blanche qui joue le rôle de conduction de l’influx nerveux ; • un nerf est l’ensemble de plusieurs axones réunis par une enveloppe (ou gaine). Ils sont classés selon leur fonction : – les nerfs sensitifs communiquent aux centres nerveux les informations venues des organes des sens (Ex. : nerf optique), – les nerfs moteurs communiquent aux muscles les ordres venus des centres nerveux (Ex. : nerf fémoral), – les nerfs mixtes (nerfs rachidiens) renferment à la fois des fibres motrices et sensitives. Différents excitants nerveux agissent sur les nerfs, provoquant un « influx nerveux ». Les excitants peuvent venir de l’extérieur comme du milieu intérieur. Plusieurs excitants agissent sur les nerfs : Il commande les éléments suivants. Le contrôle nerveux: L’encéphale est le centre nerveux supérieur. Il commande les autres centres nerveux. La sensibilité consciente: L’homme voit, entend, éprouve des sensations, perçoit des odeurs. On a pu localiser l’emplacement des récepteurs sur les hémisphères cérébraux : • le centre visuel (partie occipitale) ; • le centre auditif (partie temporale) ; • le centre tactile (partie pariétale) (figure 1.10). La motricité volontaire: L’homme fait des mouvements lorsqu’il le décide. On a pu localiser le centre moteur sur la partie frontale des hémisphères cérébraux. La peau est composée de trois parties : l’épiderme, le derme et l’hypoderme, et elle comprend aussi des annexes (figure 1.11). Il est divisé en deux couches : • une couche superficielle (dite cornée) formée de cellules mortes remplies de kératine. Elle se desquame à la surface sous forme de pellicules ; • une couche basale (dite germinative) formée de tissu épithélial. Elle renferme dans sa partie la plus basse les cellules mélanoblastes qui sécrètent la mélanine. La peau joue un rôle important dans l’organisme. Ses principales fonctions sont les suivantes. La peau évacue les déchets, en particulier la sueur (que l’on compare à de l’urine très diluée2). L’œil est composé de deux parties : les annexes et le globe oculaire, dont les fonctions sont très différentes (figure 1.12). • motrices : six muscles, par leurs contractions, orientent l’œil dans les quatre directions ; • sécrétrices : les glandes lacrymales sécrètent les larmes qui s’écoulent dans les fosses nasales par le canal lacrymal. Les larmes humidifient et désinfectent l’œil (elles contiennent une substance microbicide). Il est formé des parties suivantes. Les membranes: De l’extérieur vers l’intérieur : • la sclérotique, blanche, dure et résistante, assure la protection du globe oculaire. En avant de l’œil, elle devient la cornée transparente ; • la choroïde, mince et noire, transforme la cavité oculaire en « chambre noire » : – très riche en vaisseaux sanguins, elle est nourricière pour l’œil, – elle se verticalise à l’avant pour former l’iris (qui ressemble au diaphragme d’un appareil photographique, dont l’ouverture, variable, s’appelle la pupille3) ; • la rétine, mince et fragile, s’applique contre la choroïde. C’est l’organe nerveux de l’œil. Elle contient : – les cônes et les bâtonnets, cellules sensibles à la luminosité et à la couleur (les cônes sont spécialisés dans la vision diurne et les bâtonnets dans la vision nocturne), – la tache jaune, partie très sensible, – le nerf optique qui part du fond de la rétine et va au cerveau (le départ du nerf optique constitue le point aveugle dépourvu de cellules sensibles). Les milieux transparents: De l’extérieur vers l’intérieur : • la conjonctive, membrane très fine ; • l’humeur aqueuse, liquide clair et fluide comme de l’eau ; • le cristallin, lentille biconvexe qui comprend un noyau dur entouré de lamelles élastiques (on compare sa structure à celle d’un oignon). Avec l’âge, son élasticité diminue ; • l’humeur vitrée, liquide épais et gélatineux qui maintient la forme du globe oculaire et se renouvelle perpétuellement. On compare l’œil à un appareil photographique et à un appareil sensible. Le principe de fonctionnement: • L’image d’un objet éloigné vient se former renversée au centre de la rétine (au niveau de la tache jaune). • Si l’objet se rapproche, l’image se forme en arrière de la rétine, elle devient floue. Alors, le phénomène d’accommodation intervient, il adapte l’œil à la vision de près. Pour cela, le cristallin se bombe d’autant plus que l’objet se rapproche (on dit qu’il devient convergent). Cette modification de l’œil est d’origine réflexe (due à l’action des muscles ciliaires). L’oreille est composée de trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne (figure 1.13). • Elle est formée du pavillon cartilagineux et du conduit auditif, fermé dans sa partie profonde par le tympan (membrane fine, bien tendue). • Les parois de l’oreille externe contiennent des poils et des glandes sébacées volumineuses, qui sécrètent une matière grasse et marron : le cérumen. Son rôle est de protéger l’oreille contre les poussières et les insectes. Elle a une structure fort complexe et comprend deux parties essentielles : • le labyrinthe osseux : cavité creusée dans l’os temporal contenant les canaux semi-circulaires, le vestibule et le limaçon. Dans ce labyrinthe circule un liquide : le périlymphe ; • le labyrinthe membraneux : cavité logée à l’intérieur du labyrinthe osseux et adoptant la même forme, contenant les cellules sensorielles ciliées reliées au nerf auditif. Dans ce labyrinthe circule un liquide : l’endolymphe. • vibrations dans l’air : les vibrations sonores captées dans l’air par le pavillon gagnent le tympan ; • vibrations mécaniques : les vibrations sonores gagnent ensuite la chaîne des osselets (les mouvements du tympan et des osselets sont réglés par de petits muscles), puis la fenêtre ovale ; • vibrations dans l’eau : les vibrations sonores gagnent ensuite les milieux liquides : périlymphe puis endolymphe. Les cellules ciliées sont excitées par les ondes vibratoires des liquides. Elles créent un influx nerveux qui est transmis au cerveau par l’intermédiaire du nerf de l’audition. En résumé, l’audition passe par quatre étapes : Les canaux semi-circulaires et le vestibule (situés dans l’oreille interne) contiennent des fibres nerveuses qui informent à chaque instant le cervelet (centre nerveux de l’équilibration) des positions de notre corps. Ces informations sont transmises par le nerf vestibulaire ou nerf de l’équilibre4. La destruction, ou la lésion accidentelle, des canaux semi-circulaires et du vestibule, entraînent de graves troubles de l’équilibre : le sujet titube puis tombe ou bien encore ne peut plus se déplacer seul ! II Le développement et les moments-clés de la construction de l’identité d’un individu aux différentes étapes de la vie L’accouchement est la mise au monde d’un enfant. Il se produit normalement à la fin du neuvième mois de grossesse5. L’accouchement se déroule en trois phases caractéristiques. La phase des contractions utérines: La durée de l’accouchement (le travail) est d’environ dix heures chez la primipare et cinq chez la multipare. Il est marqué par l’apparition des contractions utérines se répétant à intervalles réguliers (toutes les dix minutes environ). Ces contractions sont involontaires (d’origine réflexe). Elles provoquent : • l’effacement du col : c’est la diminution de sa longueur ; • la dilatation du col : c’est son ouverture progressive (jusqu’à 10 cm) ; • la rupture de la poche des eaux : la poche des eaux peut se rompre spontanément au moment d’une contraction. Le plus souvent, elle est rompue artificiellement par la sage-femme ; • la descente du fœtus : sous l’action des contractions utérines, l’enfant descend progressivement. Pour franchir facilement le bassin, il doit bien orienter sa tête et la fléchir. La phase de l’expulsion de l’enfant: La durée de l’expulsion est d’environ vingt à trente minutes (figure 1.14). • Dans un premier temps : la tête de l’enfant descend. L’occiput apparaît à la vulve et disparaît entre les contractions. • Dans un deuxième temps : la tête de l’enfant va se défléchir progressivement, laissant apparaître le front, le nez, la bouche et le menton. Puis, apparaissent les épaules. Ensuite sont dégagés le tronc, le siège et les membres inférieurs.
Le développement de la personne tout au long de la vie
A L’appareil respiratoire
2 Les poumons
4 Le mécanisme des échanges gazeux
B L’appareil cardiovasculaire
1 Le cœur
2 La circulation sanguine
La petite circulation ou circulation pulmonaire
La grande circulation
C L’appareil digestif
1 L’anatomie des différents organes
Organes
Caractéristiques
1. La bouche
Elle comprend la langue, le voile du palais, les dents.
2. Le pharynx
C’est le carrefour aérodigestif.
3. L’œsophage
C’est un long tube qui débouche dans l’estomac.
4. L’estomac
C’est une poche située sous le diaphragme, d’une capacité, chez l’homme, de 2 litres.
5. L’intestin grêle
Sa paroi interne présente de nombreux replis hérissés de villosités en doigts de gant.
6. Le gros intestin
Il comprend le cæcum, le côlon, le rectum.
7. Les glandes annexes
Foie et pancréas déversent leurs sécrétions dans le tube digestif.
2 La physiologie de l’appareil digestif
La digestion mécanique
D L’appareil urinaire
1 L’anatomie des reins
2 La composition de l’urine
E Le système nerveux
1 L’anatomie des organes
La moelle épinière
Le tissu nerveux et les nerfs
2 La physiologie
Les excitants nerveux
3 Le rôle du cerveau
L’encéphale, centre du commandement
F La peau
1 L’anatomie de la peau
L’épiderme
Les annexes de la peau
2 Les différentes fonctions de la peau
L’excrétion des déchets
G L’œil et la vision
1 L’anatomie de l’œil
Les annexes
Le globe oculaire
2 La physiologie de l’œil
L’appareil photographique
H L’oreille et l’ouïe
1 L’anatomie
L’oreille externe
L’oreille moyenne
L’oreille interne
2 La physiologie
Le centre de l’audition
Le centre de l’équilibre
A La naissance
1 L’accouchement
Les différentes phases de l’accouchement
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