1 Généralités sur l’organisation des végétaux
Ce sont des autotrophes (du grec autos, de soi-même et trophê, nourriture) capables, en particulier, de fabriquer des glucides grâce à l’énergie solaire, au dioxyde de carbone de l’atmosphère (ou de l’eau) et à l’eau puisée dans le milieu.
Cette faculté de synthèse se traduit, au niveau cellulaire, par la présence d’organites particuliers appelés plastes et dont est toujours dépourvue la cellule animale.
Quant à la captation de l’énergie solaire (photosynthèse), celle-ci est rendue possible par la présence de pigments assimilateurs, dont les chlorophylles (du grec khlöros, vert et phullon, feuille).
La couleur verte des plantes leur est due.
Si l’on rencontre encore chez les algues des polymères du mannose et du xylose, chez les autres végétaux, c’est la cellulose qui est le constituant majeur de la paroi.
Cette enveloppe rigide de cellulose empêche la cellule végétale de se déformer et de se mouvoir : il en résulte l’immobilité et la fixation au sol de la plupart des plantes1.
Les végétaux sont des organismes peu différenciés…
La facilité de régénération est remarquable chez les végétaux car un simple fragment de tige, voire de feuille ou de racine dans certains cas, est capable de redonner un nouvel individu. Aussi la multiplication végétative (accidentelle, ou assurée par des dispositifs spéciaux) est particulièrement répandue chez les végétaux alors que chez les animaux, pour peu que l’on remonte dans l’échelle de la classification, elle est exceptionnelle. De façon plus précise, les recherches sur les cultures de cellules isolées ont montré la totipotence de la cellule végétale qui, dans certaines conditions, est capable de régénérer une plante entière.
Cette totipotence cellulaire s’accompagne d’une possibilité de multiplication indéfinie mais aussi de régénération après les mutilations répétées que leur occasionnent les animaux herbivores : grâce à ce mécanisme, les végétaux assurent leur rôle de producteurs primaires dans la plupart des écosystèmes. La multiplication indéfinie est aussi le cas des cellules des méristèmes, zones qui assurent la croissance des plantes. Contrairement aux animaux qui cessent de croître une fois adultes et qui ont une durée de vie limitée (vraisemblablement programmée dans leur génome), les végétaux ont une croissance indéfinie : ce ne sont que les circonstances extérieures (par exemple l’ouragan qui abat un arbre, le gel ou l’épuisement consécutif à la fructification pour une herbacée, une monocarpique) qui peuvent mettre fin à leur existence.
Cette totipotence cellulaire explique également qu’il n’y ait pas de séparation des cellules sexuelles, à la différence des animaux où l’on distingue un soma et un germen.