ANTICORTISOLIQUES (1)
EFFETS INDÉSIRABLES
Ses effets secondaires sont nombreux, parmi les plus fréquents :
– troubles digestifs : nausées, diarrhée, vomissements, élévation des enzymes hépatiques (GGT, ASAT, ALAT);
– troubles métaboliques : hypercholestérolé-mie, hypertriglycéridémie;
– troubles neurologiques : paresthésies, vertiges, somnolence, confusion, polynévrite, etc.;
HYPERCORTICISMES (2)
ANTICORTISOLIQUES (2)
INDICATIONS
Syndromes de Cushing tumoraux.
Exploration de l’axe hypophyso-surrénalien (test à la métopirone).
EFFETS INDÉSIRABLES
Risque à long terme d’HTA ou d’insuffisance surrénalienne (associer à l’hydrocortisone).
Troubles digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales.
Troubles neurologiques : céphalées, vertiges. Allergies cutanées.
HYPOGONADISMES (1)
Hypogonadismes masculins périphériques
Causes
HYPOGONADISMES (2)
Hypogonadismes hypothalamo-hypophysaires
Causes
Il y a deux variétés d’hypogonadismes hypothalamo-hypophysaires :
– les hypogonadismes congénitaux apparaissant avant la puberté (prébupertaires) se traduisent par l’absence de développement pubertaire (impubérisme). Le plus fréquent est le syndrome de Kallmann-de Morsier qui s’accompagne d’une anosmie;
– les hypogonadismes acquis : tumoraux, infectieux, traumatiques, etc.
ANDROGÈNES (2)
INDICATIONS
Hypogonadismes primitifs d’origine testiculaire (congénitaux ou acquis).
Hypogonadismes d’origine hypothalamo-hypophysaire.
CONTRE-INDICATIONS
Insuffisance cardiaque, rénale et hépatique.
Chez l’homme : cancer de la prostate, adénome de la prostate.
Chez la femme : seule l’androstanolone locale est autorisée dans le lichen vulvaire.
EFFETS INDÉSIRABLES
Irritabilité, prise de poids, séborrhée, acné, rétention hydrosodée, hypercalcémie.
Avec les formes orales : augmentation des lipides sanguins (cholestérol, triglycérides).
Gynécomastie (par aromatisation en œstrogènes) en cas de surdosage.
GYNÉCOMASTIES (1)
Étiologies
Causes médicamenteuses
Hormones et antihormones | |
Médicaments de la sphère digestive | |
Anti-infectieux | |
Médicaments cardiovasculaires | Digitaliques : digoxine |
Antihypertenseurs : méthyldopa, réserpine | |
Psychotropes | |
Neuroleptiques | |
Antidépresseurs tricycliques : clomipramine, imipramine, etc. | |
Phénytoïne | |
Chimiothérapie anticancéreuse |
GYNÉCOMASTIES (2)
Traitement
• Le traitement médical des gynécomas-ties pubertaires ou idiopathiques est décevant, mal évalué et ne se conçoit que dans les formes récentes. On peut faire appel à un androgène non aromatisable et notamment à l’androstanolone sous forme de gel percutané (ANDRACTIM).
• Le traitement chirurgical s’impose en cas de gynécomastie volumineuse, mal supportée, ainsi que dans les formes non régressives à distance de la puberté.
HIRSUTISME (1)
Hyperandrogénies surrénaliennes
Tumeur surrénalienne androgénosécrétante
La chirurgie s’impose. Elle a été très simplifiée par la cœlioscopie.
ANTIANDROGÈNE
HIRSUTISME (2)
Hyperandrogénies ovariennes
HYPERTHYROÏDIE (1)
Maladie de Basedow non compliquée
Traitement d’attaque
• Repos physique (arrêt du sport) et psychique (arrêt de travail si besoin).
• Anxiolytiques type benzodiazépines (LEXOMIL) si besoin : 1/4 cp. matin et midi; 1/2 cp. le soir.
• β-bloquant non cardiosélectif, ex : AVLOCARDYL 1/2 à 1 cp. 3 à 4 fois/j ou AVLOCARDYL LP 1 à 2 gél./j en cas de palpitation.
• Réalisation systématique d’un ECG (ou au minimum auscultation cardiaque) à la recherche d’une arythmie complète par fibrillation auriculaire (AC/FA).
• Vérification de l’absence de grossesse et prescription d’une contraception efficace.
Antithyroïdiens de synthèse (ATS)
• Le carbimazole (NÉO-MERCAZOLE) est prescrit en première intention, à raison de 40 à 60 mg/j soit 2 à 3 cp. à 20 mg/j en 1 ou 2 prises.
• NFS tous les 10 j pendant les 2 premiers mois puis mensuelle; arrêt des ATS si neutropénie < 1 200/mm3. Le malade doit être prévenu de la nécessité de faire pratiquer en urgence une NFS en cas de fièvre, angine ou toute autre pathologie infectieuse.
HYPERTHYROÏDIE (2)
Rechutes
• Contre-indication : grossesse, incontinence urinaire.
• Prévenir les femmes jeunes ou en âge de procréer de la nécessité d’une contraception efficace 6 mois après la dose d’iode.
• Nécessité d’interrompre la préparation par ATS 5 j avant la dose d’iode.
• Inconvénients : rechutes en cas de doses insuffisantes et surtout hypothyroïdies à long terme (30 %).
• Inconvénients : rechutes en cas de doses insuffisantes et surtout hypothyroïdies pouvant survenir à long terme (30 %).
• Surveillance : dosage de la T4L et de la TSH toutes les 4 à 6 sem. pendant les 3 premiers mois, puis à 6 mois (ou en fonction de la clinique), puis annuellement.
Maladies de Basedow compliquées
Exophtalmies sévères
Mesures générales dans les formes malignes
• Corticothérapie : prednisone ou prednisolone (CORTANCYL, SOLUPRED): 1 à 2 mg/kg/j. Traitement d’une durée de 1 mois en diminuant progressivement la corticothérapie de 20 mg chaque sem.
• Radiothérapie externe rétro-orbitaire : à la dose de 25 Gy seule ou associée aux corticoïdes.
• Chirurgie : en urgence pour décomprimer le nerf optique ou à distance en cas d’atteinte séquellaire.
ANTITHYROÏDIENS DE SYNTHÈSE (2) – PHARMACOLOGIE
Leuconeutropénie modérée
L’agranulocytose, rare mais grave, est de mécanisme immunoallergique (0,5 % des cas).
L’allergie au carbimazole n’est pas forcément croisée avec une allergie au PTU.
HYPERTHYROÏDIE (3)
Hyperthyroïdies induites par l’iode
La plus fréquente est de loin l’hyperthyroïdie induite par la CORDARONE.
– Les ATS sont beaucoup moins efficaces qu’au cours des autres hyperthyroïdies et il convient de prescrire des doses supérieures; certains préfèrent le propylthiouracile au carbimazole.
– Les β-bloquants sont indispensables.
– La corticothérapie est parfois utile (elle diminue la libération des hormones thyroïdiennes).
Le perchlorate de potassium est parfois utilisé dans les formes sévères.
Hyperthyroïdies de la femme enceinte
Traitement médical par ATS
L’allaitement est contre-indiqué chez une femme sous ATS (risque d’hypothyroïdie du nourrisson).
IODE
INDICATIONS
Goitre endémique : prévention et traitement.
Il y a un phénomène d’échappement qui se traduit par la réapparition d’une hyperthyroïdie.
CONTRE-INDICATIONS
Allergie à l’iode : des accidents graves peuvent survenir : œdème de Quincke, rashs généralisés.
EFFETS INDÉSIRABLES
Iodisme : goût métallique de la salive, troubles digestifs, éruptions cutanées acnéiformes.
Hypothyroïdies par blocage thyroïdien.
Hyperthyroïdies (effet Wolff-Chaïkoff).
Traitement d’une crise aiguë thyrotoxique
– Hospitalisation en réanimation.
– Refroidissement progressif en cas d’hyper-thermie.
– Traitement du collapsus : amines vasopressives.
– ATS par voie digestive intensive (sonde gastrique) : propylthiouracile (80 à 100 mg).
– Iodure de sodium IV : 250 mg toutes les 6 h.
– β-bloquant s à forte dose : AVLOCARDYL 140 mg/j.
IODE ET MÉDICAMENTS (1)
– chez certains sujets, notamment en cas d’anomalie mineure de la synthèse des hormones thyroïdiennes ou d’existence d’une thy-roïdite sous-jacente, il n’y a pas d’échappement à l’effet Wolff-Chaïkoff et une hypothyroïdie s’installe;
– à l’inverse, d’autres sujets développent une hyperthyroïdie soit parce qu’ils sont porteurs d’un goitre ancien, remanié, en général multinodulaire, comportant des nodules fonctionnels qui s’activent en raison de l’apport accru d’iode, soit parce que l’apport d’iode entraîne sur une glande antérieurement saine la libération subite de la réserve hormonale contenue dans les vésicules thyroïdiennes (thyroïdite iodée).
– goitre nodulaire (notamment chez les sujets âgés ou cardiaques);
– maladie de Basedow en rémission (pas de contre-indication en cours de traitement par les ATS) ;
IODE ET MÉDICAMENTS (2)
TRIIODÉS SOLUBLES UROANGIOGRAPHIQUES | |
TÉLÉBRIX | |
TÉLÉBRIX 30 MEGLUMINE | |
TÉLÉBRIX 12 SODIUM | |
TRIIODÉS HYDROSOLUBLES NON IONIQUES neurologiques, vasculaires, urologiques | |
IOMÉRON | |
IOPAMIRON (200, 200, 370) | |
IVÉPAQUE | |
OMNIPAQUE (180, 240, 300, 350) | |
OPTIJECT | |
OPTIRAY (300, 350) | |
ULTRAVIST (300, 370) | |
VISIPAQUE (270, 320) | |
XENETIX (250, 300, 350) | |
HEXAIODÉS UROANGIOGRAPHIQUES | |
HEXABRIX | |
AUTRES PRODUITS DE CONTRASTE IODÉS | |
LIPIODOL | Lymphographie |
TÉLÉBRIX GASTRO | Gastro-entérologie |
TÉLÉBRIX HYSTERO | Gynécologie |
HYPOTHYROÏDIE (1)
Forme habituelle non compliquée
Le traitement s’effectue en ambulatoire.
Chez le sujet âgé ou avec antécédents de cardiopathie
Mesures générales
• Risques de crises d’angine de poitrine, d’infarctus du myocarde.
• Recherche et correction d’une anémie.
• Majoration du traitement de l’insuffisance coronarienne, s’il est déjà prescrit.
• Sinon, mise en route d’un traitement à titre préventif, en choisissant de préférence :
ADALATE (caps. à 10 mg) : 1 caps. × 3/j ou LOXEN 20 mg : 1 cp. × 3/j.